ESPIONNAGE & PEGASUS : L’U.E. joue les « vierges effarouchées » !
Pour ceux qui n’auraient pas encore entendu parler de « PEGASUS », rappelons que le logiciel espion Pegasus de la société israélienne NSO permet d’infecter le téléphone portable de la victime puis de permettre à l’opérateur d’écouter ses conversations, de lire le contenu d’applications devant contenir des messages cryptés, et de fournir un accès total aux contacts et aux fichiers de l’appareil. Pegasus permet aussi d’écouter en temps réel ce qui se passe autour du téléphone portable, en activant la caméra et le microphone.
Un certain nombre d’hommes politiques européens (dont E. Macron), ainsi que plusieurs membres de la Commission auraient été « écoutés » via PEGASUS. A tel point que Parlement européen a lancé en 2021 une commission d’enquête.
Celle-ci s’est rendue en Israël, pour entendre les responsables de NSO. Ils lui ont précisé qu’ils avaient jusqu’à 22 contrats avec des entités officielles dont 14 états membres de l’U.E. 12 sont encore en cours….
Et tout le Parlement européen de s’offusquer !!!!
Pourtant au moins six sociétés européennes développent et vendent légalement des produits similaires. En Italie, en Autriche, au Lichtenstein … Les responsables de NSO ont même précisé que l’Allemagne et la France étaient aussi des producteurs importants.
En fait il s’agit de logiciels indispensables aujourd’hui dans l’anti-terrorisme, dans le contre-espionnage, la lutte contre la drogue etc… Il est évidemment impossible de s’en passer dans le monde numérique actuel.
Citée par Haaretz, la députée européenne Sophie In’t Veld, membre de la commission d’enquête Pegasus, a déclaré « Si une seule entreprise a pour clients 14 Etats membres, vous pouvez imaginer l’ampleur du secteur dans son ensemble. Il semble y avoir un énorme marché pour les logiciels espions commerciaux, et les gouvernements de l’UE sont des acheteurs très motivés. ».
Crier au loup, s’indigner, pousser des cris d’orfraie, accuser les Israéliens d’espionnage, agiter les ONG comme Amnesty international relève de la plus pure hypocrisie.
Il est utopique d’imaginer interdire ce type de logiciel dont l’utilité est évidente. Il en est comme des armes, ou des écoutes téléphoniques, les forces de l’ordre en ont absolument besoin. Peut-on imaginer publier la liste des personnes sur écoute en France ?
Quelle législation peut-on envisager, sinon un effort de clarté et de transparence.
Simplement il serait important que ces logiciels ne soient utilisés qu’avec l’aval d’un juge indépendant.
On peut toujours rêver…
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