Les PAPI et les Inondations
Depuis toujours notre région est sujette aux brusques colères des inondations. On ne regarde pas d’un air serein un ciel chargé de vents et de pluie annonciateur d’un « épisode cévenol ».
Les terribles inondations de 1988 et 2002 ainsi que celles de 2005 et 2014 sont dans les mémoires et le mois dernier les rivières en crue ont été à nouveau meurtrières.
Tirant la leçon des catastrophes précédentes, de grands travaux sont progressivement réalisés en amont et en aval de Nîmes pour sécuriser la ville et les territoires de Petite Camargue.
Les plans de protection contre les inondations (PPCI) transformés en PAPI (Programme d’Actions de Prévention des Inondations) établissent une stratégie durable de prévention des inondations. Le problème est traité en amont avec la construction de barrages écrêteurs de crue, en ville par l’aménagement des cadereaux et l’augmentation des capacités d’écoulement en zone urbaine avec des constructions souterraines et enfin en aval des bassins de compensation pour réduire le flot se dirigeant vers la petite Camargue.
Depuis 1990, 19 ouvrages d’art ont progressivement été construits. Le maitre d’ouvrage est Nîmes Métropole.
Le coût en est évidemment énorme. Il est supporté par les collectivités territoriales, l’Etat et l’Union européenne.
Le président de Nîmes Métropole Franck Proust a choisi de présenter à Valérie Drezet-Humez, représentante de la Commission européenne en France lors de sa visite à Nîmes, les deux dernières réalisations dans le cadre du PAPI III, le barrage Méjean au-dessus de Vacquerolles et le bassin des Antiquailles.
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Barrage Méjean
Le barrage Méjean vient juste d’être terminé ; situé 140 mètres d’altitude (soit 100 mètres au-dessus de la ville) il a couté 1,5 millions d’euros financés à 50% par le ministère de la transition écologique, à 30% par l’Union européenne dans le cadre du FEDER er le reste par la Région et le Département. Ce bassin est capable de retenir 12 m3/s afin de diminuer de 5% la qualité d’eau qui dévale en période d’orage vers le centre-ville par le
cadereau d’Alès.
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Le bassin des Antiquailles
Le bassin-carrière des Antiquailles est d’une toute autre dimension. Commencé en 2021, le bassin de rétention se trouve dans une carrière créée pour la circonstance et toujours en cours d’exploitation. Sa contenance est aujourd’hui de 500.000 m3 mais elle atteindra à la fin de son creusement 1,8 millions de m3 en 2033. Sa capacité d’écrêtement est de 40 m3/s soit 20% de réduction du risque inondation. Lors de l’épisode cévenol du mois de mars dernier, elle a recueilli 110 00 m3.
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L’ouvrage de transfert décoré en street-art
Ce dispositif de prévention se double d’un ouvrage d’art situé sous la RN 106 qui collecte les eaux de ruissellement descendant de la colline de Barutel pour les envoyer dans le bassin de rétention. Le coût de ces travaux est de 6,3millions d’euros. Les cofinanceurs sont l’Etat 36%, l’Europe par le FEDER 30%, la région 10% et le Département 10%.
Valérie Drezet-Humez a souligné le rôle d’accélérateur et de facilitateur que jouait l’Europe à travers les subventions européennes dont l’importance est trop souvent méconnue.
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