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L’Espace Schengen accueille la Bulgarie et la Roumanie… avec des restrictions


Depuis le 1er avril la Bulgarie et la Roumanie font partie de l’Espace Schengen, permettant la libre circulation des personnes dans un vaste espace agrandi ainsi à 25 États de l’Union européenne plus 4 États associés non-membres de l’UE : Islande, Norvège, Suisse et Liechtenstein - en rose clair sur la carte-.

 

 

Seuls deux États membres de l’UE ne font pas partie de l’Espace Schengen, pour des raisons particulières : l’Irlande (à cause de l’absence de frontière avec l’Irlande du Nord qui fait partie de Royaume-Uni, lequel a comme chacun sait quitté l’UE) et Chypre (à cause du partage actuel de fait de son territoire entre la partie sud-ouest administrée par la République de Chypre et la partie nord-est occupée militairement par la Turquie) -en bleu sur la carte-.

 

La Bulgarie et la Roumanie ont rejoint l’Union européenne en janvier 2007, mais leur système de contrôle aux frontières était jusqu’à maintenant jugé insuffisant pour leur entrée dans l’Espace Schengen.

A partir du 1er avril 2024, les personnes de toutes nationalités ayant un « visa Schengen » pourront franchir librement les frontières de la Bulgarie et la Roumanie avec les autres États de l’UE… avec un restriction de taille : le contrôle systématique aux frontières est supprimé pour les arrivées par avion ou par bateau, mais pas pour les arrivées par voie terrestre (voiture, train ou autres moyens de déplacement terrestre).

 

Les « visas Schengen » sont délivrés par n’importe lequel des États de l’Espace Schengen, pour une durée de séjour dans cet Espace de 90 jours maximum sur une période de 180 jours. Cela implique évidemment une politique des visas commune à tous les États de l’Espace Schengen, avec un renforcement du contrôle des frontières extérieures à cet Espace.

 

Pourquoi Schengen ? Cette paisible petite ville du Luxembourg, 5 000 habitants, a été choisie comme lieu de signature de l’accord créant l’Espace Schengen en 1985 parce qu’elle est à côté du point de jonction entre les frontières de l’Allemagne, de la France et du Luxembourg. L’accord a d’ailleurs été signé (symbole évident de l’ouverture des frontières) sur un bateau ancré sur la Moselle qui marque la frontière. A l’époque seuls 5 États ont signé cet accord : Allemagne, Belgique, France, Luxembourg et Pays-Bas. Cet espace s’est ensuite agrandi progressivement.

 

Jean-Jacques SMEDTS

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