Pas de fonds européens pour les "zones sans LGBT" polonaises.
Depuis 2020, la Commission européenne demandait à la Pologne des explications sur ses « zones sans LGBT », rappelant que le versement des fonds européens est soumis au respect des droits fondamentaux. En mai 2023 la Commission a convaincu la Pologne d’ajouter une clause dans son accord de partenariat, stipulant qu’aucun montant provenant de l’UE ne pouvait être donné à une collectivité territoriale ayant pris des mesures discriminatoires.
Cette confirmation fait écho à l’interpellation adressée récemment par l’eurodéputé français Pierre Kaleskind aux Commissaires européens de la Cohésion et de l’Emploi, respectivement Elisa Ferreira, et Nicolas Schmit, lors d’un déplacement en Pologne pour l’adoption de programmes liés à la politique de cohésion d'un montant prévu de 76 milliards d’€ pour 2021-2027. L’eurodéputé a mis en avant le fait que des « zones sans LGBT » persistaient dans le pays.
Jusqu’à présent, les paiements au titre de la « facilité pour la relance et la résilience » de la Pologne étaient bloqués pour non-respect de l’état de droit, mais pas ceux de la politique de cohésion.
Depuis 2019 près de deux cents collectivités polonaises, représentant près d’un tiers du territoire national, surtout dans l’est et le sud-est du pays, ont signé des résolutions « anti-LGBT » ou « sans LGBT ». Pour éviter une contradiction trop évidente avec la constitution polonaise qui interdit toute forme de discrimination, ces résolutions sont officiellement déclarées « anti-idéologie LGBT » ou « charte des droits des familles ». Le panneau représenté sur la photo ci-dessous est pourtant très explicite !