L’Europe aide Nîmes à se protéger contre les inondations
Nîmes a connu dans le passé récent des inondations dévastatrices. Avec le soutien du fonds européen FEDER, des ouvrages hydrauliques réduisent cette menace. Le bassin des Antiquailles en cours de creusement sera le plus grand bassin d’amortissement des crues protégeant la ville.
La sortie de Nîmes par la route d’Alès (N106) au croisement de l’ancienne route d’Anduze est toujours un point de ralentissement aux heures de pointe mais désormais c’est un vrai point noir.
De gros travaux sont en cours depuis le mois de mars : en cause la réalisation d’un bassin de rétention des eaux pluviales afin de réduire les risques de crues qui menacent périodiquement la ville de Nîmes. Ce bassin des Antiquailles interceptera 4,5 km2 de bassin versant, soit 1/4 du bassin versant du cadereau* d’Alès en amont de la ville.
Depuis 2017, ce bassin de rétention prend forme. Si sa vocation première est de protéger la ville des inondations, ce chantier colossal est pour l’instant une carrière de plus de sept hectares : en effet la région manque de matériaux rocheux (enrochements, granulats pour le béton) et la vente des matériaux extraits du creusement du bassin permettent de réduire significativement les coûts.
Les choses sérieuses ont commencé en mars 2021 avec les travaux de création des ouvrages hydrauliques de part et d’autre de la N106 afin de dévier les eaux du cadereau d’Alès.
Lors de sa mise en service en 2022, cet immense trou commencera sa vie de bassin de rétention. Il pourra stocker 300 000 m3 d'eau. Avec la poursuite de l'exploitation de la carrière, sa capacité de rétention devrait gonfler chaque année, jusqu’à ce qu’il soit à terme le plus grand bassin de rétention de la ville, avec une capacité de 1,8 million de m3.
Le coût du creusement est estimé à 3,5 M€ et celui des ouvrages de collecte et de transfert des eaux de ruissellement est estimé à 6 M€. Les subventions représentent 80% de ce coût : État (37%), Département du Gard (10%), Région (10%) et Fonds européen FEDER (23%)
Avec l’aide de l’Europe, à partir de 2030 Nîmes ne devrait plus connaître d’évènements aussi tragiques que les inondations de 1988 et 2002, et dès 2022 le risque sera réduit.
*Un cadereau est une rivière la plupart du temps à sec mais qui gonfle de façon soudaine et tumultueuse lors des gros orages
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