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Lettre Europe décembre 2021 - janvier 2022

L’Allemagne, nouveau moteur de l’Europe fédérale ?

Jeudi dernier, le contrat de 177 pages de la coalition de gouvernement allemande composée du SPD, des Verts et des libéraux a été publié. Il a été traduit dans la nuit en français, italien et espagnol par « le Grand Continent », une initiative que nous saluons.


Bien entendu je me suis intéressé d’abord à la vision européenne de ce texte et notamment « La responsabilité de l’Allemagne pour l’Europe et le monde » (pp. 130-158). Là, une surprise nous attend : « La conférence (COFOE) devrait déboucher sur une convention constituante et conduire à l’évolution de l’UE vers un État fédéral européen, organisé de manière décentralisée selon les principes de subsidiarité et de proportionnalité et sur la base de la Charte des droits fondamentaux. Nous voulons renforcer le Parlement européen (PE), par exemple en ce qui concerne le droit d’initiative ; de préférence dans les traités, sinon de manière interinstitutionnelle ».


Suit un peu plus loin : « Nous soutenons un droit de vote européen unique avec des listes en partie transnationales… » et encore : « Nous utiliserons et étendrons le vote à la majorité qualifiée au Conseil ».


Côté défense et géostratégie : « Nous voulons accroître la souveraineté stratégique de l’Europe. Cela signifie en premier lieu établir sa propre capacité d’action dans le contexte mondial et être moins dépendant et moins vulnérable dans des domaines stratégiques importants, tels que l’approvisionnement énergétique, la santé, les importations de matières premières et la technologie numérique…. Nous protégerons mieux les technologies et les infrastructures critiques, nous adapterons les normes et les marchés publics en conséquence et nous lancerons un consortium européen open source 5/6 G».


Concernant le Pologne et la Hongrie : « Nous approuverons les propositions de la Commission européenne concernant les plans du fonds de reconstruction si des conditions (d’état de droit) telles qu’une justice indépendante sont garanties. » et aussi : « Nous nous engageons et soutenons le fait qu’à l’avenir, la Commission européenne fasse également avancer les procédures contre les violations systémiques des traités, en regroupant les procédures individuelles contre un État membre en cas de violation de l’État de droit ».


Il y en a dans cette lignée une vingtaine de pages, semble-t-il largement inspirées par les Verts allemands qui soutiennent une telle vision depuis plus de 20 ans de « fédéralisation » de l’Europe. Sans doute le poids de Daniel Cohn-Bendit est-il encore présent dans cette orientation politique. Il semble aussi que les « verts » devraient obtenir le portefeuille des Affaires étrangères.


Pour ma part, je dis « Chapeau bas aux responsables allemands » d’oser écrire dans un programme de gouvernement des éléments aussi précis sur leur vision de l’avenir de l’Europe.


Quel candidat aux présidentielles en France aura le courage d’en dire autant ?


Charles-Antoine Roussy, président de la Maison de l’Europe de Nîmes


Agenda Lettre Europe décembre 2021- janvier 2022



  • Mercredi 8 décembre

Interview à la Radio Sommières 102.9

L'actualité européenne, la Conférence sur l'Avenir de l'Europe et la mobilité seront les thématiques abordées.


  • Jeudi 9 décembre

Journée européenne du Rail en gare de Nîmes

Pour découvrir la politique européenne en faveur du développement ferroviaire, le réseau d’information Europe Direct en Occitanie vous accueille dans les gares de la Région du 7 au 10 décembre 2021.

Jeudi 9 décembre, venez retrouvez notre stand d’information et nos animations ludiques en gare de Nîmes

Hall d’accueil, Gare SNCF, 1 Bd sergent Triaire - Nîmes

  • Vendredi 10 décembre, 14h00

Bilan 4e Forum de la mobilité internationale Nîmes-Alès

Lors des Erasmus Days 2021, le 4e Forum de la mobilité internationale s’est tenu le 14 octobre à la CCI du Gard avec plus de 300 participants. Tous les organisateurs sont invités à participer au bilan de l’édition 2021 afin de préparer d’ores et déjà l’évènement 2022 à l’occasion des 35 ans du programme.

Maison de l’Europe de Nîmes, 46 Rue de la République


  • Vendredi 10 décembre, 18h00

« Comment l’Europe a aidé la Grèce à sortir de la crise »

Conférence-débat par Danielle LECOINTRE, professeur d’économie actuellement enseignante au CADREF à Nîmes

Maison de l’Europe de Nîmes, 46 Rue de la République


  • Lundi 13 décembre, 14h30

Rencontre du Collectif départemental de la mobilité à St Chely d’Apcher en Lozère

Vous êtes travailleur de jeunesse ou membre d’un organisme intéressé par la mobilité européenne et les dispositifs européens pour les jeunes ? Venez participer au collectif départemental de la mobilité pour échanger avec des professionnels et vous faire accompagner

St-Chely d’Apcher (inscription obligatoire : m.stange@maison-europe-nimes.eu)


  • Mardi 14 décembre, 18h00

Café Multi Kulti

Rendez-vous au Café Olive à partir de 18h, pour un voyage autour de pays européens. Venez rencontrer les volontaires européens et découvrir leur culture !

Le Café Olive, 22 Bd Victor Hugo, 30000 Nîmes


  • Fermeture annuelle du mercredi 22 décembre 2021 au dimanche 2 janvier 2022

Bonnes Fêtes à vous tous !


  • Vendredi 7 janvier, 18h

L’Europe et la défense

Conférence-débat par Françoise Dumas, Députée et présidente de la Commission de la Défense nationale et des Forces armées.

Maison de l’Europe de Nimes, 46 Rue de la République


  • Jeudi 13 janvier, 9h00

Café CoFE « Les Mille Couleurs »

Dans le cadre du projet « la CofE pour tous en Occitanie », porté par Europe Direct Pyrénées, nous organisons un temps d’échange interactif pour la Conférence sur l’avenir de l’Europe à l’association « Les Mille Couleurs »

21 Pl. Léonard de Vinci, Nîmes

Jeudi 13 janvier, 14h00

Café Europe « Unis-Cité »

Organisation d’un temps d’échange interactif entre jeunes du service civique et jeunes du Corps européen de solidarité à Unis-Cité pour la Conférence sur l’avenir de l’Europe

Parc Kennedy, 285 Rue Gilles Roberval Bat. C, Nîmes


  • Mardi 18 janvier, 14h – 16h

Anim CoFE « Mission locale jeunes Lozère »

Dans le cadre du projet « la CofE pour tous en Occitanie », porté par Europe Direct Pyrénées, nous organisons un temps d’échange interactif avec des jeunes lozériens à la Mission locale Lozère.

14 Bd Henri Bourrillon, 48000 Mende



La Banque centrale européenne lance son projet d’Euro numérique ou e-euro

Pressée par les Etats dont la France et la Suède, en compétition avec la Chine et les USA et sous la menace du Bitcoin et des crypto monnaies*, la Banque centrale européenne (BCE) entre dans l’ère des monnaies numériques.


« Un euro numérique serait un symbole de progrès et d’intégration européenne », a déclaré Fabio Panetta, membre du directoire de la BCE, lors de la présentation du rapport sur l’euro numérique.


L'euro « numérique » serait une forme électronique de monnaie de banque centrale. Il existerait toujours en parallèle des pièces et des billets. Une monnaie numérique est une unité de compte (un fichier électronique) qui se transmet sur un réseau informatique (Internet), d'utilisateur à utilisateur. Les participants au réseau créent des échanges entre eux en-dehors de toute monnaie physique. L'euro numérique permettait donc à tous, ménages comme entreprises, d'effectuer des paiements quotidiens rapidement, facilement et en toute sécurité, affirme la BCE. Le mécanisme de « l'euro numérique » pourrait par exemple reposer sur la technologie blockchain**, un protocole informatique réputé infalsifiable, sur laquelle s'appuient déjà des monnaies virtuelles comme le bitcoin.

La BCE vient de publier une analyse complète de sa consultation*** publique sur un euro numérique. Cette analyse confirme les premiers constats s’agissant d’un euro numérique : la protection de la vie privée est la principale préoccupation du public et des professionnels (43 %), suivie de la sécurité (18 %), de la possibilité de payer dans toute la zone euro (11 %), sans frais supplémentaires (9 %) et hors ligne (8 %).


Pourquoi un Euro « numérique » ?


En fait, La BCE veut accompagner l'explosion des paiements dématérialisés, qui s'est amplifiée avec la pandémie de Covid-19. Même en Allemagne, pays où le liquide a longtemps été roi, les consommateurs ont, en 2020, pour la première fois, dépensé plus d'argent par carte qu’en papier. La BCE craint que cet engouement ne profite à des monnaies virtuelles privées ou à des devises étrangères. En 2019, le projet de Facebook de créer une monnaie virtuelle, le Libra, "a précipité la réflexion des banques centrales", affirment les experts du secteur.

Le président du groupe de travail, Fabio Panetta, estime ainsi qu'un euro numérique renforcerait la souveraineté financière de l'UE. Cet euro numérique serait également un nouveau canal pour les politiques monétaires de la Banque centrale qui disposerait d'un accès direct aux citoyens pour gérer facilement la création de monnaie (exit la planche à billets !).


Deux gros problèmes restent à régler :


Le principal risque est la fuite des épargnants vers cette nouvelle forme de monnaie, qui permet d'éviter les frais d'un compte de dépôt classique, ce qui fragiliserait les banques. Un risque important "en période de crise", où les épargnants, pourraient convertir leurs comptes courants, selon la BCE. Pour éviter cet écueil, la BCE propose notamment de limiter le nombre d'euros numériques que chacun pourrait posséder ou échanger, ou d’imposer un taux négatif d’intérêt annuel sur les dépôts d’euros « numériques ».

En outre, "quel est le degré d'anonymat**** souhaité ? On touche à la fois au respect de la vie privée et à la lutte contre le blanchiment, qui sont des objectifs légitimes de la société. Il faudra donc une discussion politique au niveau européen.

L’urgence est bel et bien à l’innovation. Si l’UE n’avance pas sur ce sujet rapidement, elle en paiera le prix dans quelques années, probablement en perdant du terrain face aux Etats-Unis ou à la Chine ou même au Bitcoin en termes de souveraineté monétaire. Nous risquons en effet d’être - encore une fois - soumis aux politiques d’extraterritorialité juridique américaines, ou à la jungle des crypto-monnaies.




* Selon l'Institut national de la consommation (INC), une crypto-monnaie désigne « une monnaie virtuelle qui repose sur un protocole informatique de transactions cryptées et décentralisées, appelé blockchain ou chaîne de blocs »., Plus largement, les crypto-actifs représentent « des actifs virtuels stockés sur un support électronique permettant à une communauté d’utilisateurs les acceptant en paiement de réaliser des transactions sans avoir à recourir à la monnaie légale. » La plus connue est le Bitcoin, mais il en existe plus de 10 000, avec une valeur boursière supérieure à 2 500 milliards de $.


**Selon Bercy la blockchain est une technologie qui permet de garder la trace d'un ensemble de transactions, de manière décentralisée, sécurisée et transparente, sous forme d'une chaîne de blocs ? Vous n’y comprenez toujours rien ? Pas de panique, on vous explique tout ! https://www.economie.gouv.fr/entreprises/blockchain-definition-avantage-utilisation-application


***La consultation a été lancée le 12 octobre 2020 et s’est achevée le 12 janvier 2021, avec plus de 8 200 réponses, une participation record à une consultation publique de la BCE. La grande majorité des participants ont été des particuliers (94 %). Les autres étaient des professionnels, notamment des banques, des prestataires de services de paiement, des commerçants et des sociétés technologiques.


****Même le Bitcoin n’est pas en réalité anonyme, car la totalité des échanges sont conservés dans un journal, cependant l’architecture elle-même permet facilement de s’anonymiser pour les fraudeurs, raison pour laquelle les malfrats de tous genres se font de plus en plus payer en Bitcoin.


L'Europe et la conquête spatiale

Thomas Pesquet de retour sur Terre le 9 novembre, après six mois dans la station spatiale internationale, nous a fait rêver avec ses photos de la planète bleue vue de l’espace.

Quelle est la position de l’UE dans la course aux étoiles ?



Depuis son entrée en vigueur en 2009, le traité de Lisbonne attribue à l'Union européenne une compétence directe pour tout ce qui a trait à l’espace via l’article 189 du Traité, compétence qu’elle partage avec ses Etats membres. Ce fut l'occasion d'harmoniser les programmes nationaux et européen qui coexistent aujourd'hui en un véritable programme spatial européen fédéré, et de lui donner l'élan dont l'Europe a besoin.


Le Parlement européen est parvenu en décembre 2020 à un accord qui trace les grandes orientations du spatial de l’UE pour les prochaines années. Pour la période 2021-2027, une enveloppe de 14,8 milliards d’euros a été votée au budget de l'Union pour le programme spatial, soit presque 4 milliards supplémentaires par rapport à la période précédente (2014-2020).


L’accord renforce les programmes phares de l’Union européenne : Copernicus pour l’observation de la Terre, Galileo et EGNOS pour le positionnement par satellite (le « GPS européen »), GovSatCom pour les télécommunications sécurisées, ou le programme de surveillance de l'espace (SSA) pour suivre les débris spatiaux. De plus, il est prévu de développer et mettre en œuvre la constellation européenne de satellites quantiques qui permettra de rendre les télécommunications européennes plus sécurisées.


Une Agence européenne du programme spatial, EUSPA (European Union Space Programme Agency), basée à Prague, remplace l’ancienne agence « GSA » chargée de l'exploitation du système GPS et des applications pour les utilisateurs. La nouvelle agence sera de plus chargée de coordonner certains programmes financés par l’Union européenne, notamment les plus sensibles comme les télécommunications sécurisées.


De son côté, l'Agence spatiale européenne ESA (créée en 1975) conserve ses programmes gouvernementaux, notamment les lanceurs Ariane, les missions scientifiques d'astronomie et d'exploration du système solaire, l'exploration robotisée de la planète Mars, l'observation de la Terre, les satellites de télécommunication, la coopération avec la NASA pour la station spatiale internationale et pour la future station orbitale lunaire.


L'Union se doit de définir un programme à l'échelle européenne, avec les agences nationales et l'Agence spatiale européenne, en fonction de ses politiques communautaires, afin de veiller à la cohérence d'ensemble. Il incombera à l'Union de définir la politique spatiale européenne, qui ne serait plus seulement la juxtaposition de ses programmes nationaux, qui idéalement cesserait d'être une expression intergouvernementale portée par l'ESA uniquement, pour devenir une expression transnationale porté par une entité forte de 500 millions de citoyens.

Source : Lettre du ME-F Gironde, avril 2021



La lutte contre les violences faites aux femmes, un long chemin

« Ne détournons pas le tête ! Écoutons les victimes et travaillons ensemble à tous les niveaux pour que les femmes puissent vivre de manière autonome et sans violence ! » Evelyn Régner, présidente de la Commission des droits des femmes du Parlement européen.


Pour la journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes, Euractiv publie un article intitulé:

Viols : selon la police slovaque, les femmes ne devraient pas « provoquer » les hommes

Les femmes doivent éviter les endroits sombres après le coucher du soleil et les fêtes où l’on consomme de l’alcool ou des drogues, car ils peuvent « susciter des comportements violent », selon les recommandations de la police slovaque pour la prévention du viol publiées sur son site officiel. Les femmes ne doivent pas non plus « donner des signaux sexuels contradictoires et provoquer inutilement ».

Contacté par EURACTIV Slovaquie sur ce que sont les « signaux sexuels ambigus », le porte-parole a répondu que « ce terme peut être compris comme le comportement d’une victime potentielle, que l’agresseur potentiel peut expliquer de différentes manières, comme le flirt, le sourire, le clignement des yeux, etc. ».

Au-delà du caractère hallucinant de cette déclaration, cette prise de position exclut la prise en compte des violences commises par un proche.

Zuzana Očenášová du Centre de coordination et de méthodologie pour la prévention de la violence à l’égard des femmes (KMC) a confirmé que la plupart des violences subies par les femmes sont perpétrées par leur partenaire ou des personnes qu’elles connaissent. Dans 12% des cas seulement, les femmes ne connaissaient pas l’auteur des violences.

Mme Očenášová a ajouté que la police transfère la responsabilité aux femmes et remet finalement en question la violence elle-même et ses victimes.

Source: Michal Hudec | EURACTIV Slovaquie 25 nov. 2021


Le Parlement européen a participé à l'initiative des Nations Unies « Orange the World » et se pare d’orange. La campagne de cette année accorde une attention particulière au viol.


Le 25 novembre marque la Journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes. A cette occasion, le Parlement exhorte les sept État-membres qui n’ont pas encore ratifié la Convention d’Istanbul à le faire sans délai. Les députés demandent en outre que les violences contre les femmes soient ajoutées au catalogue des crimes reconnus par l'UE.

Dans son discours annuel sur l’état de l’Union mercredi, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a promis d’ici la fin de l’année de proposer une loi de lutte contre les violences faites aux femmes, permettant des poursuites efficaces et des mesures de prévention et de protection. Dans l’Union européenne, un tiers des femmes ont subi des violences physiques ou sexuelles et environ 50 meurent chaque semaine à la suite de violences domestiques, selon des données communiquées par le Parlement.


Qu'est-ce que la Convention d’Istanbul ?

C'est une convention du Conseil de l'Europe pour la prévention et la lutte contre les violences faites aux femmes. Elle a été signée le 11 mai 2011 à Istanbul, en Turquie par tous les États membres du Conseil de l'Europe, sauf l'Azerbaïdjan et la Russie. L'Union européenne l’a signé le 13 juin 2017.


Il s'agit du premier instrument légalement contraignant. La Convention établit un arsenal de mesures pour prévenir les violences faites aux femmes, soutenir les victimes et punir les auteurs de violence.

Mais certains pays de l’Union européenne sont particulièrement réticents : la Bulgarie, la République tchèque, la Hongrie, la Lituanie, la Lettonie, la Slovaquie (et le Royaume Uni) ne l’ont pas ratifiée. De plus, la Cour constitutionnelle de Bulgarie l’a jugée inconstitutionnelle. En Pologne, le Premier ministre a également saisi la Cour constitutionnelle à ce sujet. En mars 2021, la Turquie, premier pays à avoir signé et ratifié la Convention en 2011 s’est retirée en juillet dernier.


La violence à l’égard des femmes continue d’être un obstacle à la réalisation de l’égalité, au développement, à la paix et à la réalisation des droits fondamentaux des femmes. Si un arsenal juridique commence à prendre forme au niveau européen, on constate à quel point le chemin est encore long avant que les textes ne deviennent réalité.


« De flâneur à entrepreneur » : Rencontre entre les partenaires du projet My Soft City

My Soft city : Partenariat stratégique Erasmus+ entre les villes de Lund en Suède, Constanza en Roumanie, Funchal à Madère (Portugal) et Nîmes, ce projet se déroule sur 3 ans. Après une première prise de contact à Lund, la Maison de l’Europe de Nîmes est heureuse d’accueillir ses partenaires.



La Maison de l’Europe de Nîmes a accueilli fin novembre, en collaboration avec le lycée de la CCI du Gard, des travailleurs de jeunesse provenant des pays partenaires suédois, portugais et roumains sous forme d’une formation de 3 jours axée sur la découverte de la ville de Nîmes et l’acquisition de compétences à travers des ateliers d’illustration et de cartographie. L’objectif final de cette formation était de doter les travailleurs de jeunesse des connaissances et compétences nécessaires pour apprendre aux jeunes de leurs pays à réaliser la carte illustrée de leur ville d’origine.


Jour 1: Notre matinée a débuté par la rencontre des partenaires au lycée de la CCI du Gard et la présentation des 3 jours de formation suivie d’une animation pour renforcer notre esprit d’équipe.

A l’Office du Tourisme de la ville de Nîmes, Bettina Célié, responsable du pôle patrimoine de la Ville de Nîmes et Xavier Labaune, directeur de l’Office de Tourisme nous ont présenté un outil remarquable développé en collaboration avec le Centre d’Interprétation de l’architecture et du patrimoine :

Il s’agit d’un film projeté pendant une dizaine de minutes sur une maquette en 3D animée par de superbes illustrations qui reconstitue l’histoire de Nimes des romains jusqu’à nos jours. Cet atelier nous a donné l’occasion de voir différents types de carte mais aussi de comprendre comment une carte peut raconter une histoire. Cela peut être une source d’inspiration pour la réalisation de la carte My Soft City.

À travers cet atelier, il était important pour Bettina de transmettre à nos jeunes participants locaux et internationaux l’envie de s'intéresser à leur cadre de vie.

Les jeunes ont tendance à vivre dans leurs villes sans forcément la connaître. Ils pratiquent leurs villes en sortant, en allant à l’école, voir des spectacles, dans les bars, etc. La ville dans laquelle on grandit, on la prend telle quelle est. On ne fait pas de démarche de recherche et de compréhension. Mais en ajoutant une approche historique, le jeune se sentira plus concerné parce qu’il comprendra mieux sa ville.

A travers l’exemple de Nîmes, les jeunes européens pourront ajouter une dimension historique à leurs connaissances, se forger un nouveau regard, être plus réceptifs. Puisqu’ils auront mieux compris comment et pourquoi les lieux qu’ils aiment sont là, ces derniers auront plus d'intérêt à leurs yeux. Car mieux on connaît sa ville, mieux on s’y sent.

Bettina Célié, responsable du pôle patrimoine de la Ville de Nîmes


Impliquer la jeunesse dans la valorisation du patrimoine est une force”, explique Bettina. “Mon rôle dans cet atelier My Soft City a été de faire la transition entre connaître sa ville superficiellement pour ce qu’elle représente dans notre quotidien et l'apprécier à travers son impact historique. Avec cette approche, les jeunes peuvent aussi découvrir de nouveaux métiers. Ils peuvent se poser la question “comment des bâtiments de 2000 ans peuvent-ils encore exister et être entretenus ?"


« Ils ont l'occasion de découvrir des métiers dont on n’a pas l’habitude de parler au quotidien. Si nous n’avions plus de tailleurs de pierre ou de ferronniers, ces monuments anciens ne pourraient pas être entretenus. C’est une couche en plus dans la découverte de sa ville qui peut leur donner l'envie de travailler pour pouvoir la conserver. Par conséquent, les pousser à être acteur dans sa ville comme l’indique le slogan My Soft City “De flâneur à Entrepreneurs”.


Valentin Enderle, étudiant aux Beaux-arts de Nîmes a animé un atelier sur le thème du dessin : nous avons pu nous familiariser avec la technique du pastel comme outil de travail et la transcription sur le papier de notre perception du monde et des personnes qui nous entourent.

Notre ressenti peut varier grandement selon différents facteurs (le milieu social, les quartiers de la ville que l’on fréquente le plus, etc.), ce travail de transcription était très important pour la réalisation d’une carte par les jeunes.

Le service du patrimoine de la ville de Nîmes a présenté les ateliers artistiques menés avec les écoliers de la ville. Les participants et les responsables du service ont échangé sur les méthodes utilisées avec les enfants pour les sensibiliser au patrimoine architectural et culturel. L’échange sur les outils ludiques nous a donné plein d’idées pour les outils à créer dans le projet My Soft City.


Jour 2:

Découverte de la ville à travers une « déambulation » photographique, afin de déterminer quels lieux seront représentés sur la carte de My Soft City. Ils sont choisis par de jeunes Nîmois, pour la signification emblématique qu’ils leur attribuent.


Nous nous sommes attardés devant l’Eglise St Paul où les jeunes aiment faire du skateboard, nous avons exploré le quartier Gambetta à la recherche des graffitis réalisés par des artistes de l’Expo « de Ouf » (à l’initiative du Spot), les friperies prisées des jeunes, la terrasse du bar Le Prolé où ils aiment s’attabler aux beaux jours, la Maison Carrée comme lieu de rencontre, etc…

Après le déjeuner, les participants ont fait une visite guidée des Arènes et de la Maison Carrée offerte par l’Office de tourisme. Ils ont ainsi pu en apprendre davantage sur l’histoire de la ville et ses monuments romains.


Jour 3:

Pendant cette dernière journée de formation, le travail d’illustration s’est poursuivi à partir des photographies prises la veille. Les travailleurs de jeunesse ont pu réinventer les lieux nîmois à l’aide de couleurs pastel, laissant libre cours à leur créativité. Grâce à l’Office de tourisme les œuvres ont pu être imprimées et ensuite retravaillées grâce à l’utilisation du logiciel Illustrator. La professeure Mylène Dallenbach spécialiste en design graphique, nous a enseigné les bases du programme afin de vectoriser les travaux d’illustration du matin et de placer nos « œuvres » sur la carte de My Soft City.

Une fois acquises les compétences de bases, les travailleurs de jeunesse vont pouvoir les mettre à profit avec leurs jeunes et poursuivre le travail une fois rentrés dans leur pays respectif.


Pour clore cette première formation à Nîmes, les illustrations réalisées pendant la formation et les premiers résultats du projet ont été présentés au public et à la presse à l’Office de Tourisme. Xavier Douais, adjoint délégué au Tourisme et Charles-Antoine Roussy, président de la Maison de Nimes ont remis des souvenirs de la part de la Ville, du lycée de la CCI et de la Commission européenne. Pour clôturer ces 3 journées riches en échanges et apprentissages, nous avons partagé le verre de l’amitié en nous donnant rendez-vous sur l’île de Madère en 2022 pour la prochaine rencontre !


Quinzaine franco-allemande : Exposition Echangé/Ausgetauscht et visite des animateurs Mobiklasse.de

Dans le cadre de la Quinzaine franco-allemande en Occitanie, la Maison de l'Europe de Nîmes a organisé l’accueil de l'exposition itinérante de l'OFAJ « Echangé – Ausgetauscht - 10 ans de certificats OFAJ pour animatrices et animateurs » au Centre d’Information et d’Orientation (Bagnols-sur-Cèze) et au Centre social Emile Jourdan (Nîmes).


« Échangé - Ausgetauscht » sensibilise toutes les personnes concernées par l'apprentissage de l'allemand et les relations franco-allemandes sur les contenus de ces formations, sur les perspectives qu'elles ouvrent, et plus généralement sur l'intérêt pédagogique, culturel et même professionnel de s'approprier les outils élaborés et pratiqués dans le cadre des activités de l'OFAJ.


Autour de cette exposition, le 18 novembre, la Maison de l’Europe de Nîmes a organisé des événements franco-allemands.


Une cinquantaine d’élèves ont pu découvrir la culture et la langue allemande avec les animateurs du dispositif Mobiklasse.de. Paulina et Frieder, originaires respectivement de Leipzig et de Stuttgart, facilitent l’apprentissage interculturel en Nouvelle Aquitaine et en Occitanie, en se déplaçant dans le territoire avec une voiture aux couleurs d’Allemagne et avec du matériel informatif.

Paulina et Frieder, animateurs Mobiklasse dans la cour du Lycée Saint Vincent de Paul, avec le proviseur, l'adjointe de direction et Sarah, volontaire de l'OFAJ


A Nîmes, les animateurs allemands ont proposé des ateliers à l’école élémentaire Marie Soboul et au Lycée Saint Vincent de Paul, avant d’assurer une permanence au Centre Social Emile Jourdan avec Sarah et Benjamin, volontaires allemands de l’Ofaj à Nîmes.


Team-Allemagne !

Paulina et Frieder, animateurs Mobiklasse.de,

avec Benjamin et Sarah, volontaires de l'OFAJ

respectivement au Lycée Camus et au Lycée Saint Vincent de Paul


C’était l’occasion de parler allemand, d’approfondir les connaissances sur le pays et la culture en compagnie des deux animateurs Mobiklasse et des deux volontaires allemands ! Une super rencontre !


Vielen Dank und bis bald !


Plus d’informations sur le programme Mobiklasse.de : mobiklasse.de | Accueil



Café Multi Kulti en novembre !

Comme chaque mois, la Maison de l’Europe a organisé un Café Multi Kulti le mardi 24 novembre. Une quarantaine de personnes se sont retrouvées au Café Olive à Nîmes.


A gauche, les participants suédois du projet My Soft City avec des snacks suédois

Au centre, la volontaire ukrainienne Yulia

A droite, Claudia, assistante de langue au Lycée Camus, présente son pays, les Etats-Unis.


Des volontaires européens et internationaux étaient là pour parler de leurs pays, de leur culture et de leur langue. Cette fois-ci, c’étaient des volontaires de Roumanie, des Etats-Unis et de l’Ukraine. Pour mettre les visiteurs dans l’ambiance, ils ont découvert ces différents pays à travers des présentations PowerPoint, des photos, ils ont testé leurs connaissances grâce à un Kahoot, des quizzes et ont ensuite partagé une collation. Des invités exceptionnels étaient également présents : nos partenaires portugais, suédois et français du projet My Soft City en formation à Nîmes sont venus partager ce moment convivial.

Le prochain Café Multi Kulti est le14 décembre au Café Olive à 18 h.


Inauguration de deux nouveaux Kiosques Europe !

Un Kiosque Europe est un partenariat entre la Maison de l’Europe de Nîmes et des structures comme des écoles, des Missions locales, ou encore des municipalités ou des comités de jumelage – qui deviennent des points d’information sur l’Union européenne.


Le Kiosque Europe permet aux structures qui l’accueillent de bénéficier des brochures et du matériel informatif en libre accès sur l’Union européenne, de bénéficier de prêt temporaire d’expositions, d’adhérer à la Maison de l’Europe et ainsi de recevoir des informations sur l’actualité et les événements européens qui pourraient intéresser la structure. De plus, deux à trois interventions animées par l’équipe de la Maison de l’Europe et ses volontaires sont comprises dans ce partenariat.


Au mois de novembre, nous avons officiellement inauguré deux Kiosques Europe !

Kiosque Europe au CDI du Lycée Saint Vincent de Paul, inauguré par Francesca


Le 15 novembre, un nouveau Kiosque Europe a été ouvert à la Mission Locale Jeunes du Gard rhodanien Uzège, à Bagnols-sur-Cèze. Une rencontre avec la presse a été organisée pour cette occasion ; Elle a aussi permis de présenter les 10 jeunes de la MLJ du Gard rhodanien et de la MLJ Alès qui vont partir à Kalamata en Grèce en stage Erasmus+.


Ce Kiosque Europe représente ainsi un renforcement du partenariat entre la Maison de l’Europe de Nîmes et la Mission locale de Bagnols sur Cèze !


Quelques jours plus tard, le 18 novembre, nous avons inauguré le Kiosque Europe au Lycée Saint Vincent de Paul de Nîmes. Cet établissement avait bénéficié d’un Kiosque Europe dans la période avant Covid, et le partenariat a été repris cette année, avec déjà beaucoup d’interventions faites autour de la Journée européenne des langues et de la démocratie participative. Merci pour leur accueil chaleureux !


Le Kiosque Europe est une façon parfaite d’ancrer les établissements dans cette année « particulièrement européenne » * en vue de la Présidence française du Conseil de l’UE !


*Vous pouvez consulter le document officiel du ministère de l’Éducation nationale, de la jeunesse et des sports : Former les citoyens européens de demain : 2021-2022, une année scolaire européenne


Les stages Erasmus+ : nos stagiaires à Berlin, Lund et Kalamata !

Nous avons actuellement 3 groupes de stagiaires Erasmus+ à l’étranger !


6 jeunes demandeurs d’emploi de notre région effectuent leurs projets de stages Erasmus+ longue durée en Suède. Ils devaient rester 4 mois, du 27/08 au 17/12/2021, mais 3 personnes prolongent leur expérience à Lund et à Malmö jusqu’à la fin de février (Olivia et Maëlle) et jusqu’à la fin de mai (Imran) ! C’était une expérience tellement positive et enrichissante, professionnellement et personnellement parlant, que les jeunes souhaitent continuer encore leur belle vie suédoise !


Nos 3 Berlinoises de la MLJ Nîmes Métropole et la MLJ Petite Camargue, continuent leurs projets de 2 mois et restent en Allemagne jusqu’au 18/12.


Et enfin les 10 jeunes de la MLJ Alès Pays Cévennes et MLJ du Gard Rhodanien Uzège sont récemment arrivés à Kalamata ! Leur projet de stage de 4 semaines en Grèce durera également jusqu’à Noël, les jeunes rentreront en France le 19/12.


Tous ces projets sont possibles grâce aux financements de l’Agence nationale Erasmus+ et de la Région Occitanie et ils sont coordonnés par la Maison de l’Europe de Nîmes.


Les Gardois à Kalamata !


Romain partage son ressenti sur sa prise de contact avec la Grèce :

Grace à la Mission locale de Bagnols sur Cèze, d’Alès et la Maison de l’Europe de Nîmes, notre groupe constitué de 10 personnes a eu la chance de pouvoir partir pour un stage Erasmus+ d’un mois en Grèce et ainsi de découvrir le pays, sa culture, sa langue et ses paysages magnifiques.


Départ du groupe pour Kalamata


C’est donc ce samedi 20 novembre que l’aventure commença. A notre arrivée le samedi soir à Kalamata nous attendait Jelena, qui nous a trouvé les stages et qui est notre guide ici. Les stages sont très variés et répondent à nos attentes, allant de pêcheur dans une association à éducateur pour les enfants en passant par préparateur en pharmacie ou barman.


Avant de commencer nos projets de stage, nous avons eu deux jours de confinement à la demande de l’association qui nous reçoit ici en raison de la situation sanitaire actuelle. Ces deux jours nous ont permis de mieux nous connaitre et de tisser des liens plus forts. Cela nous aidera tout au long de cette expérience, qui est pour certains leur premier long voyage.


Le groupe à Kalamata


Guillaume, éducateur sportif dans un orphelinat, nous raconte : « Les premiers jours ont été à la fois longs parce que nous ne pouvions pas découvrir la ville dans laquelle nous venions d’arriver, mais aussi amusants car nous nous découvrions tous petit à petit. J’avais aussi hâte d’être fixé sur le contenu de mon stage, car j’avais plusieurs projets différents, être animateur pour jeunes, travailler dans un hôtel ou bien dans un centre de rééducation. L’organisme m’avait trouvé un stage dans un hôtel. Mais pour mieux répondre à mes attentes et à mon projet professionnel, les partenaires ont continué à chercher un stage pour moi dans le domaine de l’animation. Ils ont réussi à me trouver une place comme éducateur sportif dans un orphelinat.

Guillaume à Kalamata


Après 3 jours dans l’établissement, j’ai déjà pu apprendre quelques mots de grec grâce aux enfants qui sont incroyablement bienveillants et curieux de découvrir la culture française. Mon travail consiste pour l’instant essentiellement à pratiquer du sport avec les enfants et à les accompagner durant les diverses activités. Je ne vois pas le temps passer et je reste même plus longtemps que prévu au travail. L’ambiance à l’hôtel est conviviale et c’est toujours un plaisir de rentrer pour retrouver les compagnons de voyage et passer de bons moments. »


Comme le dit Guillaume, ce voyage est vraiment une expérience unique et enrichissante et nous tenons tous à remercier les organismes qui nous ont permis de réaliser ce voyage.


Amira a rejoint l'équipe de la Maison de l'Europe

Amira a rejoint notre équipe en tant que stagiaire ! Elle se présente :


« Bonjour,

Je m’appelle Amira, j’ai 20 ans et je suis étudiante en deuxième année de BTS au lycée Saint Vincent de Paul à Nîmes. J’effectue un stage d’un mois à la Maison de l’Europe en tant qu’assistante manageur. Je suis très contente d’intégrer la MDE. J’ai pour mission d’accompagner les volontaires du Corps européen de solidarité qui viennent de plusieurs pays européens. »


Bienvenue !


La Maison de l’Europe de Nîmes et la Conférence sur l’Avenir de l’Europe

La Conférence sur l’Avenir de l’Europe est un moment de démocratie participative lancé par les institutions européennes en mai 2021 pour une durée d’un an. Elle permet à tous les citoyens d’exprimer leurs idées et leurs souhaits dans 10 domaines :

  • Changement climatique et environnement

  • Santé

  • Une économie plus forte, justice sociale et emploi

  • L’UE dans le monde

  • Education, culture, jeunesse et sport

  • Valeurs et droits, état de droit, sécurité

  • Transformation numérique

  • Démocratie européenne

  • Migration

  • Autres idées


Dans ce cadre, la Maison de l’Europe…


Anime des conférences dans les établissements scolaires

En octobre et novembre 2021, notre équipe a récolté l’avis des jeunes lycéens, notamment au Lycée Saint Vincent de Paul de Nîmes et pendant la Journée Métiers et Formation organisée à Bagnols-sur-Cèze.


Participe au projet « La CoFE pour tous en Occitanie », une action coordonnée par ADRET – Europe Direct Pyrénées et financée par l’Union européenne

Dans le cadre de ce projet, les 5 centres Europe Direct de la région Occitanie organisent des « Anim’CoFE », à destination des jeunes, et des « Cafés’CoFE » à destination des adultes. Après un moment d’information sur l’Union européenne, ses valeurs, son action et ses symboles, les participants sont amenés à échanger leurs idées en petits groupes.


Le 19 novembre, nous avons animé une « Anim’CoFE » avec la Maison d’accompagnement scolaire de Valdegour, où une vingtaine de jeunes ont pu en apprendre plus sur l’Union européenne et partager leurs idées dans la thématique « Education, Culture, Jeunesse et Sport », qu’ils ont choisie !

Le 26 novembre, le président de la Maison de l’Europe a animé un échange « Café’CoFE » avec les membres du Rotary Club Nîmes – Arènes. Cette action a soulevé un intérêt certain mais a révélé une grande méconnaissance de l’Europe, de son fonctionnement et de ses actions.

Le 3 décembre, nous étions à la rencontre de 15 jeunes à l’association Les Mille Couleurs !


Voici les prochains événements prévus dans le cadre de ce projet :

  • 13 janvier « Café’CoFE » avec l’association Les Mille Couleurs

  • 18 janvier « Anim’CoFE » à la Mission locale Lozère


Récolte les idées des volontaires européens et des volontaires en service civique avec le projet « Café Europe : L’engagement en France et en Europe »

Ce projet, financé par la DRAJES, vise à permettre un rapprochement entre les volontaires en service civique accueillis dans les structures du département du Gard et du département de la Lozère et les volontaires européens, arrivés à Nîmes avec le Corps européen de solidarité. Après un moment interculturel pour faire connaissance, les jeunes découvrent l’Union européenne et ses possibilités, ainsi que les façons de prolonger leur engagement, à la fois en France et dans les autres Etats membres ou partenaires. Ce moment de rencontre se termine par des échanges en petits groupes où les jeunes ont la possibilité d’être force de proposition et de façonner l’avenir européen !


Au début décembre, nous avons animé des moments d’échange à la Ligue de l’Enseignement du Gard, au Conseil départemental du Gard et à Unis’Cité de Nimes (Maison des initiatives économiques, sociales et solidaires du Gard). Plus de 40 volontaires en service civique ont approfondi leurs connaissances sur l’Union européenne et découvert davantage de possibilités ; nos volontaires européens en ont profité aussi pour en apprendre plus sur la culture française !


Nos prochains rendez-vous !

  • 14 décembre avec Unis’Cité

  • 13 janvier avec Unis’Cité

Beaucoup d’idées à faire remonter aux institutions européennes, via la plateforme dédiée !


Les facettes de Noël en Europe dans les écoles !

Noël est une période particulière de l'année. Cette fête est célébrée dans tous les pays de l’Union européenne. A l’image de la devise de l’Union européenne « Unie dans la diversité », les coutumes et traditions diffèrent d’un pays à l’autre. Dans le cadre de son service éducatif, la Maison de l’Europe de Nîmes vous invite du 29 novembre au 17 décembre 2021 à participer à un atelier pédagogique tout particulier. Nos animateurs européens se feront un plaisir d’intervenir dans vos écoles.


A travers ce mini voyage ludique dans différents pays européens, les points suivant seront abordés avec les enfants :

  • Comment célèbre-t-on Noël en Europe ?

  • Quelles sont les différentes traditions et que signifient-elles dans les pays européens ?

  • Quelles sont les plats typiques de Noël ?

  • Qui apporte des cadeaux et comment dire Joyeux Noël dans les 24 langues de l’Europe ?

Des premières animations avec les écoles Charles Martel, Marie Soboul et Edgar Tailhade à Nîmes sont réservées.


Vous êtes enseignants et vous souhaitez inviter nos volontaires européens ? N’hésitez pas à contacter :


→ Maison de l’Europe - Sarah Dramé

Tel 04 66 21 77 50



Brèves : Pologne, traité du Quirinal, Afghanistan



Varsovie

La moitié des Polonais considèrent que les institutions de l’UE sont « trop faibles  » face au conflit sur l’État de droit. « Les institutions de l’UE réagissent trop tard et trop faiblement face aux violations du droit communautaire par les gouvernements », selon 48 % des Polonais, d’après un nouveau sondage de l’Institut des affaires publiques (ISP). Seuls 22 % des personnes interrogées ne sont pas d’accord avec cette affirmation.

(Piotr Maciej Kaczyński | EURACTIV Pologne)


Le traité du Quirinal signé entre la France et l’Italie pour renforcer leur coopération

Ce « traité pour une coopération bilatérale renforcée », dit traité de Quirinal, est exceptionnel en Europe : il est le second traité signé par la France après celui de l’Elysée, paraphé en 1963 avec l’Allemagne, complété par celui d’Aix-la-Chapelle en 2019.

Son objectif est de mettre en place une coopération étroite entre Rome et Paris afin de partager des objectifs stratégiques pour une Europe plus souveraine. Cette collaboration englobe aussi bien le développement durable que l’innovation, en passant par la culture et la sécurité, est un outil plus concret qui met en œuvre l’intégration européenne.


Les deux responsables ont multiplié les références à leur engagement européen, estimant que leur rapprochement renforçait l’Union européenne dans un contexte difficile pour le bloc, après le Brexit et au moment où la chancelière allemande, Angela Merkel, passe la main à Berlin.

« Les institutions que nous avons l’honneur de représenter s’appuient sur les mêmes valeurs républicaines, sur le respect des droits humains et civils, sur l’européisme », a déclaré Mario Draghi, président du Conseil des ministres d'Italie et ancien président de la Banque centrale européenne


Pour Emmanuel Macron, ce traité scelle une amitié profonde : « Pays fondateurs de l’Union, premiers signataires des traités (…), nous défendons une Europe plus intégrée, plus démocratique, plus souveraine ».


Les talibans demandent l’aide de l’UE pour garantir le fonctionnement des aéroports

« Les talibans ont demandé l’aide de l’Union européenne pour garantir le fonctionnement des aéroports afghans et a confirmé son engagement à garantir et à faciliter le passage en toute sécurité des ressortissants étrangers et des Afghans qui souhaitent quitter le pays », a déclaré dans un communiqué le service diplomatique de l’UE (SEAE). (28 novembre).

« À cet égard, les deux parties ont souligné l’importance fondamentale de maintenir les aéroports afghans ouverts et la délégation afghane a demandé une aide pour maintenir les opérations des aéroports », ajoute la diplomatie européenne.


Les talibans se sont également engagés à respecter leur promesse d' « amnistie générale » pour les Afghans qui ont travaillé contre eux pendant les deux décennies de domination occidentale, jusqu’au retrait précipité des États-Unis en août, selon ce document.

Par ailleurs « les deux parties se sont déclaré gravement préoccupées par la détérioration de la situation humanitaire en Afghanistan à l’approche de l’hiver », indique le communiqué, qui précise que l’UE continuera à fournir une aide humanitaire.

Les talibans ont réaffirmé qu’ils feraient respecter les droits de l’homme «conformément aux principes islamiques» et qu’ils accueilleraient le retour des missions diplomatiques qui avaient été fermées, selon la déclaration.


L’UE précise dans le communiqué que « le dialogue n’implique pas la reconnaissance par l’UE du gouvernement intérimaire (taliban) mais fait partie de l’engagement opérationnel de l’UE, dans l’intérêt de l’UE et du peuple afghan ».


Transports : en Occitanie, coup d'accélérateur pour l'hydrogène vert

Le projet Corridor H2 entend développer les capacités de production et de distribution d’hydrogène renouvelable en Région Occitanie. Une initiative d’intérêt européen pour le transport durable, financée en partie par la Banque européenne d’investissement et le Mécanisme pour l’interconnexion en Europe (MIE).


L’objectif des acteurs de cette initiative vise d’abord à décarboner le secteur du transport lourd -

Crédits : Audioundwerbung / iStock


Développer une mobilité zéro émission pour les véhicules lourds sur un axe Nord/Sud reliant la Méditerranée à la Mer du Nord, c’est, en somme, un bon résumé du projet Corridor H2 initié par la Région Occitanie. Afin d’atteindre cette ambition, elle investit dans une énergie en particulier : l’hydrogène renouvelable.


Réduire les émissions du transport routier


Une série d’objectifs sont ainsi fixés à l’horizon 2023. D’un côté, 7 stations de distribution seront installées aux abords des axes routiers occitans. De l’autre, le déploiement d’une flotte de véhicules lourds pour le transport de marchandises et de passagers est prévu. Ce qui représente 40 camions, 15 autocars régionaux destinés à circuler entre les villes du territoire et une soixantaine d’unité frigorifiques et remorques réfrigérées.

Le transport de produits frais est assuré aujourd’hui par des véhicules et groupes froid diesel (ces unités frigorifiques permettent de maintenir une température basse pour le transport de produits frais). Cet investissement dans la logistique du froid a pour ambition ainsi de réduire les conséquences climatiques de l’importation des fruits et légumes en provenance de l’Europe du Sud ou du Maghreb et qui transitent par la capitale des Pyrénées-Orientales. Corridor H2 voit cependant plus loin. Dans un futur éventuel où les véhicules individuels fonctionnant à l’hydrogène se seraient multipliés.


Au-delà de la distribution et des véhicules, l’Occitanie compte co-financer deux usines de production d’hydrogène renouvelable, dont la première est basée à Port-la-Nouvelle (Aude) avec des éoliennes flottantes en mer. La seconde unité de production serait située dans une autre zone avec un fort potentiel de consommation, vers le bassin de la Garonne.


Un corridor européen


Après les premières réflexions lancées en 2016, le projet s’inscrit aujourd’hui dans le Plan Régional Hydrogène Vert, doté de 150 millions d’euros sur la période 2019-2030. Cette année, pour Corridor H2, la Région a lancé deux nouvelles initiatives afin d’identifier les partenaires qui seraient intéressés par cette transition vers l’hydrogène. Un appel à manifestation encourage les transporteurs et les chargeurs à demander un accompagnement pour leur investissement dans une flotte de véhicules lourds à hydrogène.


Si l’Occitanie joue un rôle de coordination, de pilotage et de guichet unique, “c’est avant tout un projet européen”, insiste Charlyne Ribeyrolles, chargée de projets à la direction de la transition écologique et énergétique de la Région. Corridor H2 répond en effet aux objectifs de l’Union européenne de décarbonation de l’économie, fixés dans le Pacte vert de la Commission par la création d’un réseau transeuropéen de transport (RTE-T). L’axe jugé prioritaire va de la Méditerranée à la Mer du Nord en passant par Perpignan et Montpellier.

L’idée est aussi de multiplier ces initiatives dans d’autres territoires.


Les agences régionales de développement économique (AD’OCC) et de l’énergie et du climat (AREC) participent aussi au projet. Pour un budget global de 110 millions d’euros, la Banque européenne d’investissement (BEI) apporte un prêt de 40 millions d’euros. Le mécanisme pour l’interconnexion, en Europe (MIE), un programme de l’UE qui soutient les infrastructures de transport, d’énergie et de télécommunications, subventionne également Corridor H2 à hauteur de 14,5 millions d’euros.


Source : Toute l’Europe


La vignette du mois : L’Europe et ses méchants voisins

Radio système, la radio locale de Vauvert, publie chaque semaine un court message en lien avec l’actualité européenne. Voici ces vignettes radiophoniques, qui tiennent en partie de l’information et en partie de l’analyse.



L’Europe et ses méchants voisins.


C’est un moustachu même pas capable de parler correctement la langue de son pays, qui n’a pas encore compris que l’ère soviétique était vraiment terminée. Un moustachu qui ne veut que deux choses : rester au pouvoir coûte que coûte et se venger de ceux qui trouvent que ça suffit comme ça. C’est-à-dire les Européens.



Il a d’abord essayé de fermer le robinet du gaz qui passe par chez lui. Mais voilà, Poutine a froncé les sourcils et le vilain moustachu a remis son idée dans sa poche. En plus ça ne servait à rien, car le gaz russe passe aussi par d’autres voies -dont le fameux Nordstream II- ce qui n’est pas une très bonne idée, mais c’est une autre histoire.


Du coup le vilain moustachu a ouvert tout grand l’aéroport de Minsk à des tas de Syriens, Irakiens, Afghans, Libanais ou Yéménites qui ne demandaient pas mieux que de venir en Europe -et on les comprend- et des bus affrétés tout exprès les ont amenés à la frontière. Et là, débrouillez-vous, vous n’avez que quelques barbelés à enjamber, après quoi un avenir radieux vous attend de l’autre côté.


C’est vrai le piège est diabolique. Les Européens que nous sommes sont pris dans un dilemme insoluble entre le respect des valeurs humanistes, et la nécessité, que commande le simple bon sens, de réguler des flots de migrants désespérés et au besoin, de les refouler.


Surtout si cela doit conduire à encourager le vilain Loukachenko, puisque c’est bien de lui qu’il s’agit, à persister dans ses mauvaises manières, voire à appuyer encore plus là où ça fait mal.

Du coup les Européens ont bien dû se résoudre à prendre la pire de toutes les décisions -mais sans doute la seule possible- : accepter la construction d’un mur sur toute la frontière entre la Biélorussie et ses voisins européens et même, accepter qu’il soit en partie financé sur des fonds européens.


Que faut-il en penser ? La réponse est malaisée. Une partie de l’opinion considère que l’Europe trahit ses valeurs. Bien. Mais sans doute l’opinion majoritaire est-elle qu’il ne faut pas céder au chantage de ce vilain moustachu. C’est à lui maintenant de prendre en charge tous ces gens qu’il a volontairement mis en danger et même en danger de mort en cette saison. Et l’Europe dispose pour l’y obliger de redoutables moyens de pression qu’elle utilise déjà.

C’est triste à dire, mais pour une fois la réaction a été rapide, et ce sont des familles entières, parfois avec des enfants très jeunes, qui en paient le prix.


Nous allons à présent nous intéresser à un deuxième personnage qu’on peut aussi ranger dans la catégorie des méchants, même si c’est pour des raisons différentes. Cela peut surprendre car il nous a surtout habitués à des pitreries, même si les pitreries en question coûtent cher à son peuple. On ne le présente plus : c’est l’inénarrable Boris Johnson.

Et le sujet, c’est encore et toujours les migrants. Par un étrange retournement, le Brexit a eu pour conséquence que le Royaume-Uni n’a pas repris le contrôle de ses frontières mais en a délégué la gestion… à la France.

Selon l’accord passé avec notre voisin britannique, il incombe pour l’essentiel à la France d’empêcher des réfugiés de traverser la mer (et parfois de s’y noyer) et de demander l’asile au Royaume-Uni. C’est très exactement ce que nous demandons à la Turquie et à d’autres pays de la rive sud de la Méditerranée pour éviter de voir arriver des migrants en Europe. Sauf que, dans ces cas-là, l’Union européenne finance dans ces pays des camps d’accueil avec des infrastructures médicales et des prises en charge de nourriture et de logement.


Dans le cas présent, au contraire, les forces de l’ordre françaises démantèlent les campements, lacèrent les tentes, coupent l’eau courante et font obstacle aux distributions de nourriture, le tout pour respecter la part française du contrat. Il est vrai que la télévision montre plus volontiers ces images très choquantes que celles, moins spectaculaires, des hébergements mis à disposition de ceux qui préfèrent un minimum de sécurité à la jungle calaisienne.


Mais bonne nouvelle : la récente révision de l’accord franco-britannique a conduit le gouvernement de Sa Majesté à accepter de mettre la main à la poche pour participer à hauteur de 63 millions d’euros sur deux ans au financement de ces efforts de rétention. Efforts bien vains du reste puisque plusieurs centaines de personnes réussissent malgré tout chaque année à prendre pied sur le sol anglais.


Mais le comble du ridicule, et même du sordide, n’ayant pas encore été atteint, Boris Johnson, après avoir demandé à Emmanuel Macron de fermer la frontière entre la France et la Belgique (bon nombre de migrants contournant le verrou de Calais via le plat pays, lui a carrément demander de « reprendre » les embarcations (et leurs occupants) qui auraient réussi à prendre la mer et à atteindre les côtes britanniques.


Ces requêtes absurdes montrent que la situation est insoluble. Il faut soit dénoncer les accords et laisser Londres assumer ses responsabilités face à ceux qui veulent rejoindre son territoire, soit organiser un traitement humain des personnes qui s’installent dans la région pour essayer de passer. Mais dans les deux cas, c’est bien le gouvernement britannique qui doit désormais assumer les conséquences d’une situation qui, sans le Brexit, serait infiniment moins dramatique.


Les prochaines conférences du Mouvement européen Gard

En partenariat avec la Maison de l’Europe de Nîmes, le MEF-30 organise prochainement deux conférences à la Maison de l’Europe :



Le vendredi 10 décembre à 18h :

« Comment l’Europe a aidé la Grèce à sortir de la crise »

par Danielle LECOINTRE, professeur d’économie actuellement enseignante au CADREF à Nîmes


La crise grecque a longtemps fait la une de l’actualité malgré le faible poids de ce pays (1,3% du PIB total des 27 États-membres). Elle a montré à la fois la fragilité et la force de la zone euro qui a su faire face et empêcher l’effondrement du pays, un « Grexit » évoqué par certains membres de la zone euro, et peut-être même son éclatement. Mais à quel prix pour la population qui a dû accepter des sacrifices dont nous avons pu, même à distance, apprécier l’ampleur !


Peut-on considérer ces sacrifices comme étant réellement le prix à payer pour que la situation de la Grèce s’améliore et retrouve le chemin de la croissance économique ?

La solidarité européenne semble avoir joué un rôle essentiel dans ce rétablissement, de concert avec les plans de rigueur mis en place par les gouvernements grecs qui se sont succédé entre 2010 et 2021, sans oublier les efforts de réforme du peuple grec lui-même.


Toutes ces interrogations, et sans doute d’autres encore, seront abordées par Mme Lecointre dans l’exposé quelle présentera le vendredi 10 décembre, et seront suivies de questions-réponses avec les participants.


Entrée libre – dans le respect des gestes barrières



Le vendredi 7 janvier à 18h :

« L'Europe et la Défénse »

par Françoise DUMAS, députée, présidente de la Commission de la Défense nationale et des Forces armées

En matière de défense, les lignes bougent rapidement.

La nécessité d’une autonomie stratégique et militaire européenne apparait de plus en plus nécessaire depuis le désengagement de l’OTAN. Après la débâcle occidentale en Afghanistan, le haut représentant de l’Union pour la politique étrangère et de sécurité, Josep Borrell, appuie l’idée d’autonomie stratégique européenne, en complément de l’OTAN.

Le départ du Royaume-Uni de l’UE place la France comme principale puissance militaire d’Europe, qui a en plus dotée de la dissuasion nucléaire mais doit-elle en assumer seule la majorité de la charge financière et humaine ? Quelle va être la position du nouveau gouvernement allemand ?

Ursula von der Leyen a annoncé la tenue d'un Sommet de la défense européenne lors de la présidence française de l'UE, au premier semestre 2022. Que peut-on en attendre ?

Toutes ces questions seront évoquées durant la conférence de Françoise Dumas et le débat qui suivra permettra d’échanger librement avec elle.


Entrée libre – dans le respect des gestes barrières


La Commission impose ses décisions aux Etats et citoyens européens ! Vraiment ?

La Commission européenne peut parfois sembler trop éloignée de nos préoccupations quotidiennes. Pourtant, accuser la Commission de décider toute seule et de ne pas prendre en compte les avis des citoyens et des gouvernements n’a pas de fondement. L’écoute, le dialogue et la consultation sont en effet inclus tout au long du processus décisionnel de l’Union européenne.

Les propositions législatives ne tombent pas du ciel mais sont le résultat de nombreuses consultations !

Par les traités européens, qu’ils ont négociés et ratifiés, les États membres ont défini les sujets sur lesquels la Commission européenne est compétente, en lien avec les autres institutions européennes. Dans le cadre de ses missions, la Commission européenne a pour principal fonction l’initiative législative. Composée de 27 commissaires européens, elle propose des mesures dans la majorité des domaines de compétence de l’Union européenne. Elle le fait de sa propre initiative ou lorsqu’elle y est invitée par :


Le Conseil européen, composé des 27 chefs d’État et de gouvernement des États membres, qui impulse les grandes orientations de l’Union européenne, à l’unanimité dans la plupart des cas.

Le Parlement européen, élu au suffrage universel direct tous les cinq ans (la dernière élection a eu lieu en 2019), qui représente les citoyens européens. Ce droit d’initiative législative du Parlement européen est inscrit dans le traité de Maastricht (1992), renforcé également par le traité de Lisbonne de 2007.


Les citoyens eux-mêmes, à la suite d’une initiative citoyenne européenne, procédure qui permet à des citoyens européens d’inviter la Commission européenne à proposer une nouvelle législation sur une question.


L’initiative citoyenne européenne

Depuis 2012, un groupe d’organisateurs, composé d’au moins 7 citoyens de l’UE vivant dans 7 pays différents de l’UE peuvent faire enregistrer une initiative à la Commission européenne. Une fois que celle-ci a obtenu le soutien d’au moins un million de personnes, avec un nombre minimal dans au moins sept pays de l’UE, le groupe d’organisateurs peut présenter son initiative à la Commission, qui présente alors des mesures appropriées pour la mettre en œuvre. Parmi les initiatives réussies qui ont donné lieu à des mesures, on retrouve notamment la directive révisée sur l’eau potable, qui garantit depuis janvier 2021, la sécurité, l’accessibilité et la qualité de l’eau potable au niveau européen.

En outre, l’élaboration de nouvelles propositions par la Commission européenne est toujours soumise à la consultation d’experts et de parties prenantes (société civile, partenaires sociaux, organisations ou entreprises) afin de déterminer les instruments et approches les plus appropriées.

Les représentants des citoyens et des gouvernements sont consultés tout au long du processus d’adoption


Le Parlement européen qui représente les citoyens européens, et le Conseil de l’Union européenne, représentant les gouvernements des États membres, sont impliqués tout au long du processus d’adoption d’un acte législatif proposé par la Commission européenne.

Composé de 705 députés européens, siégeant par groupes politiques transnationaux, le Parlement européen amende et vote à la majorité simple, selon les sujets, avec le Conseil de l’Union européenne, les textes proposés par la Commission.


Composé des ministres des Vingt-Sept, le Conseil de l’Union européenne se réunit une centaine de fois par an par domaine de compétences (Conseil Agriculture et Pêche, Environnement, Affaires étrangères, Économie et Finances etc.…). Il faut indiquer que plus de 150 groupes de travail du Conseil, spécialisés par domaines, préparent les travaux des ministres. Ces groupes de travail sont composés de fonctionnaires de tous les États membres (ministères etc.) qui viennent à Bruxelles régulièrement. Le Conseil des ministres de l’UE peut modifier, adopter ou rejeter une mesure, dans la plupart des cas à la majorité qualifiée, chaque État ayant un poids particulier dans le vote en fonction de sa population. La présidence du Conseil de l’UE est assurée tous les six mois par un pays différent. Au premier semestre 2022, ce sera la France qui assurera cette présidence.


La décision finale ne revient pas à la Commission

La grande majorité des lois européennes sont adoptées conjointement par le Parlement européen et le Conseil de l’Union.

Les négociations interinstitutionnelles sont désormais la règle pour l’adoption des actes législatifs de l’Union. Ces négociations prennent en général la forme de réunions entre des représentants du Parlement, du Conseil et de la Commission, appelées « trilogues ». Ces trilogues peuvent avoir lieu à n’importe quelle étape de la procédure législative (première, deuxième ou troisième lecture du texte). Toutefois, l’accord qui en résulte est informel et doit être approuvé conformément au règlement intérieur de chacune des institutions. Sans l’accord des représentants des citoyens et des gouvernements, un acte législatif proposé par la Commission européenne ne sera jamais mis en place !

Dans certains cas spécifiques comme l’adhésion de nouveaux États membres, la politique fiscale ou la conclusion d’accords internationaux, le Conseil, c’est-à-dire les gouvernements, légifère seul. Dans ces cas, le Parlement européen peut donner un avis consultatif mais qui est non contraignant.


Une fois l’acte approuvé par le Conseil et le Parlement dans les mêmes termes, il entre en vigueur à sa parution au Journal officiel de l’Union européenne.

S’il s’agit d’un règlement, il s’applique directement dans les États membres ;

Si c’est une directive, les États membres disposent d’un délai pour la transposer dans leur droit national. En fonction des domaines, le Comité des régions et le Comité économique et social européen doivent être consultés et donner leur avis sur la proposition législative.

Une fois la décision adoptée, la Commission européenne s’assure de la bonne application de la législation adoptée par les États membres (c’est la gardienne des Traités !). En cas de problème, la Cour de justice de l’Union européenne – l’institution juridictionnelle de l’UE qui a des compétences juridictionnelles bien définies, peut être saisie de différents recours pour examiner, si nécessaire, la légalité des actes de l’Union et assurer une interprétation et une application uniformes du droit de l’UE dans tous les États membres.


Pour plus d’informations :

Le processus de décision de l’Union européenne – Touteleurope.eu https://www.touteleurope.eu/fonctionnement-de-l-ue/le-processus-de-decision-de-l-union-europeenne/

Le processus de prise de décision du Conseil – Consilium (europa.eu) https://www.consilium.europa.eu/fr/council-eu/decision-making/

Le processus décisionnel de l’UE | Actualité | Parlement européen (europa.eu) https://www.europarl.europa.eu/news/fr/headlines/society/20180322STO00306/le-processus-decisionnel-de-l-ue#

CURIA – Présentation – Cour de justice de l’Union européenne (europa.eu) https://curia.europa.eu/jcms/jcms/Jo2_7024/fr/

Accueil | Initiative citoyenne européenne (europa.eu) https://europa.eu/citizens-initiative/_fr

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