Brexit or not Brexit ?
Brexit, raccourci comme l'adorent les anglophones (Grexit = sortie de la Grèce de l'UE, Pékin dans "l'airpocalypse", etc): éventualité que le Royaume-Uni sorte de l'UE.
Depuis plus d'un an David Cameron dit qu'il demandera pour son pays des aménagements particuliers, pour aborder en meilleure position le référendum promis sur "rester dans l'UE ou quitter l'UE". Le 10 novembre il a enfin formulé ses demandes, en termes assez généraux qui portent sur trois domaines:
- la gouvernance économique de l'UE, qui "doit reposer sur les particularités nationales de chaque Etat membre, à commencer par la monnaie". Il défend ainsi une Union à plusieurs devises, ainsi qu'un élargissement du marché unique en y incluant les secteurs du numérique et des services, et une réduction des réglementations en vigueur. - la souveraineté. Il veut renforcer les prérogatives des parlements nationaux, notamment en leur permettant de se regrouper autour d’un droit de veto commun contre toute directive européenne pouvant être contraire aux intérêts des Etats. - l’immigration. Cameron liste les dangers d’une immigration entre pays de l'UE non régulée. "Le rythme de 300 000 entrées annuelles au Royaume-Uni n‘est pas supportable à long terme". Il entend que les migrants européens travaillant sur le sol britannique attendent 4 ans et satisfassent à un test d’entrée pour pouvoir bénéficier des prestations sociales du pays.
En résumé, pour amadouer les députés eurosceptiques, Cameron demande: une réforme des traités européens, avec une égalité de traitement pour les pays en zone euro et hors zone euro; que les parlements nationaux aient plus de moyens face à l’Union; que l'UE ait un regard bienveillant sur la politique d’immigration britannique.
L’UE qu’il veut: une coordination d’Etats qui favorise le commerce et la compétitivité grâce à un marché unique pas trop de réglementé où les domaines régaliens soient du seul ressort des Etats.
Réponse pour le moment des institutions européennes : ces demandes de réformes sont "hautement problématiques".