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Lettre Europe octobre 2023

Photo du mois:





Tribune:


La forêt de Bondy


La forêt de Bondy est une forêt située à 15 km à l'est de Paris et qui avait triste réputation : Childéric II, roi d'Austrasie y fut assassiné par des brigands en 675 ; beaucoup plus tard au cours du Moyen-Âge trois marchands furent sauvés d'autres brigands par des anges ; Victor Hugo s'est inspiré de cet endroit maudit pour situer la ferme des Thénardier dans les Misérables. En résumé, pendant longtemps, ce fut une zone de non-droit où la loi du plus fort régnait !


La scène internationale ressemble de plus en plus à cette forêt dangereuse. Pour se limiter à la seule grande Europe (celle du Conseil de l'Europe), on a d'abord vu le brigand Poutine détrousser la Géorgie de l'Abkhazie et de l'Ossétie du sud en 2008, puis enlever la Crimée à l'Ukraine en 2014 avant de l'envahir en 2022. Maintenant c'est Aliyev, le dirigeant de l'Azerbaïdjan, qui fait main basse sur le Haut Karabakh. Au Kosovo, la semaine dernière, une bande armée serbe a tué un policier et a terrorisé le nord du pays.

A chaque fois, les organisations internationales d'arbitrage et de conciliation sont ignorées ou méprisées. D'ailleurs l'instance internationale de « police », le Conseil de sécurité de l'O.N.U., est paralysée par le veto de la Russie et de la Chine.


On pouvait penser que la vie internationale se civiliserait progressivement et qu'après les deux guerres mondiales, les différends se régleraient désormais grâce aux diplomates réunis autour d'une table ou à la barre d'un tribunal international. D'ailleurs, l'Union européenne avait été bâtie sur ce postulat mais le propre des postulats c'est de ne pouvoir être vérifiés ! Comme l'a dit Ursula Von der Leyen dans son discours sur l'état de l'Union « Notre Union aujourd'hui reflète la vision de ceux qui ont rêvé d'un avenir meilleur après la seconde Guerre Mondiale ».


Pourquoi ce retour en force de la brutalité et du cynisme dans les relations internationales bien qu'ils n'aient jamais complètement disparu ? Des dirigeants sans scrupules ont bien compris qu'il existe un carburant très inflammable qui traîne au sein de chaque peuple, le nationalisme. Une simple mèche suffit : désigner un « autre », responsable de tous les maux dont souffre le peuple (le bon, le vrai...). Ce peut être des ennemis intérieurs (des minorités ethniques, linguistiques, sexuelles, religieuses ou des immigrés...) ou extérieurs (le voisin honni) qu'il faut annihiler par tous les moyens.

Espérons que la prochaine campagne des européennes permettra de démonter les arguments de tous ceux qui considèrent que les problèmes qui nous assaillent sont dus aux autres et qu'en « neutralisant » ces derniers on fera disparaître les premiers.


Frédéric BOURQUIN, président de la Maison de l'Europe de Nîmes


Les nouvelles de l'Europe:


Discours sur l’état de l’Union


Le 13 septembre 2023, Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, a prononcé son discours sur l'état de l'Union européenne 2023 devant les députés du Parlement et a présenté les priorités politiques de la Commission pour l'année à venir qui sera la dernière de son mandat. Au terme d’un discours d’une heure, place au débat avec les eurodéputés.

Chaque groupe politique peut ainsi questionner la présidente de la Commission européenne sur son bilan et sur ses ambitions pour l’agenda politique à venir. Cette dernière répond ensuite aux sollicitations des eurodéputés. 

La présidente de la Commission devant les euro-parlementaires lors du discours sur l’état de l’Union le 13 septembre à Strasbourg. Source : Commission européenne


Emmanuel Morucci, docteur en sociologie, conférencier pour la Commission européenne et président du Cercle Europe Citoyennetés et Identités en présente les points saillants :


Discours sur l'état de l'Union : L’Europe choisit sa voie


Pour la quatrième fois, la présidente de la Commission européenne madame Ursula von der Leyen a prononcé le Discours sur l’état de l’Union – traduisez SOTEU en anglais. C’est désormais un rendez-vous incontournable pour qui s’intéresse à la politique européenne et de ses États membres. L’exercice est cette année particulier car le chemin tracé par la présidente de la Commission intervient à quelques mois des élections européennes qui se dérouleront du 6 au 9 juin. Ursula Van der Leyen dresse une sorte d’évaluation des quatre ans de sa présidence marquée par des crises successives : Covid, Brexit, guerre de la Russie contre l’Ukraine, énergie, inflation et difficultés sociales, … un bilan de l’action de la Commission européenne certes, mais aussi un panel d’orientations pour l’Europe dans le monde complexe qui est le nôtre.


Elle souligne la position géostratégique naissante et affirmée de l’UE : « Regardez où en est l’Europe aujourd’hui. Nous avons assisté à la naissance d’une Union géopolitique – en soutenant l’Ukraine, en s’opposant à l’agression de la Russie, en répondant à l’affirmation de la Chine et en investissant dans des partenariats. »


Ce faisant elle introduit le débat sur les exigences de notre époque auxquelles doit répondre l’UE, en son sein et dans ses actions et relations avec le reste du monde. Les dossiers sont lourds et prégnants : politique migratoire, soutien à l’Ukraine, questions écologiques et environnementales, réchauffement climatique, relations avec les territoires, économie, transition numérique. Pas loin de dix dossiers phares dont l’intelligence artificielle, les défis numériques, le spatial.

Reprenons ici quelques éléments de son intervention :


Parlant d’intelligence artificielle elle affirme, je cite : « L’Europe doit ouvrir la voie à un nouveau cadre mondial pour l’IA, reposant sur trois piliers : les garde-fous, une gouvernance et l’orientation de l’innovation ». Un thème qui nous concerne tous et bouleverse notre vie à des degrés divers : citoyens, médias, industrie, santé, éducation, et autres.


Le Pacte Vert (Green deal) est un peu son bébé, elle lance ce projet central dès son arrivée à la Présidence. Ici encore le défi est grand et pas facilement acceptable par le plus grand nombre. On se souvient du débat au Parlement européen qui avait failli tordre le cou au texte principal du Pacte, la loi sur la restauration de la nature.

Il s’agissait de donner sa place à une nature souvent mise à mal par des pratiques agricoles et industrielles, une artificialisation des sols, une urbanisation toujours plus gourmande en terres et en nature.

Avec le Pacte vert, porté avec force par la Commission, c’est une feuille de route environnementale pour l’Union européenne et un signal pour le reste du monde. Il a du sens et est d’autant mieux admis que cette année les épisodes caniculaires ont été spectaculaires, désastreux dans beaucoup de régions européennes et ailleurs. La transition écologique est donc une urgente nécessité. Sur le sujet : « Nous restons ambitieux. Nous nous en tenons à notre stratégie de croissance. Et nous nous efforcerons toujours d’assurer une transition juste et équitable ». Et d’annoncer dans la foulée un ensemble de mesures en faveur de l’énergie éolienne.


Un temps fort du discours est l’annonce de mesures contre les pratiques anticoncurrentielles de la Chine dans de nombreux secteurs. Cela peut « friter ». La présidente affirme vouloir lancer « une enquête antisubventions sur les véhicules électriques en provenance de Chine ». Et d’ajouter : « Les marchés mondiaux sont désormais inondés de voitures électriques chinoises moins chères. Et leur prix est maintenu artificiellement bas par d’énormes subventions publiques. Cela fausse notre marché ».


L’élargissement est un chemin que veut emprunter l’UE. « L’Europe des 30 est en marche » était le titre d’un ouvrage publié en 2007 par Philippe Deloire. La prospective d’alors se précise. Ursula von der Leyen semble faire le choix d’une Europe élargie et approfondie. L’Ukraine est l’invitée de cet élargissement lorsque le conflit avec la Russie sera terminé. Mais au-delà du message d’espoir que veut lui lancer la Commission il convient de constater les progrès effectués par ce pays en vue de rejoindre les Vingt-Sept : « Le futur de l’Ukraine est dans notre Union… tout comme celui des Balkans occidentaux et de la Moldavie ». Mme Leyen se projette dans une Europe à 30 voire à 35 : « Dans un monde où la taille et le poids comptent, il est clairement dans l’intérêt stratégique et sécuritaire de l’Europe de compléter notre Union ». La théorie du « nombre critique » d’habitants en quelque sorte.


Mais elle est consciente de la difficulté de l’entreprise et confirme quelques instants plus tard que ces élargissements poseront des problèmes de gouvernance… elle devra sans doute évoluer. Élargir ou approfondir ? pour elle la réponse est claire : « Nous pouvons faire les deux ». La question est corrélée à celle des migrations et l’accueil des réfugiés que les peuples n’admettent que difficilement: « Chaque jour, nous constatons que les conflits, le changement climatique et l’instabilité poussent les gens à chercher refuge ailleurs ». D’une grande complexité le sujet sera long à résoudre et pourra influencer le vote des citoyens lors des élections européennes.

Elle est convaincue de pouvoir avancer sur ce dossier épineux : « J’ai toujours eu la ferme conviction que les migrations doivent être gérées ». L’humain et les valeurs fondatrices de l’UE sont ici convoquées.


Pour conclure, un discours sur l’état de l’Union que j’ai trouvé fluide et adapté à un public large. Le citoyen européen doit se sentir concerné car informé. Certes les canaux de l’information ne sont sans doute pas tous ouverts mais les médias ont fait leur job. La question centrale est l’intérêt que l’on porte ou pas à la chose européenne, notamment à l’approche des élections des parlementaires représentant les peuples. Il ne faudra pas se tromper, car comme l’affirme Ursula von der Leyen «l’avenir du continent dépend des choix que nous faisons aujourd’hui ».


Emmanuel MORUCCI


Où en est Galileo, le système européen de positionnement par satellites ?




Les utilisations des systèmes de positionnement par satellites sont multiples : les transports (maritimes, aériens et terrestres), les opérations de secours et de sauvetage, les travaux publics, la prospection pétrolière, l'agriculture, la téléphone mobile.

Le système le plus ancien est le GPS (Global Positioning System) américain, et il est devenu un nom commun, comme Frigidaire ou Sopalin. Ces trois lettres sont souvent utilisées pour désigner indifféremment le système dans son ensemble ou (dans le grand public) l’appareil récepteur qui permet d’afficher sa position ou d’autres données comme des calculs d’itinéraires.


Galileo garantit l'autonomie de l'Union européenne vis-à-vis des États-Unis et de la Russie dans ce domaine stratégique, notamment dans les applications militaires, et déploie des performances plus avancées que celles actuellement offertes par le GPS des États-Unis ou le GLONASS de la Russie, ou encore le projet Beidou/Compass chinois. Cette indépendance est importante, car le GPS américain souffre de nombreuses restrictions sur la précision du positionnement (de l'ordre de 20 m pour le signal gratuit), sur la fiabilité ou la continuité (le positionnement peut être impossible dans certaines zones du globe et/ou à certains moments, pour des raisons techniques et/ou politiques).


La réalisation de Galileo a été décidée en 2001. Après l’échec d’une organisation en partenariat public-privé, depuis 2007 c’est l’Agence spatiale européenne (ESA) qui est chargée de cette réalisation et lance pour cela des appels d’offres auprès d’industriels européens.




Actuellement la constellation Galileo, entrée en service en 2016, est composée de 22 satellites opérationnels de première génération, plus quelques-uns en réserve en orbite. Elle doit être complétée par un lot de 12 satellites, à lancer avant la fin 2024, si possible avec Ariane 6. La précision du service ouvert à tous les utilisateurs est de moins de 4 m en horizontal et 8 m en vertical (altitude). Un niveau de qualité supérieure (High Accuracy Service - HAS), 20 cm en horizontal et 40 cm en vertical, a été mis en phase de service initial en janvier 2023.


A l'infrastructure spatiale s'ajoutent évidemment des équipements au sol répartis en France, en Espagne, en Italie, en Allemagne et dans d'autres pays européens, pour les contrôles et les synchronisations du système.


Puis la seconde génération doit être déployée avant 2028. Début 2021, l’ESA a commandé 12 satellites d'une nouvelle génération à Thales Alenia Space et Airbus Defense and Space. La deuxième génération Galileo sera encore plus précise, au décimètre près, afin de faciliter le développement de l'internet des objets ou des voitures connectées. Elle sera aussi plus robuste pour résister aux menaces de brouillages et de cyberattaques.


Cependant le calendrier est un peu « embouteillé » par le retard sur le programme d’Ariane 6 (dont le 1er vol a été reporté récemment de fin 2023 à 2024, après d’autres reports auparavant), alors que la dernière fusée Ariane 5 vient d’être lancée. Le dernier lot de 12 satellites de première génération, construit par la société spatiale allemande OHB, attend donc toujours au sol une possibilité de lancement.

Bon, très bien, mais comment savoir si je peux utiliser ou si j’utilise déjà Galileo ? Vous pouvez passer par l’application GPSTest, qui donne avec la bannière de l’UE la liste des téléphones mobiles compatibles avec Galileo ou l’utilisant déjà. GPSTest donne également des informations sur l’intensité du signal, les fréquences, etc.


Jean-Jacques SMEDTS


3 Coupes du monde de Rugby en France en 2023



La politique restera au vestiaire. Source : Euractiv


Certes la France a déjà gagné sa première coupe du monde contre les Fidji en finale il y a 10 jours. Je veux parler de la coupe du monde militaire bien entendu ! Mais attention les Fidji étaient les champions en titre lors des deux précédentes éditions ! Le niveau était très élevé et les militaires français ont gagné à l’arraché lors des prolongations. Souhaitons que ce soit l’année du rugby français !


Les deux eurodéputés français et co-capitaines Anne-Sophie Pelletier (GU) et Eric Andrieu (S&D) remettent symboliquement un maillot à la présidente du Parlement européen, Roberta Metsola.


En ce qui concerne la coupe du monde de Rugby parlementaire qui s’est déroulée à Paris du 31 août au 8 septembre, les parlementaires français (mixtes !) n’ont pas gagné mais fini troisièmes en battant l’AFS -Afrique du Sud- (males only) en petite finale (un présage ?) Mais surtout pour la première fois une équipe européenne composée de membres du Parlement européen a pris part à cette compétition ! Mieux elle a renvoyé les parlementaires british chez eux avec la cuillère de bois !

Vous ne le saviez sans doute pas mais cette coupe du monde parlementaire a lieu durant le mois précédent la « grande » depuis 1995. L'équipe de l'UE * compte pour le moment une quarantaine de joueurs de 15 nationalités différentes, de plus, chose originale, elle est mixte depuis 2019 avec un règlement adapté bien entendu. Evidemment nos amis anglais appuyés par les néozélandais ont refusé cette mixité, arguant que les femmes n’ont le droit de jouer au rugby, ou uniquement comme loisir d’après la Rugby Union ! Malgré cela, l’équipe de France parlementaire avec trois femmes a battu en petite finale les mâles africains du Sud ! De même l’Europe « mixte » a renvoyé les Anglais à la dernière place du tournoi ! Oh my God !!

Les chancelleries sont sur le pont pour tenter de régler ce délicat problème de « sexisme » parlementaire ! Les échanges sont restés courtois entre parlementaires :

« Leurs arguments sont valables, mais ils ont refusé par principe toute modification du règlement », a déploré dans les colonnes du Quotidien Jean-François Portarrieu, député de Haute-Garonne. « Nous avons été très clairs sur le fait que c’était la dernière fois que nous acceptions de jouer sans modification du règlement pour les prochains matchs », a indiqué le député des Hauts-de-Seine Pierre Cazeneuve. Le décalage entre les sélections visées, dans une logique de compétition pure, et les autres dans une démarche de « loisir », a notamment été fustigé.

Les relations entre Bruxelles et Londres ne vont pas s’améliorer. Nous sommes au bord de « l’apocalypse rugbystique » !

Cela dit, une équipe européenne, mixte de surcroît a pu jouer une coupe du monde pour la première fois et c’est une victoire qui devrait en appeler d’autres.


N’hésitez pas à consulter la vidéo de cet évènement :

Charles-Antoine ROUSSY


 *« Diversité, inclusivité, solidarité »

La coupe du monde de rugby parlementaire a été créée en 1995, en Afrique du Sud, sous la présidence de Nelson Mandela. Le XV européen est composé d’eurodéputés, de collaborateurs et autres salariés de l’UE. Pascal Durand (S&D) porte le brassard de capitaine.


Voyager gratuitement à travers l’Europe grâce au pass Interail


La nouvelle campagne pour tenter de gagner un pass Interrail commence ce mercredi 4 octobre.

Vous travaillez avec ou vous connaissez des jeunes de 18 ans nés entre le 1er janvier 2005 (inclus) et le 31 décembre 2005 (inclus) ?

Passez-leur le mot : ils ont jusqu’au 18 octobre pour s’inscrire au tirage au sort qui leur permettra de découvrir gratuitement l’Europe en train. Plus de 5 000 pass sont à gagner pour les Français !

DiscoverEU, c’est quoi ?

DiscoverEU, action du programme Erasmus+, offre à tout jeune âgé de 18 ans la possibilité d’acquérir une expérience de voyage individuelle ou collective de courte durée dans toute l’Europe par le train. En 2023, 35 000 jeunes de 18 ans recevront un pass Interrail pour explorer l’Europe.

Pour qui ?

Pour candidater, il faut :

  • Être né entre le 1 janvier 2005 (inclus) et le 31 décembre 2005 (inclus)

  • Résider légalement, à la date de la décision de sélection, dans un des pays de l’UE ou un des pays partenaires du programme Erasmus+ (Turquie, Norvège, Islande, Liechtenstein, Serbie, Macédoine du Nord).

Quand ?

Le concours est ouvert entre le 4 octobre midi (heure de Bruxelles) et le 18 octobre midi (heure de Bruxelles)

Comment ?

  • Rendez-vous sur le Portail européen de la jeunesse où un lien « poser sa candidature » apparaît deux fois par an pendant deux semaines.

Et après ? 

Les jeunes sélectionnés pourront voyager pendant au minimum 1 jour et au maximum 30 jours entre le 1er mars 2024 et le 31 mai 2025.

L’Agence Erasmus+ Jeunesse et Sport aura le plaisir de les accompagner lors de webinaires avant et après le départ ainsi que lors de meet-up meeting pendant la mobilité !

En savoir plus : retrouvez toutes les informations ici  

Pour toutes questions, vous pouvez aussi vous rapprocher de Pauline Robert, chargée de mission DiscoverEU discovereu@service-civique.gouv.fr.


Les nouvelles de la Maison de l'Europe


My soft city, clap de fin !









« My Soft City – From flâneur to entrepreneur », présentation des travaux accomplis pendant 3 ans.


Mercredi 6 septembre dernier, la Maison de l’Europe de Nîmes et son partenaire français le Lycée de la CCI Gard ont présenté les résultats du projet Erasmus + « My Soft City : du Flâneur à l’Entrepreneur » à l’Office du tourisme de Nîmes devant les officiels et partenaires nimois investis dans ce projet.

« My Soft City – From flâneur to entrepreneur » est un projet entre 8 partenaires de 4 pays différents (France, Portugal, Roumanie, Suède). Il s’est étalé sur une longue durée, 34 mois, de novembre 2020 à août 2023. Le projet vise à améliorer la dimension jeunesse des villes partenaires : Nîmes, Funchal (à Madère), Constanţa (Roumanie) et Lund (Suède).

Les objectifs du projet : sensibiliser les jeunes à leur patrimoine culturel ; les inciter et les aider à constituer une communauté de jeunes unie et proactive, consciente de son patrimoine culturel, intéressée à le préserver ; encourager les jeunes à devenir eux-mêmes des entrepreneurs culturels et sociaux ; favoriser l'employabilité, l'inclusion sociale et la cohésion par une approche éducative, participative, inclusive et interculturelle du patrimoine culturel européen.



 Présentation des outils réalisés dans le cadre de My Soft City à l’Office du tourisme de Nîmes


Ce vernissage a permis de mettre en avant le regard des jeunes de 16 à 22 ans sur le patrimoine urbain et culturel de la ville de Nîmes à travers la création d’une carte illustrée et d’un jeu de cartes !

C’est ainsi que les jeunes « flâneurs » ont rencontré des « entrepreneurs » sociaux et culturels du Gard comme l’Urban Parc à Alès, l’Association Coté Jardins Solidaires à Nîmes et Le 21, tiers-lieu à Uzès, qu’ils ont mis à l’honneur dans un livre qui rassemble leurs histoires.

Ce projet de partenariat aura également permis à des travailleurs de jeunesse du Gard de participer à des formations avec leurs pairs en Roumanie à Constanta (House of Education and Innovation - HEI et Colegiul Național de Arte "Regina Maria" Constanța - ), en Suède à Lund (avec Mobilizing Expertise et Hello Youth ) et au Portugal à Funchal (avec Art center Caravel et ARTE.M cultural association on Madeira island ).


Pour parcourir les cartes illustrées, les jeux de cartes et les histoires des entrepreneurs de Nîmes et ses partenaires européens, cliquez ici: https://my-soft-city.com/





Vous avez aussi la possibilité de venir à la Maison de l’Europe pour récupérer la carte illustrée de Nîmes et tester le jeu des 7 familles !

Enfin, votre avis compte ! Merci de prendre quelques minutes pour répondre à ces quelques questions sur les résultats du projet : Questionnaire My Soft City (google.com)



Les volontaires européens prennent leurs marques


Pour celles et ceux qui découvrent la Maison de l’Europe, nous accueillons chaque année des volontaires des pays de l’UE et des pays partenaires qui viennent participer à un projet d’engagement grâce au programme financé par l’UE, le Corps Européen de Solidarité. Ce programme permet aux jeunes de 18 à 30 ans de faire une expérience de volontariat à court ou long-terme dans une association, un établissement public ou une entreprise de l’économie sociale et solidaire.

La Maison de l’Europe dispose d’un Label LEAD et d’un Label Accueil/Envoi pour accueillir, envoyer et coordonner avec ses partenaires locaux des volontaires pour une période de 10 à 12 mois.

Les volontaires réunis lors de la Journée européenne des langues au lycée Saint Vincent de Paul


Ainsi, nous avons le plaisir d’avoir intégré au sein de notre équipe, Aleksandra, 27 ans, venue de Pologne. Ses missions sont diverses allant de la communication sur nos réseaux sociaux à l’animation pédagogique et à l’organisation d’évènements mensuels (café multi kulti et linguistique !).

Elle a vite été rejointe par Jaime et Lina (espagnol et allemande) qui effectuent leur volontariat à Purple Campus à Marguerittes ; Jorge et Lucija (espagnol et slovène) engagés au Lycée St Vincent de Paul à Nîmes et Andrés (italo-colombien) à Purple Campus à Alès sont mobilisés sur des missions d’ateliers en langue anglaise, espagnole et italienne mais aussi d’information sur la mobilité européenne. Celia (espagnole) qui est accueillie au lycée de la CCI Gard soutient le Bureau des Relations internationales sur des projets de mobilité européenne et Petra (serbe) co-anime des ateliers à l’école de cirque Turbul’.

Enfin, nous attendons la semaine prochaine Eliza d’Arménie qui rejoindra le lycée de la CCI Gard et Saga de Suède, attendue à la fin du mois à la Maison de l’Europe en soutien à des projets de mobilité professionnelle, les stages Erasmus +.

En parallèle, nous collaborons avec les volontaires de l’OFAJ (Office franco-allemand pour la jeunesse), Selma et Eva, accueillies respectivement au lycée St Vincent de Paul et au Lycée Albert Camus.



Le 20 septembre plusieurs volontaires se sont retrouvés aux jardins de la Fontaine dans le cadre de la semaine européenne du sport


Nous avons beaucoup de chance de pouvoir travailler avec cette équipe de choc qui nous et vous apportera une riche ouverture culturelle et linguistique !



Un mois de septembre chargé pour la Maison de l’Europe


Le mois de septembre a été bien chargé pour la Maison de l’Europe de Nîmes. Nos salariés, bénévoles et volontaires ont été sollicités pour participer pendant des journées portes ouvertes, des journées d’intégration et même au salon des maires de Lozère !



Nous étions donc présents le 7 septembre pour la journée d’intégration des BTS du lycée Saint Vincent de Paul, notamment pour parler des possibilités pour les étudiants de partir à l’étranger pendant ou après les études. Nous avons également présenté le dispositif Discover EU, qui a pour public cible les jeunes de 18 ans. Nous avons aussi pu présenter les évènements du mois (Café multi-kulti et réunion d’info). Le stand était tenu par nos volontaires Aleksandra (Corps Européen de Solidarité) et Meilyna (Service civique) et notre chargée de projets Charlène.



Le 14 septembre, notre directeur Michael et notre volontaire en service civique Florian étaient à l’IUT de Nîmes pour présenter la Maison de l’Europe et les opportunités de mobilité.



Le même jour, notre bénévole Charles-Antoine et notre chargée de projets Charlène étaient présents à Mende au salon des Maires de Lozère, sur le thème de la santé, pour représenter la Commission européenne et présenter l’Europe des Communes. Ils ont notamment été questionnés sur les financements européens auxquels peuvent avoir accès les communes et ce que fait l’Union européenne dans le domaine de la santé.



Le 26 septembre, Florian et Charlène était au lycée Emmanuel d’Alzon pendant toute la matinée. Le but était de présenter aux nouveaux élèves (lycéens et étudiants) les différentes structures vers lesquelles ils peuvent se tourner à Nîmes dans divers domaines. Nous avons encore une fois beaucoup parlé de la mobilité et motivé quelques jeunes de 18 ans à candidater à Discover EU.



Journée européenne des langues


Le 26 septembre est la date désignée par le Conseil de l’Europe a en 2001 comme la « Journée européenne des langues ». Cette journée est l’occasion de promouvoir le patrimoine linguistique européen et de sensibiliser les citoyens à l’importance de l’apprentissage des langues.

Comme chaque année, la Maison de l’Europe de Nîmes s’est mobilisée pour valoriser au mieux cette journée, en collaboration avec le lycée Saint Vincent de Paul et le lycée de la CCI du Gard.

Les deux écoles ont accueilli Michael Stange, directeur de la Maison de l’Europe, et Caterina Ciriani, responsable d’animations, avec les nouveaux volontaires CES qui sont arrivés à Nîmes depuis quelques jours.

Les nouveaux volontaires se présentent sur le plateau dans leur langue maternelle


La journée a été ouverte par une remise de diplômes au lycée Saint Vincent de Paul, à l’occasion de laquelle Michael a félicité les élèves et leur a remis des sacs « Europe Direct » contenant de la documentation et des brochures de jeux autour des langues européennes.

La cérémonie a été suivie par une conférence interactive autour de l’importance des langues, les élèves ont pu deviner la provenance des différents volontaires, découvrir la variété linguistique de l’Europe et comprendre la structure des familles linguistiques.


Le directeur de la Maison de l’Europe, Michael Stange, pose des questions aux élèves pendant sa conférence sur l’importance des langues


Après un premier temps assez formel, les élèves ont été impliqués dans les 4 ateliers mis en place par les volontaires et coordonnés par Caterina. Chaque classe a pu participer à au moins 2 ateliers différents.

Les 4 ateliers se différenciaient pour leur méthodologie et leur contenu :

Jorge, Lina et Eva ont animé un atelier « quiz de culture générale » sur les langues dans le monde, y compris les langues anciennes. Les élèves, divisés en deux équipes, se sont affrontés pour obtenir le meilleur score.

Aleksandra, Lucija et Selma ont tenu un atelier sur le déblocage et les défis linguistiques. Les volontaires ont ouvert leur atelier avec un jeu de connaissance animé avec le support de la plateforme « digitaler stuhlkreis », qui permet aux usagers d’interagir en 8 langues différentes. Ensuite, les filles ont proposé le jeu « action-vérité », qui regroupait des questions et des défis sur les langues européennes les plus pratiquées.


Nos volontaires européennes, Selma, Aleksandra et Lucija, tiennent l’atelier « action-vérité » sur les langues européennes au lycée de la CCI


Au même temps, Célia et Jaime, volontaires espagnols, ont proposé un atelier sur leur langue maternelle. Quelques élèves ont reçu des expressions en espagnol et d’autres ont reçu l’explication de l’expression en français. Ensuite, les élèves ont été encouragés à trouver leur binôme selon les expressions qu’ils avaient reçues.

Enfin, Caterina a proposé un atelier basé sur « l’application des défis linguistiques de l’agent secret » élaborée par le Conseil de l’Europe. Il s’agit d’une application où les usagers se mettent à la place d’un agent secret qui doit surmonter des épreuves linguistiques pour dévoiler des mystères.

A midi, les intervenants de la maison de l’Europe se sont retrouvés pour un moment convivial à la cantine de Saint Vincent de Paul, où, pour l’occasion, les élèves avaient préparé des présentations autour des pays européens et avaient proposé une playlist dans des langues différentes.


Des élèves de la CCI participent à un atelier sur la langue des signes


La journée a continué au lycée de la CCI du Gard avec le même planning. Toutefois, le lycée a proposé aussi un atelier supplémentaire des langues des signes, grâce à l’implication d’une experte qui a pu encourager l’intérêt vers une langue si méconnue.

Le bilan de la journée a été assez positif, avec l’implication de plus de 120 élèves et d’une quinzaine de professeurs.



Nos volontaires avec les élèves de la CCI en fin de journée



Les jeunes bougent avec l'Europe : Kevin le catcheur


En ce mois d'octobre, pendant lequel nous célébrons les Erasmus Days, nous avons le plaisir de vous présenter le récit d'un jeune de la Mission Locale d’Alès qui a eu l'opportunité de partir en stage à Barcelone grâce au programme Erasmus+ l’année dernière. Kevin, un jeune dynamique et passionné par le catch, nous fait part de son expérience, de ses motivations et des résultats de cette aventure européenne dans sa vie. Ce témoignage illustre bien l'impact positif que peut avoir Erasmus+ sur la vie des jeunes, en les professionnalisant et ouvrant à de nouvelles opportunités et nouveaux contacts.


Le groupe des stagiaires à Barcelone


Le projet de Kevin a été entièrement financé par l’Agence Nationale Erasmus+ et par la Région d’Occitanie, sans aucun frais pour le jeune.


Peux-tu te présenter ?

Je suis Kevin Chaquet, j’ai 25 ans, j’habite à Alès depuis l’âge de 3 ans et je suis catcheur professionnel. Ça va faire maintenant 3 ans, 3 ans et demi. J’ai fait 2 ans et demi à Londres, 3 mois à Barcelone et là, le 10 octobre, je repars aux États-Unis à Charlotte, en Caroline du Nord. J’ai très hâte, actuellement je m’entraine tous les jours dans un dojo depuis mars.

Avec l’aide de la Maison de l'Europe, j’ai fait un stage Erasmus + d’un mois à l’association de catch Lucha Libre, à Barcelone. Après mon stage, je suis revenu de temps en temps à Lucha Libre. C'était vraiment au top.


Quel était ton objectif pour participer au projet de stage Erasmus+ ?

Je voulais relancer ma carrière, avoir plus de contacts parce que c’est très important et c’est ce qui va me permettre d’aller aux États Unis. Grace à Lucha Libre, j’ai maintenant plein de contacts. Ces mecs sont top !

Je voulais découvrir aussi la vie à Barcelone. Je connaissais la vie touristique mais pas la vraie vie à Barcelone.

Donc oui, j’étais motivé par l’expérience, les entrainements et la création d’un réseau. C’était une grosse relance, j’étais déterminé. Je m’étais préparé avant le stage à Barcelone et une fois sur place, ma vie se résumait à : m’entrainer, m’entrainer et m’entrainer.


En quoi consistait ton stage ?

Alors, moi j'ai passé 2-3 semaines à faire full entraînement et ensuite, j’ai aidé dans la refonte de la salle. On a refait la salle entièrement. Maintenant c'est flambant neuf. Je vous invite à voir la chaîne YouTube de Lucha Libre Barcelona qui est incroyable. J’ai également participé à la vie d’association, j’ai eu des tâches de communication sur les réseaux sociaux et sur le site web.


Pour vous détailler une journée typique, on arrive, on se dit Bonjour, après : échauffement qui peut durer jusqu'à 20 min sur une séance de 2 ou 3 h. C'est très important de s'échauffer. Ensuite, on va sur le ring et on s'entraîne. C'est bien structuré, programmé et progressif. C'est un entraînement typique dans le catch professionnel qui est très bien.

La structure, Lucha Libre, a maintenant 3 ans. Elle est jeune par rapport au circuit qu'il y a en Espagne, surtout à Barcelone.


Quels ont été les apports de cette mobilité sur ton parcours professionnel ?

Ça m'a apporté de l'expérience. D’en apprendre un peu plus sur le business du catch en Espagne. J'ai beaucoup appris parce qu'entre temps, on a visité beaucoup d'autres concurrents.

Il y a une différence d’ambiance entre l'Espagne, la France et l'Angleterre. Pour la pratique, ça m'a beaucoup apporté. Ils ont un style un peu plus local, libre, un peu plus mexicain on va dire.

Ils m'ont aussi beaucoup aidé à créer un réseau. C'était le jackpot pour moi, surtout sur Instagram. Ils m'ont conseillé de regarder certaines fédérations. Ils m’ont beaucoup aidé à ce niveau-là !


Qu’est-ce que ce stage a changé pour toi ?

J’ai maintenant un peu plus de technique. J’en ai appris plus sur le storytelling qui est la base du catch donc comment raconter des histoires aux gens. Je suis ressorti un peu plus agile que je l’étais en Angleterre par exemple. Là c’est très acrobatique, beaucoup de roulades. C’est très technique et très varié.


Aurais un conseil pour les personnes qui craindraient de sauter le pas ?

Être ouvert à la découverte. Il ne faut pas avoir peur de découvrir des choses dans la vie sinon on aura des regrets plus tard quand on sera vieux ou quand on sera parent. On dira, mince, je ne suis pas allé là-bas, je ne suis pas allé en Espagne. Il faut se lancer directement. Il ne faut pas avoir peur, c'est l'Espagne, l'Angleterre ou l'Allemagne. Les pays sont sécurisés.

On est aussi très bien entouré. Il ne faut vraiment pas craindre de se lancer, il faut le faire et découvrir les choses.


Je connais une fille dans mon groupe qui n’a pas du tout aimé l'expérience, elle préfère la France, rester chez elle etc. C’est parfait, comme ça au moins elle a essayé !


Kevin (debout au centre) avec les autres stagiares qui sont allés à Barcelone



Florian, nouveau service civique à la Maison de l'Europe




"Bonjour,

Je m'appelle Florian Collé, j'ai rejoint la Maison de l'Europe de Nîmes en tant que volontaire en service civique. Je suis diplômé d'un DUT Informatique que j'ai passé à Montpellier. J'ai une passion pour les différentes cultures de l'Union européenne et du monde grâce à ma grande connexion avec Internet et sa culture. Je suis heureux de pouvoir participer à l'aventure de la Maison de L'Europe de Nîmes où j'espère encore plus développer et partager cet intérêt pour les cultures."



Caterina part en Islande pour une formation


Caterina : Grâce à l’agrément Erasmus porté par la Fédération française des Maisons de l’Europe, j’ai pu profiter d’une formation sur la gestion des projets européens à Reykjavik, capitale de l’Islande, du 19 août au 27 août.

La formation était divisée en deux parties : la première, plus technique était essentiellement dédiée à l’écriture de projets Erasmus, à leur gestion administrative et financière. La deuxième partie était concentrée sur la visite de différentes écoles de la région impliquées dans des projets Erasmus, afin d’expérimenter concrètement comment les priorités de l’UE étaient mises en œuvre sur le terrain, mais aussi afin de découvrir d’autres systèmes d’éducation.

Notre groupe en visite à l'école Framhaldsskólinn í Mosfellsbæ


Cette formation avait pour objectif d’apprendre à gérer un projet à 365 degrés, de l’idée initiale jusqu’à l’évaluation finale, mais aussi de créer un réseau de partenaires potentiels pour des futures collaborations autour d’un projet commun. D’ailleurs, le cours encourageait les participant à faire un partage des expériences vécues afin de s’entrainer les uns les autres sur la gestion des différentes phases du projet mais aussi afin d’intégrer les différents domaines d’expérience et compétences dans une seule équipe.



Notre formatrice, Mareike Raabe, en train d’illustrer les priorités des projets Erasmus 2021-2027


L’organisation responsable de la formation, PMS Erasmus Plus, a prévu aussi une offre de visites culturelles très riche, qui m’a permis de visiter certains des sites les plus connus et vraiment charmants de l’île.







Visite de certains des sites les plus connus de l’île, à partir de droite : la cascade de Gullfoss, la Blue Lagoon et le parc naturel de Phingvellir,





Nouvelles du Mouvement Européen Gard:


Réunion de rentrée du Mouvement européen Gard









La section Gard du Mouvement européen France est heureuse de vous convier à sa rentrée le :


Samedi 21 octobre 2023 à 9h30


Maison de l’Europe de Nîmes, 46 rue de la République



Cette rencontre a pour but de faire connaissance avec les nouveaux adhérents, de vous informer de nos projets et d’échanger avec vous.



Programme :

9H30 : Accueil, café.

10h00 : Présentation des informations nationales du MEF

               Présentation de nos prochains projets

11h30 : Invitation aux jeunes européens de la Maison de l’Europe à venir se présenter

12h00 : Apéritif convivial


N’hésitez pas à venir accompagné. Ce moment est ouvert à tous ceux qui s’intéressent à l’Europe et souhaiteraient mieux connaître notre Mouvement.


Mouvement européen-Gard

46 rue de la République

30000 Nîmes

gard@mouvement-europeen.eu




Mais que fait l'Europe:


Le cidre : y a-t-il une définition européenne ?


Bonne question, et la réponse est non, pas vraiment ! Actuellement, le terme “cidre” est utilisé dans l’Union européenne pour désigner une multitude de boissons à base de pommes (et éventuellement de poires, même si en France le poiré existe), allant de celles à base de jus de pommes à 100 % aux produits pré-mélangés contenant des sucres ajoutés.


Certains pays, comme la France et l’Espagne ont des normes nationales exigeantes avec un haut contenu de jus de pommes, ainsi que des règles d’étiquetage qui décrivent la qualité du produit et permettent de déterminer son origine. La France, avec un contenu de 100% de jus, a plusieurs cidres protégés par des indications géographiques, comme le cidre de Normandie et le cidre de Bretagne.



D’autres États membres ont des normes très différentes. En Suède, par exemple, le cidre doit être produit à partir d’au moins 16 % de jus de pommes, le reste pouvant être constitué d’eau, de sucres ajoutés, additifs, etc. Enfin certains États membres, tels que la Belgique, la Bulgarie, l’Allemagne, l’Irlande et les Pays-Bas, n’ont aucune norme de commercialisation pour le cidre. Ces différents types de produits à contenu variable en jus de pommes co-existent déjà sur le marché français.


Cette absence de définition commune entraîne une concurrence déloyale entre les producteurs : les consommateurs ne discernent pas tous les différences entre les produits étiquetés comme “cidre”. L’Association européenne du cidre et des vins de fruits avait dès 2015 invité la Commission européenne à s’emparer de ce sujet, et une consultation publique en ligne en 2021 a montré que plusieurs parties prenantes considéraient une action au niveau européen pertinente et nécessaire.

C’est dans ce contexte que la Commission consulte actuellement le Parlement et les États membres. C’est seulement si établir une norme européenne s’avère apporter une valeur ajoutée que la Commission fera une proposition législative, qui sera ensuite discutée et amendée selon les procédures en vigueur.


Si la Commission européenne, après avoir consulté des parties prenantes, décidait de faire une proposition législative sur une norme commune, cette norme constituerait une base qui serait complétée par les normes nationales qui seraient plus exigeantes. Le cidre 100% jus de pommes des producteurs français aurait l’avantage que sa qualité serait reconnue partout dans l’UE. Et le cahier des charges des indications géographiques (AOP, IGP) ne changerait pas.

Une législation permettant d'imposer une meilleure information aux consommateurs, ces derniers pourraient choisir le cidre français 100% jus de pommes face à d’autres produits de composition différente.


Nous sommes autour de Nîmes dans une région de vin, mais il y a aussi la place pour d’autres boissons, comme la bière : les brasseries artisanales sont de plus en plus nombreuses. La brasserie « La barbaude », par exemple, a bénéficié d’une aide européenne pour la construction et l’équipement de son atelier entièrement neuf à Bouillargues.


Et le cidre ?? Pas très présent...Les salariés et les bénévoles de la Maison de l’Europe ont visité début juillet la cidrerie artisanale Pépine, très récente puisqu’elle vient tout juste de commencer à commercialiser sa production. Elle est installée dans un vieux mas, sur la commune de Vergèze… commune plus connue pour une autre boisson à bulles, une eau minérale gazeuse exportée dans le monde entier !

La cidrerie a bénéficié d’une aide européenne qui lui a notamment permis d’acheter son « pressoir à paquets », qui assure une pression uniforme pour tout son chargement de pommes concassées :

Les pommes sont en majorité achetées à des producteurs proches et certifiés bio. Nous avons goûté les 5 variétés de cidre proposées, certaines très éloignées du cidre traditionnellement associé aux soirées galettes et crêpes !


Jean-Jacques SMEDTS





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