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Editorial : La Théorie des Dominos


Et un de plus, et en Italie ! Après le Danemark, la Finlande, la Belgique, la Hongrie, la Pologne, la Tchéquie, l'Autriche. En attendant l'Allemagne ? Les uns après les autres, les États européens voient arriver au pouvoir soit des gouvernements populistes soit des coalitions les associant. De plus, presque tous les gouvernements européens sont plus ou moins contaminés par les idées populistes et se croient obligés d'adopter leur rhétorique supposée satisfaire une partie de l'électorat.

Le dernier Conseil européen a vu son ordre du jour occupé par la crise migratoire alors même que les flux ont fortement chuté depuis le pic de 2015. Le couple franco-allemand n'est plus la force de proposition européenne que l'on attendait car la chancelière Angela Merkel est affaiblie par le virage à l'extrême droite de son allié traditionnel, la C.S.U. Le groupe de Visegrad (1) , partisan d'une Europe pure ethniquement, voit ses rangs rejoints par l'Autriche.

Mais, il faut noter quelques points positifs :

[if !supportLists]– [endif]Le nouveau gouvernement espagnol détonne dans ce concert anti immigrants.

[if !supportLists]– [endif]D'autre part, les dirigeants cherchent une solution commune au niveau européen au problème des migrations, comprenant que rien de viable ne peut se faire au niveau national.

[if !supportLists]– [endif]Les intérêts des populistes ne convergent pas toujours : ainsi le nouveau gouvernement italien souhaite une relocalisation ailleurs en Europe des migrants arrivés sur son sol alors que les gouvernements hongrois et polonais refusent ce principe.

[if !supportLists]– [endif]Plus personne ne souhaite abandonner l'euro ni suivre les Britanniques dans leur sortie chaotique de l'Union.

[if !supportLists]– [endif]Les menaces commerciales américaines et les menaces militaires russes contribuent à maintenir la cohésion des Européens.

Comme souvent, les gouvernements européens laissent pourrir les problèmes, marginalisent la Commission et, au cours d'un sommet de la « dernière chance » trouvent des solutions à court terme. L'Europe avance ainsi, à grand coup de psychodrames !

(1) Groupe de Visegrad : groupe de 4 Etats d'Europe centrale et orientale (Pologne, Tchéquie, Slovaquie, Hongrie) créé en 1991 pour accompagner ces pays dans leur intégration dans les structures euro-atlantiques (Union européenne, OTAN).

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