La Banque Centrale Européenne accélère en 2016
La BCE, « service public européen de régulation financière », agit depuis le début de la crise financière (été 2007) pour soutenir l’activité économique en Europe.Depuis l’automne 2008, la BCE prête aux banques commerciales à des taux historiquement bas pour favoriser le crédit aux entreprises, aux ménages et aux Etats. Résultats visibles: en France, le taux des crédits bancaires aux particuliers pour l’habitat et aux entreprises est aujourd’hui voisin de 2% et les volumes de crédit s’accroissent.
L’Etat français – les contribuables... - emprunte à 0,5% sur 10 ans et même à taux négatif sur des échéances courtes!La croissance de l’activité s’est améliorée en 2015 mais reste insuffisante pour faire reculer nettement le chômage. Le 10 mars la BCE a annoncé une accélération pour favoriser plus encore le crédit à taux très faibles. Objectif: accroître la consommation, la construction et l’investissement des entreprises, nécessaires pour améliorer l’emploi en Europe.
Quatre types de mesures:
- La BCE prêtera à 0% aux banques commerciales (contre 0,05% auparavant)
- Elle prêtera même à taux négatif si les banques commerciales accroissent sensiblement leurs prêts aux entreprises et aux ménages
- Elle porte ses rachats d’emprunts de 60 à 80 milliards € par mois dont 40 d’emprunts publics, pour alléger le poids des dettes publiques
- Elle élargit ses rachats d’emprunts à ceux d’entreprises "solides". Ces abondantes liquidités ne vont-elles pas s’égarer dans des placements financiers stériles? Ce supplément audacieux vise précisément à mieux cibler le financement vers les entreprises et les ménages.
La BCE n’est cependant pas la « mère Noël » et tous les acteurs économiques doivent participer à cet effort de relance: les ménages en épargnant moins pour consommer plus, les entreprises en investissant davantage et les Etats et collectivités territoriales en optimisant leurs dépenses.