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Lettre Europe Mars 2021

Tribune : VULGARISER... Un gros mot ?



Communiquer est un art difficile, qui n’est pas donné à tout le monde. Il est bien connu que les grands spécialistes ne sont souvent pas les meilleurs communicants. Sur un sujet aussi complexe que l’Union Européenne, c'est encore plus vrai.


Osons les mots, ce dont l’Europe a besoin c’est de vulgarisateurs.


De vulgarisateurs capables de simplifier le fouillis institutionnel "kafkaïen" de l’administration et du pouvoir politique entremêlés de Bruxelles à Strasbourg, de Commissions(s) en Conseils, d’Agences en Programmes … ou d'expliquer des processus décisionnels complexes, des retours en arrière, des victoires qui n’en sont plus 15 jours après…. Ni les fonctionnaires européens, ni les politiques ne veulent, ne savent ou ne peuvent assumer cette tâche.

Quant aux journalistes, il y a les qualifiés et ceux qui le sont moins. Beaucoup ne parlent pas d’Europe, d’autres disent souvent des inexactitudes ou pire. Quand Jean Quatremer, journaliste confirmé et qualifié, s’exprime sur un sujet européen c’est absolument passionnant, intelligent et clair, mais il s’exprime surtout pour des Européens “compétents”. Et c’est bien là le problème !


Qui sont ces Européens “compétents” ?


Typiquement c’est VOUS !

Vous qui nous lisez, vous qui adhérez à des associations européennes...

Vous qui avez voyagé pour le plaisir ou le boulot en Europe ou ailleurs…

Vous qui avez profité d’Erasmus, de Grundtvig ou autres...

Vous qui montez des projets FEDER, FEADER, FSE …..

Vous qui avez fait des études prolongées, Sciences Po, l’ENA…

Vous qui êtes éventuellement des spécialistes de droit européen ou international…


Bon, en comptant large cela représente une petite minorité de 10, 15 % de la population française, une frange qui n’est pas forcément la plus « intelligente », mais celle qui a bénéficié le plus de formations approfondies sur le sujet.


Si vous regardez la télévision, vous avez sans doute vu par hasard ou par envie, “Le monde de Jamy” une émission joyeuse, pour les jeunes et moins jeunes, où officie un animateur binoclard et loufoque qui réalise le tour de force d’expliquer simplement les sciences fondamentales ou appliquées. Expliciter gaiement la différence entre un réacteur, une turbine et un moteur de fusée, et arriver à se faire comprendre de la plupart, ça c’est de la vulgarisation bien faite ! Si on peut oser une émission sympathique sur la “révolution génomique”, on doit pouvoir en faire une sur le Parlement européen.


On peut donc parler de tout, à tous, si on est compétent, informé et imaginatif. C’est cela la vulgarisation.


Si nous cherchions un but à nos associations, le voilà. Nous devons impérativement TOUS nous former à cette activité de vulgarisation qui me semble fondamentale si on veut faire connaître et comprendre l’Europe !


Charles-Antoine Roussy, président de la Maison de l’Europe de Nîmes


EU4Health (UE pour la santé) 2021-2027 - Un programme pour une meilleure santé dans l'UE


Le programme «EU4health» est la réponse de l'UE à la pandémie de COVID-19, qui a eu des conséquences considérables sur le personnel médical, les patients et les systèmes de santé en Europe. Avec 9,4 milliards d’€, c’est le programme de santé le plus important jamais mis en place d'un point de vue financier. «EU4Health» fournira des fonds aux pays de l’UE, aux organisations sanitaires et aux ONG.

Les demandes de financement seront ouvertes en 2021.


Domaines d’action

L'UE pour la santé (EU4Health) vise à:

  • Renforcer l'état de préparation de l’UE face aux grandes menaces transfrontières sur la santé en garantissant:

o des réserves de fournitures médicales pour répondre aux situations de crise;

o une réserve de personnel de santé et d’experts pouvant être mobilisés pour répondre aux crises sanitaires dans l’ensemble de l’UE;

o une surveillance accrue des menaces pour la santé;

  • Renforcer les systèmes de santé des États membres de l’UE afin qu’ils puissent faire face à des épidémies ainsi qu’à des défis à long terme, en stimulant:

o la prévention des maladies et la promotion de la santé dans une population vieillissante;

o la transformation numérique des systèmes de santé;

o l’accès aux soins de santé pour les groupes vulnérables;

  • Veiller à ce que les médicaments et les dispositifs médicaux soient disponibles à des prix abordables, prôner une utilisation prudente et efficace des antibiotiques et promouvoir l’innovation médicale et pharmaceutique et des méthodes de fabrication plus écologiques.


Priorités de la Commission européenne en matière de santé

L’action sur les priorités urgentes en matière de santé, telles que la lutte contre le cancer, la réduction du nombre d'infections résistantes aux antibiotiques et l’amélioration des taux de vaccination sera également renforcée.

L’UE développera les initiatives qui ont réussi, telles que les réseaux européens de référence pour les maladies rares, et poursuivra la coopération internationale en matière de menaces et de défis sanitaires à l'échelle mondiale.


Davantage de sources de financement pour les politiques de santé

D’autres programmes de l’UE fourniront des investissements supplémentaires dans le secteur de la santé pour compléter le programme «EU4Health» :


En savoir plus :


Trop fort Super-Mario !



Mario Draghi, qui a été gouverneur de la Banque centrale d’Italie puis président de la Banque centrale européenne de 2011 à 2019, a été appelé à devenir président du Conseil pour « sauver l’Italie ». Auréolé du prestige d’avoir « sauvé la zone euro » en 2012, il a réussi l’exploit de rassembler autour de lui la presque totalité des partis italiens, y compris des populistes comme Forza Italia (parti de Berlusconi) et la Ligue du Nord de Matteo Salvini (maintenant appelée plus simplement La Ligue) !


La situation de l’Italie n’est pas bonne : elle a été profondément touchée par l’épidémie de Covid 19, sur fond de déclin depuis les années 90, sa baisse de croissance en 2020 est une des plus accentuées de la zone euro, sa dette publique par rapport au PIB n’est dépassée que par celle de la Grèce. Le réseau des PME de Lombardie, Émilie-Romagne et Vénétie, qui faisait la force de l’industrie italienne, peine à se moderniser.

Mario Draghi parviendra-t-il à redresser la situation ?

Appelé le 2 février à constituer un gouvernement après l’échec de Giuseppe Conte, il a su constituer une équipe de gouvernement qui rassemble des techniciens (comme lui-même, qui n’a jamais eu de mandat électif en Italie) et des représentants des partis. Il a obtenu très largement la confiance du Sénat puis de la Chambre des députés, les 17 et 18 février. Seuls les néofascistes de Fratelli d’Italia jouent la carte de l’opposition. Cependant les « états de grâce » durent peu… Mario Draghi a deux atouts majeurs dans sa manche : sa très bonne connaissance du fonctionnement des institutions européennes, dans lesquelles il a un solide réseau, et les 210 milliards d’€ que la Commission européenne prévoit de verser à l’Italie au titre du Plan de relance européen (80 milliards de subventions et 130 milliards de prêts à faible taux, remboursables à partir de 2028). Des montants considérables, mais qui doivent être orientés vers des investissements productifs et pas vers les dépenses de fonctionnement. L’Union européenne demande d’ailleurs à tous les États membres, avant tout versement (et avant le 30 avril), un « fléchage » des montants de ce plan de relance vers des investissements d’avenir : infrastructures, transition écologique, numérisation,... Cela Mario Draghi le sait évidemment très bien. Il sait aussi que l’Italie a besoin de profondes réformes : du marché du travail, de pans entiers de l’administration (comme la justice), et que l’adoption de ces réformes ne sera pas toujours populaire. En attendant, souhaitons-lui le succès et réjouissons-nous que son expérience européenne réussie soit aussi bien reconnue dans son pays. Il a déjà fait un miracle : rallier à la cause européenne Matteo Salvini, qui en 2018 réclamait un référendum sur la sortie de l’euro et de l’UE !



Matteo Salvini se convertit à l’Union européenne.


Le dirigeant de la Ligue, en Italie, vient de faire une déclaration d’amour enflammée à l’Europe en répudiant ses positions passées. Avec l’enthousiasme des nouveaux convertis, il abandonne sa critique de la politique européenne de migration, de la politique budgétaire et des valeurs portées par l’Europe.

Salvini, plus connu pour ses provocations populistes, se dit désormais favorable à un accueil des migrants, à la distribution des fonds européens de solidarité dans le cadre de l’épidémie, et abandonne son attirance pour des « hommes forts » : « Nous devons regarder les démocraties occidentales, les libertés promues par l’Occident sans soutenir des régimes qui n’ont rien de démocratique ou bien peu ».

C’est au fond un élan passionné qu’il ressent. L’Europe est d’abord un sujet charnel : « Nous avons les mains, les pieds, le cœur et le cerveau en Europe… J’ai deux enfants qui grandissent et pensent en tant qu’Italiens en Europe, et donc ce qui nous intéresse, c’est de défendre l’intérêt des Italiens en Europe mais avec une perspective et dans un esprit européen ! »

De manière plus discrète, il a même pris une adhésion de soutien à l’association Sauvons l’Europe et souhaiterait devenir référent local de l’association dans le Latium !!

Enfin, à côté de sa prestation récente de « ministre de l’intérieur - DJ de plage » (début août, à une fête régionale de La Ligue, dont il est le leader), il a fait savoir qu’il était prêt pour la cause européenne à « tous les sacrifices ».


Source, pour Matteo Salvini: Sauvons l’Europe, 22 février 2021


L'UE donne deux mois à la Hongrie pour changer sa loi sur les ONG

La Commission européenne a donné deux mois à la Hongrie pour changer sa loi controversée obligeant les organisations non gouvernementales à dévoiler les noms de leurs donateurs étrangers, sous peine de s'exposer à des amendes.


Rassemblement de protestation à Budapest


Depuis l’élection de Victor Orban, la Hongrie s’enfonce dans un régime politique de plus en plus autoritaire et liberticide.

L’Union européenne réagit … avec une certaine lenteur. La Commission européenne vient cependant de sommer la Hongrie de retirer sa loi « anti-ONG ».


La Loi « sur la transparence des organisations financées par des capitaux étrangers » a été prise par le gouvernement hongrois en 2017. Elle oblige toutes les ONG hongroises à déclarer les dons venant de l’étranger d’un montant supérieur à 500 000 forints (1 444 €). Le nom des donateurs est rendu public sur un registre en ligne. Si les dons de l’étranger dépassent un total de 20 800 € par an, les ONG concernées doivent en plus se présenter officiellement comme une « organisation recevant de l’aide de l’étranger » sur tous leurs supports de communication. Destinée, selon son préambule, à lutter contre les « groupes d’intérêts étrangers » qui voudraient « promouvoir, par le biais de l’influence sociale de ces ONG, leurs propres intérêts au lieu de l’intérêt général de la Hongrie », cette loi ressemble étrangement à la loi adoptée en 2012 par la Russie de Vladimir Poutine contre les « agents de l’étranger ».


Plusieurs organisations de la société civile directement concernées par la loi, dont Amnesty International Hongrie, ont porté l’affaire devant la Cour constitutionnelle hongroise. Celle-ci a suspendu sa procédure dans l’attente de l’arrêt de la CJUE (Cour de justice de l’Union européenne).

« La loi imposant aux ONG de se désigner comme étant financées par l’étranger n’a jamais vraiment eu pour objectif de lutter contre le blanchiment d’argent et le terrorisme international, comme l’a fait valoir le gouvernement hongrois. Elle correspond à une tentative flagrante de museler les voix critiques et de rogner progressivement le soutien de la population aux organisations qui luttent en faveur de la défense des droits humains, de la justice et de l’égalité. » déclare Dávid Vig, directeur d’Amnesty International Hongrie.

« La loi sur la transparence sert en réalité à faire passer un message, à indiquer aux citoyens que ces ONG ne sont pas dignes de confiance », analyse Marta Pardavi, coprésidente du Comité Helsinki pour la Hongrie. Plusieurs ONG, à commencer par celles luttant contre la corruption, pour les droits civiques ou défendant les réfugiés, comme Amnesty International ou Transparency International, avaient dénoncé un texte destiné à les fragiliser. La plupart des ONG hongroises de ces domaines sont en effet dépendantes de financements étrangers, notamment de la fondation Open Society du milliardaire américain d’origine hongroise George Soros, véritable bête noire de M. Orban.


Le 18 février 2020, la Commission européenne a lancé une procédure en infraction devant la CJUE pour contraindre Budapest à retirer cette loi.

Après avoir déjà condamné la Hongrie en mars et en mai pour sa politique migratoire consistant à enfermer arbitrairement les demandeurs d’asile, les juges de Luxembourg ont censuré, le 18 juin, la loi anti-ONG.

La CJUE a jugé que ces restrictions étaient « discriminatoires » et violaient le droit européen, notamment la liberté de circulation des capitaux ou la protection des données personnelles.

Dans leur arrêt, les juges de Luxembourg estiment notamment que le texte, qui vise tous les financements étrangers, y compris ceux venant d’autres pays de l’Union européenne, est « de nature à entraver la liberté de circulation des capitaux », un principe fondamental de l’UE. « En stigmatisant ces associations et fondations, ces dispositions sont de nature à créer un climat de méfiance à leur égard, propre à dissuader de leur apporter une aide financière », dénonce l’arrêt.

En outre, la CJUE a statué que ces restrictions bafouent le droit à la liberté d’association, le droit au respect de la vie privée et familiale.


« Ces restrictions sur le financement des ONG ne sont pas conformes au droit communautaire », a dénoncé Vera Jourova, vice-présidente de la Commission européenne, chargée des Valeurs et de la Transparence, « Les organisations de la société civile forment une part indispensable de nos démocraties. Nous devons les soutenir, pas les combattre ».

L'exécutif bruxellois a adressé une lettre de mise en demeure au gouvernement de Viktor Orban lui ordonnant de se mettre en conformité dans les deux mois avec le jugement de la CJUE. En l'absence de réaction de la part de Budapest, la Commission pourrait demander à cette dernière d’imposer à la Hongrie des pénalités financières. «Leur montant devra être significatif pour faire bouger les chose», prévient une source européenne. Un porte-parole de la représentation hongroise auprès de l'UE vient de déclarer que Budapest négociait avec la Commission une réforme de cette loi, se disant prête à la remplacer par un nouveau texte.



La Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) vient une nouvelle fois de confirmer qu’elle est un rempart contre les dérives autoritaires en Europe centrale.


Erasmus : une pièce de 2€ pour ses 35 ans ?

Depuis le 1er mars vous pouvez voter en ligne pour un des 6 projets de nouvelle pièce de 2 €. Cette pièce devrait sortir en 2022, pour les 35 ans du programme européen Erasmus. Depuis le lancement de ce programme emblématique en 1987, 10 millions de personnes ont bénéficié de ses multiples possibilités.

Pour voir les 6 projets de pièce et voter pour celui que vous préférez, le lien est: https://ec.europa.eu/eusurvey/runner/Erasmus35YearsEuroCoin.


Sous un ciel étoilé en Cévennes


Étoiles, constellations et Voie lactée peuvent être admirées à l'œil nu dans le Parc national des Cévennes. Grâce au soutien de l’Europe, le Parc national des Cévennes est reconnu Réserve internationale de Ciel étoilé.

Lors du webinaire du 19 janvier organisé par la Maison de l’Europe sur « La politique de cohésion européenne en Lozère : bilan 2014 – 2020 et perspectives 2021 - 2027 », Richard Scherrer, délégué territorial Massif Causses Gorges du Parc national des Cévennes a présenté la rénovation de l'éclairage public sur le territoire du Parc pour obtenir le label Réserve Internationale de Ciel Étoilé (RICE).


Étoiles, constellations et Voie lactée peuvent être admirées à l'œil nu dans le Parc national des Cévennes, alors que cette observation est impossible pour plus d’un tiers de la population mondiale, du fait d'un éclairage artificiel excessif.

Réputé pour la pureté de l’air et des lignes d’horizon uniques, le Parc national des Cévennes était l’endroit idéal pour créer une RICE avec l’objectif de préserver et d’améliorer la qualité du ciel dans la zone du Parc, en protégeant son environnement nocturne contre les pollutions lumineuses.




En août 2018, il reçoit le label « Réserve internationale de Ciel étoilé ».

Ce label reconnaît l’exceptionnelle qualité du ciel étoilé du territoire et récompense le travail engagé depuis 2013 par l’établissement public, les élus, les habitants, les partenaires institutionnels, les syndicats d’électricité de la Lozère et du Gard, les prestataires touristiques et les associations, pour la protéger et la valoriser.

Avec ses 3560 km² de superficie totale, la Réserve internationale de Ciel étoilé (RICE) du Parc national des Cévennes est la plus grande d’Europe. La France dispose dorénavant de trois RICE dont deux en région Occitanie (l’autre est le Pic du Midi de Bigorre).


L’obtention du label fut un travail de longue haleine.

Afin de prouver une qualité de ciel exceptionnelle, le Parc a dû évaluer la pollution lumineuse émise sur son territoire. Il a mis alors en place deux campagnes de mesures de qualité du ciel étoilé, en 2016 et 2017. Elles ont été réalisées par les agents du Parc, des astronomes amateurs, des professionnels du tourisme, des visiteurs ainsi que par des habitants. Ce programme de mesures est aujourd’hui poursuivi sur plusieurs sites sur le territoire pour lutter contre la pollution lumineuse (excès de lumière dans un environnement nocturne).

Celle-ci peut constituer une gêne pour les organismes vivant la nuit. En effet, de nombreuses espèces animales sont nocturnes. Et cette région abrite une biodiversité extrêmement riche : chouettes, hiboux, chauve-souris, papillons de nuit ou encore mammifères. On estime leur nombre à 30% chez les vertébrés et à 65% chez les invertébrés. Beaucoup d’insectes pollinisateurs vivent la nuit.

De plus, éclairer plus sélectivement les espaces publics, avec des matériels plus efficaces, permet de diminuer les consommations d’électricité. Une bonne conversion d’un parc d’éclairage public obsolète permet une réduction de l’ordre de 50 à 80%.

La charte du Parc national comprend une orientation en faveur d'une politique de sobriété énergétique. Les communes adhérentes ont pris l'engagement de « réfléchir à l’amélioration des consommations et des impacts de l’éclairage public », via notamment des rénovations de leurs parcs d’éclairage et des extinctions en cœur de nuit. Cela veut dire concrètement éclairer mieux avec moins d’énergie et donc moins de coûts.


Dès 2015, l'établissement public obtient des financements européens pour moderniser l’éclairage public. Ce programme européen, appelé ATI FEDER 2014-2020, a versé 710 000 € au Parc, à destination du territoire. Un des critères pour obtenir les financements est de réduire de 65 % à 80 % les factures d’électricité des communes. En mai 2016 et septembre 2017, 24 communes du Parc national se voient allouer l’enveloppe des fonds Feder pour rénover 2 500 points lumineux. Outre cette campagne de financement, des communes rénovent elles-mêmes leur parc d’éclairage.


La beauté du ciel étoilé et des paysages nocturnes participe à l'attractivité touristique du territoire. Les professionnels du tourisme ont été invités à contribuer aux campagnes de mesure de la noirceur du ciel. Des formations sur la pollution lumineuse sont organisées à leur intention et ils sont encouragés à développer des produits en lien avec la nuit. Certaines associations d’astronomie proposent des événements en lien avec l’observation du ciel étoilé, en partenariat avec l’établissement public. De nombreuses activités se sont développées autour de ce thème.

Plusieurs hébergeurs du Parc national proposent même de dormir sous la voûte céleste dans une pyramide de verre, une bulle ou un dôme transparents.


L'Europe a aidé à aménager le sommet du Pic du Midi de Bigorre

Une passerelle métallique de 12 m de long suspendue au-dessus du vide : à perte de vue, les cimes enneigées des Pyrénées françaises et espagnoles se déploient devant les yeux des visiteurs. Ce «ponton dans le ciel», accessible depuis février 2018, fait partie des travaux réalisés au Pic du Midi grâce à des fonds européens.


« Bonjour tandem en Occitanie » nous amène visiter le Pic du Midi dans une très belle vidéo de moins de 6 mn: cliquez sur le lien https://www.youtube.com/watch?v=-DLHkmB-rds


Nouveau planétarium, visite en réalité augmentée avec l'Histopad (un guide permettant un voyage immersif dans le passé) et restaurant panoramique, le projet était ambitieux pour continuer de valoriser ce site unique, ouvert depuis 2000 aux visiteurs, y compris aux personnes en situation de handicap ce qui est remarquable à cette altitude.

2,4 millions sur un total de 7,2 millions


« Sans les fonds européens, nous aurions réalisé les travaux en cinq ans au lieu de deux, cet apport a été déterminant pour notre projet », confie Daniel Soucaze des Soucaze, le directeur du Pic du Midi (Hautes-Pyrénées). Ce sommet, qui culmine à 2 877 m d'altitude, a bénéficié, en 2016, de 2,4 millions d'euros en provenance de l'Europe sur un total de 7,2 millions pour améliorer ses aménagements vieillissants et proposer une offre plus innovante et attractive.


Et pourtant, le pic du Midi de Bigorre, dont l'astronomie reste aujourd'hui le domaine d'investigations scientifiques le plus important, a failli être fermé par l’État en 1998 à cause de restrictions budgétaires. Communauté scientifique, collectivités locales, industriels et universitaires se sont alors mobilisés pour développer une activité touristique. La région a créé un syndicat mixte pour sa réhabilitation.


À côté de l'observatoire, l'actuel site du Pic du Midi, avec ses grandes terrasses panoramiques, est né, relié à la vallée par un nouveau téléphérique capable d'accueillir le grand public. Grâce à ces importants travaux, il a ouvert définitivement toute l'année à partir de l'été 2001. Depuis 2006, les visiteurs peuvent même y passer la nuit.


80 % de fréquentation en plus en août 2018


C'est grâce à la notoriété acquise par le pic du Midi que les élus ont pu prendre leur bâton de pèlerin en 2016 pour convaincre l'Europe de l'importance des nouveaux travaux à réaliser. Avec comme vitrine, le ponton dans le ciel qui attire de nombreux touristes. « Cet équipement est un élément fort qui fait parler de nous, explique Daniel Soucaze des Soucaze. Sans les fonds européens, nous aurions fait des choix dans les projets et peut-être que nous n'aurions pas réalisé ce ponton ».


La fréquentation du site a été boostée l'été 2018 de 35 % en juillet et 80 % en août grâce à cette nouvelle offre. Pour Jacques Brune, président du Syndicat Mixte pour la Valorisation du pic du Midi de Bigorre, « l'exploitation actuelle est favorisée par les fonds européens qui ont permis au syndicat de baisser sa charge restante. Grâce à l'appui de la région, nous avons pu les obtenir rapidement, un argument pour avoir les autres prêts nécessaires ».


Fort de ces nouveautés au sommet, le chiffre d'affaires du Pic du Midi a fait un bond de 21 % en 2018, à 6 millions d’€, soit un million de plus qu'en 2017.


LES CHIFFRES

Coût total du projet : 7,2 M€.

Part du financement européen : 2,4 M€.

Nombre d’emplois créés : 10 (60 salariés en hiver et 80 en été).

Nombre de visiteurs : 143 000 en 2018, soit une hausse de 19 % par rapport à 2017.


Source : Le Parisien, 2019


Le Festival des Ecrans Britanniques à Nîmes

Le Royaume-Uni s’est éloigné de l’Union européenne, mais à Nîmes on aime toujours autant le cinéma d’outre-Manche !



Le traditionnel Festival des écrans britanniques, ou British Screen, se tient cette année dans une version inédite. Du 12 au 14 mars, il est en effet possible de voir des films et d’assister à des interviews de chez soi, grâce à une plateforme de diffusion.


L’association Ecrans britanniques propose trois jours de projections, au lieu de dix habituellement, diffusées gratuitement en ligne par la plateforme de films en streaming "La 25e heure". Ce week end «On line» est essentiellement consacré à d’immenses figures du cinéma et de la littérature d’outre-Manche qui nous ont quittés récemment :

- John Hurt,

- SeanConnery,

- l’écrivain John le Carré,

- et l’actrice Diana Rigg.


Après chaque projection, un invité sera en ligne pour échanger avec le public connecté. Sont pressentis le réalisateur de 1984 Michael Radford (invité d’honneur du 19ème festival en 2016), l’écrivain Jean-Christophe Rufin, ami de John le Carré, la fille de Diana Rigg ainsi que les biographes des disparus.


Une séance d’ouverture à ne pas manquer, vendredi 12 mars à 14h : Le film choisi, “Joue-la comme Beckham (Bend it Like Beckham, 2002)” propose une représentation intéressante de la femme dans le cinéma britannique et aborde la question socio-culturelle des minorités au Royaume-Uni. La réalisatrice indo-britannique Gurinder Chadha (qui avait été invitée d’honneur du 18ème festival en 2015) a accepté d’animer le débat après la projection.



Agenda de mars 2021



Lundi 1er mars, 14h – 17h

Bilan des stages Erasmus en République Tchèque et remise des certificats Europass Mobilité,

au retour fin février de 7 jeunes des Missions Locales Jeunes du Grand Avignon et de la Petite Camargue de leurs stages Erasmus à Prague,

  • Maison de l’Europe de Nîmes, 46 rue de République, Nîmes


Jeudi 4 mars 10h – 12h30

Engagement citoyen - classe passerelle - Prépa STS au Lycée Albert Camus

Restitution par les 13 étudiants, devant un jury, des travaux réalisés dans les associations. Échange avec Monsieur le Préfet du Gard, concertation du jury et présentation de quelques actions exemplaires par les étudiants.

  • Lycée Albert Camus, 51 avenue Georges Pompidou, Nîmes


Jeudi 4 mars 13h30

Démarrage du « Parcours du Citoyen européen » - Prépa STS au Lycée Albert Camus

La Maison de l’Europe démarre l’enseignement sur la Citoyenneté européenne auprès de la classe passerelle du lycée Albert Camus. Un parcours de 3h hebdomadaires qui se prolongera par une expérience de mobilité professionnelle Erasmus en juin et juillet 2021

  • Lycée Albert Camus, 51 avenue Georges Pompidou, Nîmes


Jeudi 4 mars, 16h -17h30

Conseil d’administration de la Maison de l’Europe

Première réunion du Conseil d’administration en 2021.

  • Maison de l’Europe de Nîmes, 46 rue de République, Nîmes


Jeudi 4 mars, 16h

"Droits des femmes en temps de Covid-19 : Comment remédier à la double peine ?"

Dans le cadre de la Journée internationale des droits des femmes le 8 mars, le Bureau du Parlement européen en France organise ce webinaire en collaboration avec le réseau des Centres Europe Direct


Jeudi 4 mars

Départ de 9 jeunes des Missions Locales Jeunes du Grand Avignon et du Comtat Venaissin pour Kalamata, en Grèce, pour un stage de 4 semaines.



Vendredi 5 mars

Entretien collectif pour un stage Erasmus en Hongrie

Sélection de 5 candidats à un stage Erasmus de 4 semaines en Hongrie en juin /juillet.

  • Maison de l’Europe de Nîmes, 46 rue de République, Nîmes


Lundi 08 mars, 14h – 17h -Bilan des stages Erasmus en Italie et en Pologne, et remise des certificats Europass Mobilité,

peu de temps après les retours de stages de 6 jeunes des Missions Locales Jeunes d’Alès et de Bagnols sur Cèze en Italie (Brescia) et de 4 demandeurs d’emploi du Gard en longue durée en Pologne (Kielce).

  • Maison de l’Europe de Nîmes, 46 rue de République, Nîmes


Mercredi 10 mars, 16h « InstaLive » sur « les conditions de vie et d’accueil des réfugiés en Allemagne », sur notre compte Instagram (durée 30mn). L’invitée est Antje Dekkers, éducatrice sociale et guide d’intégration dans la structure « Diakonie » à Schweinfurt. Le Live sera en langue originale allemande avec traduction simultanée en français. Les questions seront posées par 2 volontaires européennes Aurelia et Myrto. Les personnes qui suivront le Live pourront poser leurs questions en direct sur le chat et l’invitée y répondra à la fin.

  • Compte Instagram de la MdE : @mdenimes


Jeudi 11 mars 14h

Rencontre « Avenir après le Service civique »

Participation de la Maison de l’Europe au temps d'accompagnement pour les volontaires en Service civique dans le département du Gard, pour les aider à préparer leur parcours professionnel.


Samedi 13 mars, 15h30 Café linguistique -édition espagnole- aux Jardins de la Fontaine à Nîmes. Il sera animé par Adrian et d’autres volontaires hispanophones. Au programme : des jeux, des chansons et de la conversation en espagnol pour tous les niveaux. Ouvert à tout le monde. Rendez-vous sur le terre-plein de droite à l’entrée principale des Jardins. S’il pleut ou s’il y a trop de vent, l’évènement sera reporté à une date ultérieure.

  • Jardins de la Fontaine, entrée boulevard Jean Jaurès


Mardi 16 mars 18h – 19h

Réunion d’information sur les dispositifs européens pour les jeunes

  • Maison de l’Europe, 46 rue de la République, Nîmes


Jeudi 25 mars : 10h30 – 12h

Le jour anniversaire du Traité de Rome qui a créé la CEE : «Être éco-citoyen en Allemagne et en France»

Rencontre en visio entre lycéens allemands et français au sujet du développement durable, un an après la proposition du projet de loi Climat pour l’Union européenne, avec pour objectif la neutralité carbone en 2050.

  • plateforme Zoom, les professeurs intéressés peuvent s’inscrire et inscrire leurs élèves : info@maison-europe-nimes.eu


Stage Erasmus+ en Europe

Le temps passe vite et 3 groupes de stagiaires Erasmus+ viennent de rentrer en France après avoir fini leurs projets.


Les 8 jeunes des Missions Locales Jeunes de Nîmes Métropole et de la Petite Camargue partis fin janvier à Prague sont rentrés le samedi 20 février. Ils étaient ravis de pouvoir réaliser leurs projets dans la belle capitale de la République Tchèque. Les jeunes ont fait leurs stages dans divers secteurs : communication, marketing, graphisme, petite enfance et brasserie. Pour notre plus grand plaisir, une participante continuera à collaborer avec son lieu de stage, à distance depuis la France. C’est une des plus-values d’Erasmus+ sur lesquelles nous travaillons!

Groupe à Prague


Dimanche 28 février, 6 jeunes des Missions Locales Jeunes d’Alès Pays Cévennes et du Gard Rhodanien - Uzège sont rentrés de Brescia, en Italie, après leurs stages de 4 semaines. Les jeunes ont fait leurs stages en graphisme, petite enfance, restauration et bibliothèque. Ils ont eu beaucoup de chance car la Lombardie est devenue « zone jaune » pour la Covid-19 juste au début des 4 semaines de leur séjour, avec des mesures sanitaires allégées. Ils ont donc eu l’occasion de profiter des restaurants, bars et musées, de faire des visites culturelles et des sorties dans la nature.

Groupe avec le partenaire à Brescia, Italie


Notre premier projet Erasmus+ longue durée en Pologne a également pris fin le dernier week-end de février. Les 5 jeunes demandeurs d’emploi de notre région partis pour 3 mois en Pologne , à Kielce, ont fait leurs stages en poterie, gestion de projets européens, dans un centre culturel et dans une salle d’escalade. Ils ont vécu leur premier Noël à l’étranger , avec un véritable hiver, froid et neige.


Groupe à Kielce, Pologne


Toutes ces mobilités ont été rendues possibles grâce à la subvention de l’Agence Nationale Erasmus+ et au cofinancement de la Région Occitanie. Les projets ont été coordonnés par la Maison de l’Europe de Nîmes en collaboration avec ses partenaires à l’étranger.


Certains projets arrivent à leur terme, d’autres ne font que commencer.

9 jeunes des Missions Locales Jeunes du Grand Avignon et du Comtat Venaissin partiront le 4 mars à Kalamata, en Grèce, pour un stage de 4 semaines. Ce projet est une collaboration nouvelle entre la Maison de l’Europe de Nîmes et ces MLJ du Vaucluse, dans le cadre du projet « Euro-Formation III » de la Maison de l’Europe.

Le mois de février a également vu la fin de notre précédent projet de stages professionnels, « EuroFormation II », mené entre 2018 et 2020. Nous sommes ravis de recevoir avec « Euro-Formation III » un nouveau financement pour faire partir encore plus de jeunes et leur faire vivre en Europe une expérience professionnelle et personnelle précieuse pour toute leur vie!


Deux volontaires européens témoignent de leur expérience à Nîmes


Le témoignage de Michal Sedlak, volontaire venu de Slovaquie.


Michal a écrit un texte très intéressant, en anglais car sa connaissance du français est encore trop fraîche. Son texte est donné d’abord en français (traduction Maison de l’Europe) puis en anglais. Les photos sont de Michal.


Michal au bord du canal du Midi à Narbonne


Le canal du Midi à Narbonne

En français


Savez-vous que des personnes disent que les coïncidences n’existent pas? S’ils ont raison, ça veut dire que c’est le destin qui m’a amené ici à Nîmes, car ma venue en France et plus largement mon engagement comme volontaire du Corps européen de solidarité ont été une série de coïncidences.


Il y a un an j’étais étudiant en Chine. Le coronavirus est arrivé. J’étais alors en vacances d’hiver en Slovaquie en suivant les cours en ligne. J’ai alors réalisé avec surprise que pour protéger ses habitants la Chine avait fermé ses frontières : j’étais coincé en Slovaquie avec mes cours en ligne ! Donc je suis resté en Slovaquie, suivant les cours et aidant mes parents dans notre petit restaurant. Les jours passaient et ma vie devenait monotone : travailler, étudier, dormir. Tout le monde attendait l’été, pas seulement pour le beau temps mais aussi en espérant que ce soit la fin des restrictions sanitaires.


L’été a fini par arriver, et comme espéré les restrictions ont diminué. Tout d’un coup la Slovaquie s’est remplie de touristes. Notre petit restaurant était souvent plein de gens de diverses parties du monde. Il y avait parmi eux un groupe de Français qui parcouraient la Slovaquie. J’ai lié amitié avec une fille française et nous avons échangé nos adresses de courriel.

J’ai vite réalisé que, malgré des moments très positifs, l’été 2020 n’était pas la fin de la pandémie du Covid. Mon retour en Chine a été à nouveau reporté. Comme je voulais voyager je me suis mis à chercher des possibilités de travailler à l’étranger. Un soir de septembre j’ai eu l’idée de contacter mon amie française et je lui ai demandé si elle connaissait des possibilités de travailler en France. A ma grande surprise elle m’a envoyé directement une offre de travail à l’endroit où elle habite. C’était la première fois que j’entendais parler de Nîmes !


Sans hésiter j’ai vite envoyé ma candidature. Après tout est allé très vite. Il manquait un volontaire et la Maison de l’Europe de Nîmes le cherchait pour tout de suite. Deux jours après un entretien par Skype un courriel m’annonçait que j’étais accepté. J’ai tout de suite acheté un ticket de car et deux jours après (à la surprise de tous) j’arpentais les rues de Nîmes.


Ma période de volontariat a commencé par une session collective de formation, à Narbonne. L’objectif était de nous préparer, nous les nouveaux volontaires, à ce que nous aurions à faire et à la vie en France. Honnêtement, cette semaine à Narbonne a été une des meilleures expériences de ma vie. J’ai appris beaucoup de choses, par exemple comment travailler en équipe, comment adapter mon comportement dans diverses situations, mais le plus important a été comment enseigner sans faire sentir aux apprenants qu’ils sont en train d’apprendre.

La session de formation finie, avec d’autres volontaires je suis rentré à Nîmes. Je ne croyais pas mes yeux de voir les Arènes immenses et la magnifique place principale de Nîmes. Mes nouveaux co-locataires m’ont montré l’appartement, au centre ville. A cette période-là nous pouvions aller dans les bars et les boutiques, nous pouvions donc profiter de la vie à Nîmes sans trop fortes restrictions. En septembre le temps était vraiment agréable et c’était un plaisir de passer du temps dehors, pour boire une bière et apprécier le temps passé ensemble.


J’ai commencé à travailler au lycée de la CCI du Gard. La première semaine j’ai pu rencontrer tous les professeurs et aussi mieux connaissance ma tutrice, Sophie. Petit à petit j’ai compris mes responsabilités en tant que volontaire. La première chose était de faire connaître les possibilités de mobilités aux lycéens. Avec ma collègue Maria, nous aidons Sophie pour les stages des lycéens à l’étranger, en gérant leurs CV et lettres de motivation et aussi en leur donnant des cours de soutien en anglais. En tant que volontaires européens nous essayons de leur montrer les beautés de nos propres pays et en même temps de leur donner envie de voyager. Le deuxième objectif est d’être assistants d’anglais pendant les cours faits par les professeurs.

J’ai aussi commencé à donner des cours de chinois. En outre, avec les autres volontaires de la Maison de l’Europe nous mettons en pratique diverses activités proposées par cette association. Ces activités visent à faire connaître l’Europe, ses diverses langues et les modes de vie dans les différents pays européens.Mes études précédentes étant la kinésithérapie, j’ai travaillé sur un projet personnel qui devrait améliorer les fonctions cognitives des lycéens. Je suis très heureux de pouvoir expérimenter et mettre en place cette méthode dans le lycée où je travaille.


Avec le temps je comprends de mieux en mieux le français. C’est très gratifiant de voir cette progression. En bref, un environnement favorable est le meilleur professeur de langue ! En plus de cet environnement, j’ai pu suivre des cours de français à la Maison de l’Europe et quelquefois nous avons eu des cours particuliers avec mes amis volontaires. Parfois je sens que je me donne un peu trop à mes tâches, heureusement ma tutrice Sophie me comprend bien et elle est très ouverte à échanger sur mon temps de travail.


Pourquoi vous aimez un endroit ? Pas vraiment par la beauté des lieux, mais surtout parce que les gens créent une bonne atmosphère. J’ai vraiment la chance d’être entouré par des gens formidables, qui par leur attitude me montrent combien le monde est intéressant et beau à vivre ! J’ai pu connaître la culture française, la culture espagnole, j’ai rencontré des gens de tous les continents et beaucoup de mes préjugés ont disparu.


Me porter candidat pour ce volontariat est une des meilleures décisions de ma vie. J’ai pu travailler et voyager en France, je suis logé gratuitement et chaque mois je touche 420 €. Mais surtout j’ai peine à imaginer quel endroit merveilleux à vivre doit être Nîmes en temps normal, sans les contraintes de la pandémie !


Le texte d’origine de Michal, en anglais.


Do you know how people say that coincidences don´t exist? Well if they are right, that means that destiny decided to put me here, because my arriving in France and in general, the engagement into European Solidarity Corps project was one coincidence after another.


One year ago I was studying in China. Then coronavirus came. That time I had been on my winter holidays in Slovakia and on my surprise I realized that China, in order to protect its citizens, closed its borders. I got stuck in Slovakia with my online curses. So I stayed in Slovakia, studying and helping my parents to run our small restaurant. Days passed one after another and my life became monotone - working, studying, sleeping. Everybody looked forward to the summer, not just because of nice weather, but also in hope of ending corona restrictions.

Finally summer came. As people estimated, restrictions were slightly reduced and Slovakia was suddenly full of tourists. Our small restaurant was often full of people from different parts of the world. One of them was a group of French travelling across Slovakia. I became friend with one French girl and we exchanged our contacts.

It didn´t take me long to realise, that despite of some positive moments, summer 2020 was not the end of Corona pandemic. My come back to China had to be postponed again. As long as I wanted to travel, I started to search for opportunities to work abroad. During one September night I got an idea to contact my French friend and to ask her if she knew about some work opportunities in France. On my surprise she sent me a job offer directly from the place where she lives. That was the first time I heard about the city of Nimes.


I didn´t hesitate and I promptly sent an application. Afterwards the things went really fast. The volunteering project was lacking one person and the organization Maison de l´Europe de Nimes was urgently searching for a new volunteer. I had a Skype interview and two days after I received an e-mail saying that I was accepted. I immediately bought a bus ticket and after two days (on surprise of everybody) I was walking on the streets of Nimes.


First activity of my volunteering project was the camp in Narbonne. The program in the camp aimed to prepare us – new volunteers - for our job and life in France. To be honest, this one week experience in Narbonne belongs to one of the best experiences of my life. I learned lots of things, for instance how to work in team, how to manage my behaviour during different situations, but the most important how to teach without letting people to know that they are learning.


Camp finished and I, with the other volunteers, returned to Nimes. I couldn´t believe my eyes when I saw the monumental Les Arenes and the beautiful main square of Nimes. My new flatmates showed me my apartment located in the city centre. That time, Covid safety measures allowed us to go to bars and shops, so we were able to enjoy life in Nimes without big restrictions. September weather was really pleasant and attracted us to spend time outside drinking beer and enjoying time together.


I started to work in a high school called Lycée CCI Gard. During the first week I had an opportunity to meet all teachers and also get to know better my supervisor Sophie. After a short time I slowly started to understand my responsibilities as a volunteer. First goal was to promote the mobility to high school students. With my colleague Maria, we are helping Sophie with student´s internships abroad by managing their CV and cover letter and also by teaching them English. As European volunteers we are trying to show them beauty of our countries, and on the same time spice up their curiosity to travel. Second goal is to assist English teachers during their English classes.

I started to teach Chinese language too. In addition, with other volunteers we put into practice different activities provided by Maison de l´Europe. These activities aim to popularise discovering Europe, learn different languages and in general supplement knowledge about European life. As long as my previous study was physiotherapy, I started to work on my personal project which should improve cognitive functions of high school students. I am really glad that I´ve got the opportunity to develop this project directly in the school where I work.


The longer I am here, the more I understand French. It is really nice to observe this process. In short, right environment is the best language teacher. Except of environmental factor, I had the possibility to attend French courses in Maison de l´Europe and sometimes I have personal classes with my friends. Sometimes I feel that I took on myself too much. Luckily, my supervisor Sophie understands my position and she is willing to communicate about my working time.


The reason why you like some place is not really because of the nice scenic spots, but especially because of people who create the right atmosphere. I am really lucky to be surrounded by amazing people, who constantly show me how interesting and beautiful place the world can be. I got to know French culture, Spanish culture. I had met with people from each continent and lots of my prejudices vanished.


Applying on this project belongs to one of the best decisions I have ever taken. I´ve got the possibility to work in France, travel, I´ve got accommodation for free, and each month I receive 420 €. But the most important, regardless of the pandemic restrictions, I cannot imagine how amazing this place can be under normal circumstances.

 

Myrto, volontaire grecque à l’IFME à Nîmes, termine sa mission.


Si vous m'aviez demandé il y a un an si je m’imaginais vivre à Nîmes pendant six mois en étant bénévole, ma réponse aurait probablement été non. C'est ce qu'il y a de plus étonnant dans l'imprévisibilité de la vie.


Je m'appelle Myrto Vamvakoudi, je viens de Thessalonique en Grèce et j'ai 22 ans. En août dernier, je terminais mes études de sciences politiques à l'Université Aristote de Thessalonique, j’obtenais mon diplôme de violoncelle et je me réjouissais de vivre une nouvelle aventure à l'étranger. J'ai eu la chance d'entendre parler du programme CES (Corps européen de solidarité) par des amis grecs qui avaient choisi de faire une mobilité de courte durée. Au moment où j'ai pris connaissance de cette opportunité, j'ai su que je devais en profiter !

Ma décision de venir en France pour un programme de volontariat de six mois a été prise au dernier moment. Cependant, je peux dire maintenant avec certitude, vers la fin de cette période, que je ne le regrette absolument pas. Je suis très heureuse d'avoir eu l'occasion de faire partie de cette grande communauté internationale de volontaires du CES.


Ces derniers mois j'ai été bénévole à l'IFME (Institut de formation aux métiers éducatifs) à Nîmes, un centre de formation professionnelle aux métiers du social et de l'animation. Mes tâches comprenaient, entre autres, des ateliers de conversation en anglais pour les étudiants, des présentations sur l'UE, l'aide à l'organisation de voyages pour les étudiants, la réorganisation de la rubrique « International » du site web de l'IFME, la contribution à la création d'un guide de départ pour les étudiants partant à l'étranger avec des programmes de mobilité et l'organisation d'événements tels que les Erasmus Days (Journées Erasmus). Parallèlement, je participais avec d'autres volontaires, à la Maison de l’Europe de Nîmes, à l'organisation de divers événements proposés par la Maison de l'Europe tels que la Journée Européenne des Langues, les cafés linguistiques et multi-kulti et des ateliers de Noël pour les enfants.


Un des principaux objectifs que je m’étais fixés avant de venir à Nîmes était de pratiquer intensivement le français. J'ai été enthousiaste que ce soit la seule langue utilisée à l'IFME. Afin d’améliorer mon niveau, j’ai également suivi des cours qui sortaient de l’ordinaire car ils étaient conçus pour approfondir ma compréhension de la culture française en explorant par exemple l'histoire de la ville et en parlant avec les Nîmois. En outre, j'apprécie le fait d'avoir des colocataires français avec lesquels je peux améliorer mes compétences linguistiques tout en apprenant plus de choses sur la culture et la cuisine traditionnelle. Après six mois, bien qu’il y ait encore des progrès à faire, j'ai l'impression de m’être rapprochée de mon objectif !


Malheureusement, cette période a été marquée par la Covid et je n'ai pas pu vivre pleinement certaines expériences ici en France, comme aller dans des bars, des restaurants ou visiter de nombreux musées. De plus, quelques-uns des projets internationaux sur lesquels nous avons travaillé à l'IFME ont été annulés. Néanmoins, je suis heureuse d'avoir vécu ces derniers mois à Nîmes et d’avoir visité d'autres villes françaises, même dans ces circonstances.


Si je dois citer une chose qui m'a surprise ici, dans le Sud de la France (en dehors des différences d’horaires des repas), c'est la politesse dans le bus. Dire "Merci, au revoir" en descendant du bus est quelque chose qui m'a vraiment marqué et j'ai l'intention de continuer à le faire de retour dans mon pays. Vivre dans cette ville relativement petite, mais magnifique, a été un plaisir et je chérirai toujours ce souvenir. Nîmes est maintenant un endroit qui a une place spéciale dans mon cœur, où j'ai de beaux souvenirs et où j'ai rencontré des personnes extraordinaires de toute l'Europe et d'ailleurs.


Comme il me reste moins de 2 semaines avant la fin de mon volontariat, je ressens le besoin de remercier certaines personnes qui ont contribué à faire de ce programme une expérience unique et inoubliable pour moi. Je remercie donc toutes les personnes de l'IFME et tout particulièrement mes tuteurs, Elisabeth et Didier ainsi que mon professeur de français, Philippe, pour m'avoir accueillie si chaleureusement, m'avoir mise à l'aise et m'avoir soutenue à chaque étape. De plus, je tiens à remercier mon organisation d'envoi en Grèce, Alter Ego et bien sûr la Maison de l'Europe de Nîmes, plus particulièrement Léonie, qui m'a toujours soutenue pour tout ce dont j'avais besoin. Enfin, un grand merci à tous les autres volontaires de la Maison de l’Europe que je peux maintenant appeler des amis. J'espère vous revoir tous bientôt !


Club de Littérature à la Maison de l'Europe

Notre volontaire européenne Teofana, passionnée de littérature, vous propose de rejoindre son Club de Littérature, qui est à distance pour le moment mais bien réel !


Au menu nous avons eu jusqu’à maintenant : en novembre Franz Kafka avec « La métamorphose » et en février Charles Baudelaire avec trois poèmes en prose tirés du recueil « Le spleen de Paris » : « L’étranger », « Les fenêtres » et « Enivrez-vous ». Pour les mois à venir Teofana n’a pas encore annoncé ses choix.


Le Club de Littérature est librement ouvert à tout le monde, il n’y a pas de condition d’âge et pas besoin non plus d’avoir des connaissances particulières en littérature. Il faut simplement que vous preniez plaisir à lire et découvrir des œuvres, et à partager et échanger autour d’un sujet littéraire. Teofana indique d’avance un site Internet sur lequel on peut lire librement les œuvres.


Chacune des deux réunions virtuelles du Club a rassemblé une dizaine de personnes, que Teofana a guidées par ses questions sur leur ressenti, leurs préférences, et qui ont apprécié cet approfondissement sur des textes courts qu’ils avaient peut-être lus trop rapidement pour en percevoir toute la saveur. Un grand merci Teofana !!



Les pastilles du mercredi de Teofana

Chaque mercredi, tout au long de l’année, vous pouvez découvrir sur Facebook et Instagram un sujet d’actualité lié à l’Union européenne, que notre volontaire européenne Teofana a choisi avec attention – politique, environnement, culture, art, la palette des thématiques est large. En voici deux récentes.



Salaire minimum, conditions de travail égales, équilibre entre la vie professionnelle et privée, voilà quelques demandes du Parlement européen afin de combattre les inégalités et la pauvreté des travailleurs.

A noter, la Commission européenne a proposé une directive européenne sur le salaire minimum approprié à chaque pays de l’UE, pour permettre à tout citoyen de gagner sa vie grâce à son travail et de participer à la société ! Le Parlement européen souhaite que ce salaire soit situé légalement au-dessus du seuil de pauvreté de chaque pays.


Pour en savoir plus : https://www.europarl.europa.eu et dans « Rechercher » : écrire « un salaire minimum... »





Savez-vous ce que nous avons célébré le 4 février ? La Journée Mondiale contre le cancer.


A ce sujet, la Commission européenne a élaboré et présenté son plan d’action afin de vaincre le cancer, un des objectifs clé du domaine de la santé.

Plusieurs domaines d’actions sont concernés par ce plan: de la politique sociale à l’égalité, en passant par l’éducation, l’énergie, l’environnement, le climat, l’emploi, les transports, l’agriculture et la commercialisation…





La visio-conférence "Acquis de la présidence allemande du Conseil de l'UE"


Le Mouvement européen du Gard et la Maison de l'Europe de Nîmes ont organisé le 26 janvier de 17h à 18h30 une visio-conférence sur le thème : « Les acquis de la Présidence allemande du Conseil de l'Union européenne (juillet - décembre 2020) », avec M. Pascal HECTOR, ministre plénipotentiaire de l'ambassade d'Allemagne en France.


Quels progrès ces dossiers ont-ils connus entre juillet et décembre 2020 ? Quels sont les acquis de la présidence allemande ? Quels dossiers a-t-elle transmis au Portugal, qui lui a succédé le 1er janvier dans ce « tourniquet » européen ? Autant de questions auxquelles notre invité M. Pascal HECTOR a répondu avec compétence et clarté, dans un français parfait.

Les acquis de la présidence allemande.

M. Hector a distingué les succès suivants, en développant brièvement chacun d’eux et en soulignant que ces succès n’étaient pas ceux de l’Allemagne seule mais ceux d’un travail collectif avec les institutions européennes et les autres États de l’UE.

- pour la Covid-19 : l’achat groupé de vaccins et leur répartition entre les États de l’UE en proportion de leur population, méthode la plus équitable et la plus solidaire

- l’accord obtenu sur le Cadre financier pluriannuel 2021-2027 et le Plan de relance européen Next Generation EU, pour un total d’un peu plus de 1 800 milliards d’€, et pour la première fois un financement en partie par emprunt de l’UE, avec remboursements à partir de 2028, pour moins peser sur les budgets des États

- l’aboutissement des négociations post-Brexit sur les relations futures entre le Royaume-Uni et l’UE

- pour le climat : l’adoption d’un objectif plus ambitieux de réduction des émissions de gaz à effet de serre, - 55 % en 2030 au lieu de - 40 %, et l’affectation au développement durable d’une part importante des fonds du Plan de relance européen Next Generation EU.

- sur la sécurité et le numérique : l’accord des 27 États de l’UE sur l’obligation pour les réseaux sociaux de retirer très vite les contenus à caractère terroriste ; l’adoption d’une « Boussole numérique 2030 » pour orienter l’UE vers une autonomie dans le domaine numérique.


Les sujets qui seront prioritaires pour le Portugal pour sa présidence du Conseil de l’UE au 1er semestre 2021.L’Allemagne forme un triplet avec le Portugal et la Slovénie (2ème semestre 2021) ; les sujets prioritaires sont déterminés en concertation avec les deux autres membres du triplet.

- Les politiques européennes d’immigration et d’asile

- La souveraineté européenne en politique étrangère

- Les relations de l’UE avec les États-Unis, compte tenu de la mise en place d’une nouvelle administration aux États-Unis

- La défense de l’UE. Pour M. Hector, l’OTAN est la base de la défense de l’UE, il faut absolument que les USA et l’Europe aillent dans le même sens. Sur ce sujet de la défense, il souligne l’engagement de l’Allemagne dans plusieurs projets avec la France : char du futur, avion de combat du futur.

- Les relations avec la Chine. M. Hector estime que ces relations doivent être « bien calibrées » : pas de naïveté, il faut défendre le respect des droits de l’Homme et défendre sans complexe nos propres intérêts.


Projets industriels franco-allemands.

M. Hector souligne les nombreux dossiers industriels franco-allemands porteurs d’avenir : hydrogène vecteur d’énergie – batteries électriques – moyens de mobilité - …


Une autre visio-conférence, organisée le 24 février par nos amis du Mouvement européen de l’Hérault (MEF 34) et de l’association Franco-allemande du Pays de sommières (FAPS), sur les relations et échanges franco-allemands.

Cette visio-conférence, sous le titre « Vivre le franco-allemand », donnait la parole à des Allemands vivant en France dans notre région (un artiste dans le Minervois, un professeur de génie civil bois à Beaucaire) et à des Français de notre région vivant en Allemagne, ainsi qu’à une responsable de l’émission hebdomadaire Karambolage de la chaîne de télé franco-allemande Arte.

Tous ont souligné à la fois des différences et des points communs entre les vies dans les deux pays, en particulier dans l’enseignement et dans le monde du travail, mais aucun ne regrettait son choix.


La responsable de Karambolage a expliqué que cette émission, au format très court avec un rythme vif et humoristique, partait de détails très concrets de la vie de part et d’autre du Rhin pour en montrer les différences, mais évitait d’aller vers des généralités sur des différences de comportements.

Un extrait projeté, extrêmement drôle, montrait qu’en Allemagne on offre des fleurs sans leur emballage « comme si on venait de les cueillir », alors qu’en France on offre le bouquet avec un emballage soigneusement assorti aux couleurs des fleurs.


Une Française travaillant à l’Institut franco-allemand de Ludwigsburg (créé en 1948, il faut le souligner) a mis en avant l’intérêt des jumelages entre collectivités des deux pays.


Le MEF 34 et la FAPS ont produit ensemble, grâce à un financement du Fonds citoyen franco-allemand, une vidéo de 11 mn sur le sujet « Vivre le franco-allemand ».

Vous pouvez voir cette vidéo, « Rencontres franco-allemandes en Languedoc », sur Youtube avec le lien https://youtu.be/3KfbU-cJ9hw


Stop aux plastiques à usage unique !

Finie l’utilisation des couverts en plastique, oubliées les assiettes jetables, disparus les gobelets, les pailles et autres touillettes.


Depuis le 1er janvier 2021, la vente et la mise à disposition de certains produits en plastique est progressivement interdite : après écoulement des stocks commandés avant 2021 et au plus tard le 1er juillet 2021.



Les plastiques sont une source de pollution majeure qui menace la faune, la flore et nos océans – plus de 80 % des déchets marins sont constitués de plastique ! Au final c’est notre santé qui est concernée par l’ingestion ou l’inhalation de microparticules de plastique. C’est pourquoi l’Union européenne a décidé d’interdire à partir de cette année de nombreux produits en plastique à usage unique.

Désormais les produits en plastique à usage unique pour lesquels il existe des solutions de remplacement facilement disponibles et peu coûteuses sont interdits.

L’interdiction concerne les bâtonnets de coton-tige, couverts, assiettes, pailles, touillettes et tiges pour ballons en plastique, les produits fabriqués à partir de plastiques oxodégradables (matière plastique renfermant des additifs qui conduisent à la fragmentation de la matière plastique en micro-fragments ou à une décomposition chimique sous l'effet de l'oxydation) ainsi que les emballages en polystyrène expansé à usage alimentaire. L'interdiction des emballages en plastique pour les fruits et légumes est repoussée d'un an à cause du contexte de crise sanitaire.


Pour tous ces produits, qui sont les plus présents comme déchets sur les plages et dans les mers européennes, des solutions de remplacement existent déjà. Ils devront désormais être produits uniquement à partir de matériaux moins nocifs pour l’environnement. Les récipients pour boissons à usage unique fabriqués à partir de plastique ne pourront être mis sur le marché que si leurs bouchons et couvercles demeurent attachés au récipient, afin de limiter la pollution liée à ces types de déchets.


Pour les produits sans solution de remplacement directe, leur usage sera limité, les exigences en matière de conception et d’étiquetage renforcées, et les producteurs devront désormais supporter les coûts de gestion des déchets et de dépollution, qui sont actuellement supportés par le secteur public, donc par les contribuables.

Les États membres de l’Union devront définir au niveau national des objectifs de réduction d’utilisation, améliorer la collecte (avec par exemple un objectif de 90 % pour les bouteilles en plastique à usage unique d’ici 2025) et sensibiliser la population aux effets négatifs de ces produits et aux solutions existantes (réutilisation, recyclage, gestion des déchets, etc.). Par ailleurs, les fabricants se voient imposer des exigences nouvelles en matière de conception et d’étiquetage des produits.


Pour tenir compte de l’ensemble du cycle – fabrication, transport, distribution, utilisation, mais aussi élimination – l’Europe continuera de financer la recherche et l’innovation pour des plastiques plus respectueux de l’environnement et pour un recyclage plus performant de ces matériaux.

Plus de 250 millions d’euros du programme Horizon 2020 y sont consacrés.

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