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Numéro Avril 2016


Éditorial

Après Paris, Bruxelles : c'est encore de nous les Européens qu'il s'agit.

Que peut-on dire qui ne l’ait déjà été, et qui devra l’être à nouveau, tant nous savons que les attentats ne vont pas cesser avec la mort ou l’arrestation d’une poignée de fanatiques ? Rien sans doute : la colère, la tristesse, la compassion sont unanimes et nous nous y associons. Que les assassins aient choisi de frapper Bruxelles en dit long : c’est bien à l’Europe et à ses valeurs qu’ils déclarent la guerre. C’est pourquoi les déclarations des uns et des autres portent le même message : au-delà de l’émotion, la riposte ne peut être qu’européenne.


Après des décennies de frilosité, héritage de la 2ème Guerre Mondiale et de ses horreurs, nous commençons enfin à penser l’Europe aussi comme puissance, puissance jusqu’ici « douce » (soft power), disait-on, mais qui doit aussi s’assumer dans la défense de tous ceux qui se réclament de sa protection. Le procès des pirates somaliens illustre bien cette nouvelle approche : la mission militaire européenne « Atalante » a pu régler le problème de la piraterie dans l’Océan indien dans le respect de la légalité internationale, qui lui conférait aussi le droit de poursuivre et d’appréhender les pirates jusque dans leurs ports.


Appliquer toutes les mesures judiciaires, policières, militaires, qu’autorise l’État de droit : telle est la seule réponse possible aux attentats passés et à venir. Et l’acquis européen est pour ce faire un point d’appui majeur que seuls les incurables europhobes, prisonniers de leur utopie néfaste de la « fermeture » des frontières, sont incapables de percevoir. Notre espoir est précisément que les semaines à venir souligneront cette évidence.


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