Rencontre solidaire avec le peuple ukrainien à la Maison de l’Europe
La Maison de l’Europe de Nîmes condamne l'agression meurtrière dont l'Ukraine est victime, alors que L’Union européenne s’est construite sur la paix entre les peuples. Samedi 26 mars, elle a organisé une rencontre solidaire à Nîmes pour donner la parole aux Ukrainiens, entendre les personnes bénévoles qui s’engagent en Hongrie et en Pologne auprès des réfugiés et pour faire connaître les services mis en place pour les Ukrainiens qui arrivent à Nîmes.
En effet, depuis début mars, nous proposons aux réfugiés d’Ukraine dans notre région de participer gratuitement à nos cours de français langue étrangère ou d’autres langues européennes (contact : info@maison-europe-nimes.eu), afin de faciliter leur intégration, même temporaire dans la région. Nous proposons également des services de traduction et d’interprétariat aux ressortissants ukrainiens. La Maison de l’Europe propose son aide et se montre ouverte à d’autres actions pour venir en aide au peuple ukrainien.
Sur son site Internet, elle commence à recenser les actions locales de soutien avec les Ukrainiens : https://www.maison-europe-nimes.eu/aux-cotes-du-peuple-ukrainien
Rencontre solidaire avec l’Ukraine le samedi 26 octobre :
Nous avons accueilli une trentaine de personnes à la Maison de l’Europe. Après l’ouverture par le président Charles-Antoine Roussy, Monsieur Remy Chatel, professeur d’histoire à Bruxelles a débuté cette réunion en présentant en visioconférence l’histoire et la géographie de l’Ukraine.
Ensuite, Jean-Luc Bernet, vice-président du Mouvement européen Gard a fait un exposé sur la directive 2005 de protection temporaire des réfugiés qui permet aux réfugiés ukrainiens de séjourner, travailler et se former dans tous les pays de l’UE (voir l’article du même nom dans la rubrique « Nouvelles d’Europe »).
Ensuite, nous étions connectés à distance avec Pascal Besson, Consul honoraire de Hongrie et Erőss Orsolya, enseignante et bénévole pour l’accueil des réfugiés à Budapest.
Pascal Besson, Consul honoraire de Hongrie et Erőss Orsolya, enseignante.
Puis Igor et Maria qui vivent à Cracovie ont présenté la situation désespérante de la Pologne qui accueille actuellement jusqu’à 100 000 réfugiés par semaine et nous ont expliqué comment ils accueillaient chez eux des familles de réfugiés. Salomea Pamula, polonaise et membre du Conseil d’administration de la Maison de l’Europe assurait la traduction dans nos locaux.
Afin de partager avec vous le vécu des réfugiés, nous vous présentons le retour de Salomea sur son séjour du 28 mars au 3 avril dans le Centre Multiculturel de Cracovie ainsi que le récit poignant des trois familles qu’Igor et Maria ont hébergé dans leur famille.
La collecte de fonds organisée à la fin de la réunion a été remise à Salomea pour des familles polonaises qui accueillent actuellement des réfugiés ukrainiens.
Et aussi pour comprendre le dramatique conflit en Ukraine et suivre l’action de l’Union européenne, nous vous conseillons le dossier thématique, mis en place par le Centre EUROPE DIRECT Pyrénées : https://www.europedirectpyrenees.eu/dossier-thematique/ukraine-union-europeenne-information
Salomea Pamula a partagé le quotidien d’une ONG de Cracovie
pendant une semaine
A Cracovie, le Centre Multiculturel apporte une aide concrète aux réfugiés. Salomea Pamula, membre du Conseil d’administration de la Maison de l’Europe y a passé une semaine. Voici son témoignage :
« Aujourd’hui il y a plus de 4 000 000 réfugiés ukrainiens en Europe, dont plus de 2 500 000 ont été accueillis par la Pologne et plus de 100 000 sont hébergés à Cracovie.
Le Centre Multiculturel est une fondation qui, en temps normal, aide à l’insertion des personnes en difficulté ; mais aujourd’hui c’est la plus importante organisation qui aide les réfugiés à Cracovie.
Les réfugiés qui franchissent la frontière polonaise vont là où ils connaissent quelqu’un pour être hébergés, sinon, pour dormir, ils sont accueillis par les municipalités dans divers lieux : salles de sport, écoles, hôtels, bureaux etc. La plupart des réfugiés sont des femmes, des enfants et des personnes âgées, souvent sans moyen financier pour les achats de première nécessité.
La Fondation a mis en place plusieurs points d’information et d’accueil pour les réfugiés :
Un point d’information général (ouvert 7/7, 9h - 19h) où les réfugiés rencontrent un bénévole parlant ukrainien ou russe qui les aide dans leurs démarches pour obtenir le statut de réfugié, voir un médecin, inscrire son enfant à la crèche ou à l’école polonaise, etc. A la pharmacie, les réfugiés peuvent rencontrer un pharmacien ou/et un médecin aidé d’un interprète pour les problèmes de santé et éventuellement la prescription d’un médicament.
2. Un point de distribution de nourriture (ouvert 7/7, 9h-19h), de produits d’hygiène, de couches pour les enfants et d’articles de puériculture.
3.« Une Bonne Garde-Robe » (ouverte lundi-samedi, 9-19) a été organisée dans un centre commercial fermé, où les réfugiés peuvent trouver des vêtements. Elle est organisée comme n’importe quel magasin de vêtement triés selon le type, la taille et la saison sur des portants avec des cabines d’essayage. Mais il n’y a pas de caisse, tout est gratuit.
Tri des vêtements
Centre de distribution des vêtements
4.Dans la crèche, les mamans ukrainiennes peuvent laisser leurs enfants pour quelques heures avec des bénévoles qui parlent ukrainien.
5.La Fondation fournit aussi des interprètes-volontaires qui assistent les juristes mis en place par la municipalité de Cracovie.
6.Enfin les bénévoles téléphonent aux personnes qui potentiellement pourraient devenir des bénévoles. Il en faut du monde pour gérer l’afflux des réfugiés à Cracovie, la Fondation a besoin d’environ 200 bénévoles par jour.
Malgré les déclarations que l’Union européenne donnera 500 millions d’euros aux pays qui accueillent les réfugiés ukrainiens, pour l’instant la Fondation tourne grâce à ses propres fonds et grâce aux dons effectués par des personnes et des organisations du monde entier. Les pharmaciens, les médecins, les interprètes, les personnes qui distribuent des boissons chaudes, des personnes qui trient les vêtements etc. sont tous bénévoles. Les médicaments, les boissons chaudes, les jouets pour les enfants, la nourriture, les produits d’hygiène etc. sont achetés ou fournis grâce aux dons et aux convois humanitaires qui arrivent plusieurs fois par semaine du monde entier.
Pendant mon séjour d’une petite semaine à Cracovie, j’ai géré la queue devant « la pharmacie », j’ai préparé et distribué des boissons chaudes (il neige en Pologne en ce moment) et j’ai trié des vêtements. « La Bonne Garde-Robe » est devenue un véritable « melting pot », où les bénévoles du monde entier viennent pour trier les vêtements. J’y ai rencontré des Anglais, des Allemands et des Canadiens qui sont venus en Pologne exprès pour apporter leur aide. Parmi les bénévoles, il y a aussi des réfugiés qui parlent ukrainien ou russe. J’ai rencontré un médecin nigérien qui a étudié en Ukraine et qui parle ukrainien et russe couramment. Pendant mes permanences, j’ai accueilli un Canadien venu faire un versement d’argent et un Anglais arrivé avec un convoi apportant de la nourriture, des médicaments, des piles et des lampes de poche du Royaume-Uni. Il a collecté la marchandise en Angleterre auprès des particuliers et de 2 associations, puis il a payé le trajet Londres-Cracovie, et a conduit le véhicule.
Salomea au centre multiculturel de Cracovie
Le 9 mai est la journée des victoires en Russie*. A cette occasion, chaque année, il y a des parades en Russie pendant lesquelles les victoires militaires russes sont évoquées. Au mois d’avril on risque d’avoir des attaques russes plus violentes sur les parties est et sud de l’Ukraine. Mon mari et moi, nous avons décidé de contribuer un peu à cette défense ukrainienne et nous avons acheté un 4x4 (Nissan Terrano, 7 places) qui va partir à Odessa pour renforcer l’escouade de défense aérienne d’Odessa. Un Ukrainien viendra de Cracovie en France pour chercher la voiture et l’amener à la frontière ukrainienne à Przemyśl en Pologne. Une femme ukrainienne lui fera franchir la frontière. Une fois en Ukraine, un soldat ukrainien viendra chercher la voiture pour l’amener à Odessa.
Pour ne pas envoyer la voiture vide, je fais appel à tous les bénévoles qui voudraient faire des dons d’argent à déposer à la Maison d’Europe (dans les enveloppes marquées « solidaires avec l’Ukraine ») ou d’amener la marchandise nécessaire si quelqu’un peut avoir les tuyaux intéressants pour les acheter en gros. Voici la liste des produits dont on a besoin :
Extincteurs
Chaussures militaires ou de trekking, surtout les tailles : 42, 43
Boites de Conserves
Chocolat noir
Café en poudre
À la suite de la « rencontre solidaire avec l’Ukraine » à la Maison de l’Europe le 26 mars, on a collecté 380 euros. Le lendemain, j’ai effectué un virement PayPal de 1000 euros pour Igor et Maria, les Ukrainiens qui vivent à Wroclaw (Cracovie), en Pologne, et qui hébergent les réfugiés.
Salomea PAMULA, membre du Conseil d’administration de la Maison de l’Europe
* Ironie de l’Histoire, le 9 mai est aussi la fête de l’Europe dans les pays de l’UE, date symbole de commémoration de la paix retrouvée, de l’union des peuples et la fin de la seconde guerre mondiale. Le 9 mai 2022 va avoir une signification toute particulière entre l’horreur de cette guerre, la fraternité envers les populations martyres et l’espoir de trouver une solution pacifique.
Voici les témoignages de 3 familles ukrainiennes qui sont ou ont été hébergées
chez Igor et Maria à Cracovie
Je m'appelle Victoria, j'ai 29 ans et peu importe à quel point c'est difficile à dire, je suis une réfugiée ukrainienne.
Je suis née et j'ai grandi à Donetsk, à l'époque c'était l'une des villes les plus grandes et les plus développées de l'Ukraine. Cette ville s'appelait la "Ville aux millions de roses", il y en avait beaucoup. Notre ville était très belle. Je me souviens qu'en 2012, l'Ukraine a accueilli le Championnat de football avec la Pologne, l’Euro 2012. Donetsk était l'une des villes où se déroulaient les matchs de football. Beaucoup les touristes étrangers sont venus dans notre ville, tout le monde était ravi de sa beauté.
Je grandissais, planifiais mon avenir… Et soudain en 2014 la vie de ma ville natale et de sa population a changé - la guerre est arrivée sur nos terres. La vie d’autrefois, prospère et belle, est finie avec des chutes de bombes.
C'était horrible. Celui qui le pouvait est allé chercher un meilleur sort dans d'autres villes. Mais certaines personnes n’avaient tout simplement pas l'argent et la possibilité de déménager. Ensuite, beaucoup de mes amis et connaissances ont quitté leurs maisons.
Jusqu'à récemment, je ne voulais pas quitter ma famille et ma maison, alors je suis restée à Donetsk et j’ai essayé de vivre en quelque sorte. Il n'y avait pas de travail, pas d'argent. Il fut un temps où il n’y avait presque pas de nourriture.
Cela fait 4 ans, et la guerre n'est pas finie, ma ville se fane. Nous devons avancer. Ma famille et moi, nous avons décidé de déménager à Kiev.
Kiev est la capitale de notre pays. Là, j'ai rencontré mes anciens amis qui ont quitté Donetsk. La vie a progressivement commencé à s'améliorer.
Nous avons trouvé un emploi, commencé à voyager, planifié un mariage et fondé une famille.
Mais le 24 février 2022, la guerre a repris. Cette fois c’était bien pire, nous avons ramassé quelques affaires, et sommes partis le jour même. C’était de longues files d'attente jusqu'à la frontière, nous avons vécu dans une voiture pendant trois jours. Puis adieu le marié, car les hommes doivent rester pour aider leur pays. Passer d'une ville en Pologne à l'autre.
Et me voici. Pas de parents, pas de marié, pas d'amis. Tous les rêves et objectifs ne me semblent plus rien, car ce sont des rêves, un seul demeure - que la guerre se termine, que les gens cessent de mourir !
Et après ? Je ne sais pas où je serai dans un an. Je ne peux pas planifier maintenant, parce que mon fiancé est à des centaines de kilomètres de moi.
Il n'y a qu'à espérer que toute cette horreur prendra fin dès que possible, nous nous retrouverons et recommençons au début. Et où sera-t-il, dans quelle ville, dans quel pays ? Cela n'a plus d'importance.. Mon rêve est d'être là où ce sera en sécurité !
Je suis Iryna et je viens de Makeyevka dans la région de Donetsk où la guerre a commencé pour moi en 2014, lorsque du matériel militaire a commencé à être amené à Donetsk. Grâce à mon mari, je n'ai pas entendu les explosions et les tirs, car nous sommes partis pour Kiev. Tous les parents et amis sont restés à Makeyevka, beaucoup y sont encore.
A Kiev, nous avons commencé une nouvelle vie. Nous avons loué un appartement, trouvé un travail, rencontré des gens formidables. Avec ces gens qui sont devenus nos amis, nous avons construit une entreprise prospère à Kiev et avons prévu de la développer dans toute l'Ukraine. La vie a commencé à s'améliorer : nous avons acheté un appartement, des voitures, nous avons commencé à nous reposer davantage et à faire des projets pour l'avenir.
L'appel d'un ami tôt le matin du 24 février a tout changé. Une guerre à grande échelle a commencé. Mon mari a insisté pour que je sois évacuée de Kiev, mais je ne voulais pas, me souvenant du déménagement difficile de 2014. J'étais hystérique. Ensemble avec des amis et des collègues, nous avons décidé d'aller à Lviv. En une demi-heure, on a fait les valises et nous sommes partis. Nous roulions de nuit, c'était probablement la route la plus dure et la plus longue de ma vie. Nous avons encore tout laissé tomber et ne sommes allés nulle part.
De nombreux Ukrainiens ont déménagé à Lviv et il y avait un manque de logements, car la ville est surpeuplée. Nous avons décidé que nous devions aller en Pologne. Nous avons fait la queue à la frontière pendant trois jours sans dormir et dans le froid, car nous économisions de l'essence. Pendant ce temps, les hommes n’ont plus pu quitter l'Ukraine et c'était une décision difficile de partir sans eux. Je suis partie uniquement pour ne pas être un fardeau pour mon mari afin qu'il puisse s'inquiéter que pour lui-même. Ils nous ont escortés jusqu'à la frontière, nous ont dit au revoir rapidement et nous sommes partis.
Grâce au soutien et à l'aide du peuple polonais, nous sommes en sécurité et à l'aise, mais les pensées des êtres chers qui sont restés en Ukraine ne nous permettent pas de vivre en paix. Il n'y a pas un jour où l'un de nous n'a pas pleuré en lisant les nouvelles ou en se remémorant les bons moments, ou parce que nous étions simplement tristes et seuls…
Cela fait un mois que je n'ai pas vu mon mari. Je ne sais pas quand on pourra se rencontrer.
Pour moi, vivre en Pologne n'est pas une opportunité de commencer une nouvelle vie, mais un refuge temporaire où je ne perds pas espoir de rentrer chez moi pour une vie normale.
Un grand merci à toutes les personnes attentionnées qui nous aident maintenant et prennent soin de nous. Nous sommes très reconnaissants envers chacun d'entre vous. Et nous croyons que l'Ukraine survivra à cette terrible guerre.
Je suis Elena. Je suis d'Ukraine.
Le fait que j'étais incroyablement heureuse, je l'ai réalisé au moment quand j'ai dû quitter ma maison…
J'avais 40 minutes pour rassembler toute ma vie. C’étaient surtout les affaires de mon fils et celles de mon énorme chien. Avec un sac, deux sacs à dos de ville, 10 kg de nourriture pour le chien, nous sommes tous les trois montés dans une petite voiture et le soir du premier jour de la guerre, nous sommes partis dans l'obscurité.
C'était incroyablement effrayant et douloureux. Mais je devais aller chercher mon fils. Surtout, je ne voulais pas que Evan sache ce que c'était la guerre, qu'il entende des sirènes et des explosions.
Ce qui m’a brisé le cœur c’est que ma mère n'était pas prête à venir avec moi, qu'elle restait à Kiev…
Nous avions 5 voitures. Amis et collègues, nous avons décidé de nous serrer les coudes.
Je n'oublierai jamais ce long voyage de Kiev à la frontière avec la Pologne.
Nous avons conduit 18 heures jusqu'à Lviv avec la peur constante qu'il n'y aurait pas assez de carburant. Nous avons entendu des explosions. J'ai conduit presque sans arrêt tout ce temps. Tout le monde à Lviv tremblait à cause de l'alarme aérienne. Mais le plus épuisant - c'était trois jours de file à la frontière. S'il n'y avait pas eu des enfants (leurs rires et leurs jeux le long de la file d'attente des voitures) et l'aide de bénévoles, je serais probablement devenue folle.
Et pourtant, les conversations constantes avec maman par téléphone ont gardé le ton. Elle me manquait tellement…
Nous avons économisé sur le carburant, donc la voiture était très froide la nuit. Le soleil nous a sauvé pendant la journée. Et puis il a disparu et la neige est tombée. D'habitude, j'aime la neige, mais cette fois, c’était si froid et si effrayant. Plus nous nous rapprochons de la frontière, plus l'image qui nous entourait était impressionnante. Des gens presque impuissants à marcher des kilomètres dans la neige. Confus, sans espoir, sans abri. Mais avec le plus cher et le plus important pour chacun - les enfants, les animaux de compagnie et le nécessaire dans les valises et les sacs à dos…
Le plus dur était de rester positif pour ne pas faire peur à mon fils, pour le soutenir. J'ai parfaitement compris que si j'étais calme, Evan se sentirait en sécurité. Et je ne pouvais pas me permettre de pleurer quand Evan dormait, car alors mon chien commençait à s'inquiéter, à gémir et à se jeter d'un côté à l'autre.
À la frontière, nous avons dit au revoir à nos gars. Seuls les femmes, les enfants, les chats et un chien sont allés en Pologne.
On a changé de ville et d'appartement, on a cherché une ville où tout le monde pourrait être ensemble. Mais on a encore dû voyager dans différents pays.
Nous étions 9 femmes, 6 enfants, 3 chats et un énorme chien.
Maintenant, dans une ville, nous sommes quatre.
Il y a aussi une excellente nouvelle, j'ai réussi à persuader et à emmener ma mère et ma nièce. On est tous ensemble et ça réchauffe l'âme.
Mais surtout, je rêve de paix sur ma terre. Je rêve de rentrer chez moi. Mon rêve est de voir des amis-défenseurs et ceux qui ont survécu en Ukraine. Mon rêve est de retrouver ma vie, mon travail dans la ville la plus aimée du monde.
Et pourtant, il est impossible de transmettre par des mots l'amour sincère et la gratitude que je ressens pour toutes les personnes que nous rencontrons en cours de route. Être un réfugié est incroyablement difficile et surtout émouvant. Mais, l'aide des gens et leur soutien mettent l'espoir dans notre âme.
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