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L’Europe à la barre ! version franco-allemande

« L’Europe à la barre » spectacle théâtral comique, très enlevé, a été créé par l’association culturelle « Les têtes de l’art », en réaction aux taux d’abstention très élevés aux élections européennes de 2014. Il a fait étape à Nîmes le 17 avril, dans le cadre d’une tournée en Occitanie à l’occasion de la Quinzaine franco-allemande de l’Occitanie, avec une version du spectacle adaptée aux relations franco-allemandes.




L’Office franco-allemand de la jeunesse, le fonds citoyen franco-allemand et l’association d’Occitanie – Allemagne, l’Europe au cœur ont soutenu cette initiative.



Ce « procès » de l’Union européenne met en scène, avec un décor symbolique (le fauteuil gigantesque du président du tribunal, la barre des témoins, la table-bureau de la procureure et celle de la greffière), l’accusation de l’Union européenne par une procureure inflexible et sa défense par un avocat faussement grandiloquent, habile et très humain. Le président intervient comiquement pour réguler les débats (il s’ennuie à ce poste, dont il apprécie pourtant le prestige... et il a horreur de l’anglais), la greffière virevolte entre plusieurs rôles tout en ne prononçant aucune parole intelligible, et il y a deux témoins : une Allemande assez jeune et un Français plutôt « franchouillard ».


On rit beaucoup, les personnalités des personnages se dévoilent, avec leurs forces et leurs fragilités, les paroles en allemand de la témoin sont traduites pour le président par un soi-disant appareil de traduction.

Au fait de quoi est accusée l’UE ? D’abus de pouvoir, de discrimination à l’égard des migrants, entre autres chefs d’accusation adaptés à l’actualité. Et sa défense ? Erasmus, la paix, la liberté de circulation… Pas de lourdeurs et surtout aucune conclusion, les sujets ne sont évoqués que par petites touches, à chacun de réfléchir en faisant son miel de ces échanges au rythme souvent trépidant. On est plus près du (bon) théâtre de boulevard que des grandes pièces de Corneille ou Racine, et à l’opposé d’une conférence pesante.


A Nîmes le spectacle a été donné en fin d’après-midi au lycée d’Alzon, devant un public très attentif et participant : les quelques interactions entre les acteurs et le public font partie du spectacle, le public est censé représenter les jurés mais ne vote pas : on reste dans la légèreté et la suggestion. Dans la journée les acteurs avaient échangé avec des lycéens aux lycées Hemingway, Camus et d’Alzon.


  • « C’était super intéressant et d’actualité. Jusqu’ici j’ai vu le couple franco-allemand plutôt dans l’histoire mais j’ignorais son rôle actuel en Europe » Melynda, 17 ans, lycée Dhuoda.

  • « J’ai compris que nous sommes tous consommateurs de l’Europe, l’euro, la mobilité, la couverture sociale. Et j’aurais envie de m’investir plus et d’aller voter aux prochaines élections par exemple. » Thomas, 17 ans, lycée Albert Camus.

  • « J’apprends l’allemand depuis 5 ans et j’aimerais profiter des opportunités de l’OFAJ que j’ai découvertes aujourd’hui. Cela me permettrait de pratiquer et d’améliorer mon allemand. Khadija, 17 ans, lycée d’Alzon.

4 étapes en Occitanie, organisées par les 4 structures hôtes des Centres Europe Direct : la tournée a démarré à Nîmes, elle s’est poursuivie à Toulouse à la Deutsche Schule, puis à Toulouges pour se terminer à Auch.

Les représentations dans les quatre villes ont été accompagnées par des ateliers scolaires en amont qui ont permis aux lycéens d’échanger avec l’auteur de la pièce Sam Khebezi et les comédiens sur l’avenir du couple franco-allemand en Europe et sur les différences interculturelles entre nos deux pays.

Soutenus par le Fonds citoyen franco-allemand, des débats citoyens ont été organisés à l’issue de chaque spectacle pour échanger avec les comédiens sur le rôle du couple franco-allemand dans l’Union européenne et la genèse du spectacle.

  • « C’était excellent et tellement pertinent ! » François Dufour, habitant de Nîmes

  • « Une excellente façon de parler de l’Europe. Un peu boulevard, accessible, profond et pertinent à la fois.» Jean-Jacques Smedts, habitant de Nîmes


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