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Turquie – UE : des relations tumultueuses et fluctuantes

Que veut Erdogan, l’autoritaire président de la Turquie ?

D’évidence, il veut que la Turquie « retrouve sa grandeur ». Il n’est pas le seul dirigeant à avoir cette volonté pour son pays : c’était le slogan de Trump, Poutine rêve de reconstituer la Russie des tsars, Xi Jin Ping exulte de voir la Chine dépasser économiquement les « grandes puissances » qui l’ont humiliée au XIXe siècle, et Boris Johnson a promis aux Britanniques que le Brexit permettrait d’aboutir à une « global Britain » rappelant l’empire britannique.

L’Union européenne, elle, ne montre pas de rêves de grandeur, tout en étant la première économie mondiale.

Quelle grandeur pour la Turquie ? Celle de la « Sublime porte », l’empire ottoman de la Renaissance, en sautant le déclin des XIXe et début XXe siècles (« l’homme malade de l’Europe ») ? Celle du sursaut militaire de Kemal dans les années 1920, qui a fait un peu oublier l’humiliation d’après la 1ère guerre mondiale ? Probablement par « la grandeur » il faut comprendre ce qu’il y a de glorieux dans chacune de ces deux périodes !