Stop aux plastiques à usage unique !
Finie l’utilisation des couverts en plastique, oubliées les assiettes jetables, disparus les gobelets, les pailles et autres touillettes.
Depuis le 1er janvier 2021, la vente et la mise à disposition de certains produits en plastique est progressivement interdite : après écoulement des stocks commandés avant 2021 et au plus tard le 1er juillet 2021.
Les plastiques sont une source de pollution majeure qui menace la faune, la flore et nos océans – plus de 80 % des déchets marins sont constitués de plastique ! Au final c’est notre santé qui est concernée par l’ingestion ou l’inhalation de microparticules de plastique. C’est pourquoi l’Union européenne a décidé d’interdire à partir de cette année de nombreux produits en plastique à usage unique.
Désormais les produits en plastique à usage unique pour lesquels il existe des solutions de remplacement facilement disponibles et peu coûteuses sont interdits.
L’interdiction concerne les bâtonnets de coton-tige, couverts, assiettes, pailles, touillettes et tiges pour ballons en plastique, les produits fabriqués à partir de plastiques oxodégradables (matière plastique renfermant des additifs qui conduisent à la fragmentation de la matière plastique en micro-fragments ou à une décomposition chimique sous l'effet de l'oxydation) ainsi que les emballages en polystyrène expansé à usage alimentaire. L'interdiction des emballages en plastique pour les fruits et légumes est repoussée d'un an à cause du contexte de crise sanitaire.
Pour tous ces produits, qui sont les plus présents comme déchets sur les plages et dans les mers européennes, des solutions de remplacement existent déjà. Ils devront désormais être produits uniquement à partir de matériaux moins nocifs pour l’environnement. Les récipients pour boissons à usage unique fabriqués à partir de plastique ne pourront être mis sur le marché que si leurs bouchons et couvercles demeurent attachés au récipient, afin de limiter la pollution liée à ces types de déchets.
Pour les produits sans solution de remplacement directe, leur usage sera limité, les exigences en matière de conception et d’étiquetage renforcées, et les producteurs devront désormais supporter les coûts de gestion des déchets et de dépollution, qui sont actuellement supportés par le secteur public, donc par les contribuables.
Les États membres de l’Union devront définir au niveau national des objectifs de réduction d’utilisation, améliorer la collecte (avec par exemple un objectif de 90 % pour les bouteilles en plastique à usage unique d’ici 2025) et sensibiliser la population aux effets négatifs de ces produits et aux solutions existantes (réutilisation, recyclage, gestion des déchets, etc.). Par ailleurs, les fabricants se voient imposer des exigences nouvelles en matière de conception et d’étiquetage des produits.
Pour tenir compte de l’ensemble du cycle – fabrication, transport, distribution, utilisation, mais aussi élimination – l’Europe continuera de financer la recherche et l’innovation pour des plastiques plus respectueux de l’environnement et pour un recyclage plus performant de ces matériaux.
Plus de 250 millions d’euros du programme Horizon 2020 y sont consacrés.
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