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La démocratie malmenée en Europe centrale et orientale


En Hongrie le premier ministre Viktor Orban mène depuis plusieurs années avec son parti Fidesz une politique de "fermeté", très nationaliste. Fort de sa majorité au Parlement il a fait adopter des amendements à la Constitution pour empêcher l'opposition de gêner son action: réforme de la Cour constitutionnelle, contrôle des médias par le gouvernement. Plus récemment il a manifesté une grande hostilité aux migrants, refusant la répartition dans les Etats membres de 240 000 migrants déjà entrés en Europe proposée par la Commission européenne. Cela sur fond de rhétorique xénophobe présentant les musulmans comme un "danger pour la civilisation européenne".

Les pressions de l'Union européenne l'ont contraint à atténuer certaines décisions, mais la démocratie reste menacée en Hongrie.


La Pologne s'engage sur le même chemin, depuis que le parti conservateur et eurosceptique Justice et développement (PiS) a gagné les élections d'octobre 2015. Alarmée par plusieurs lois controversées montrant une dérive autoritaire du gouvernement, la Commission européenne a enclenché en janvier 2016, pour la première fois, la procédure (créée en mars 2014) de "sauvegarde de l'Etat de droit" en Pologne. Cela commencera par une évaluation de la situation de l'Etat de droit, qui pourrait aboutir à un "avertissement" puis éventuellement une "recommandation", avant une étape ultime: la suspension du droit de vote de la Pologne au Conseil de l'UE (art. 7 du traité sur l'UE), cette suspension étant votée par le Conseil à la majorité qualifiée.


Hongrie, Pologne, Slovaquie et République tchèque forment depuis 1991 le Groupe (informel) de Visegrad, ville de Hongrie où en 1335 s'étaient rencontrés les rois de Bohème, de Pologne et de Hongrie. Ces quatre Etats se montrent hostiles à l'accueil de migrants: par exemple le gouvernement de Slovaquie "ne veut accueillir que des migrants chrétiens".

Pendant ce temps l'accord d'association entre l'Ukraine et l'UE a été mis en vigueur le 1er janvier 2016, et à cette même date la Russie a mis fin à l'accord de libre échange Russie-Ukraine: mesure de rétorsion évidente.

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