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Deux volontaires européens témoignent de leur expérience à Nîmes


Le témoignage de Michal Sedlak, volontaire venu de Slovaquie.


Michal a écrit un texte très intéressant, en anglais car sa connaissance du français est encore trop fraîche. Son texte est donné d’abord en français (traduction Maison de l’Europe) puis en anglais. Les photos sont de Michal.


Michal au bord du canal du Midi à Narbonne


Le canal du Midi à Narbonne

En français


Savez-vous que des personnes disent que les coïncidences n’existent pas? S’ils ont raison, ça veut dire que c’est le destin qui m’a amené ici à Nîmes, car ma venue en France et plus largement mon engagement comme volontaire du Corps européen de solidarité ont été une série de coïncidences.


Il y a un an j’étais étudiant en Chine. Le coronavirus est arrivé. J’étais alors en vacances d’hiver en Slovaquie en suivant les cours en ligne. J’ai alors réalisé avec surprise que pour protéger ses habitants la Chine avait fermé ses frontières : j’étais coincé en Slovaquie avec mes cours en ligne ! Donc je suis resté en Slovaquie, suivant les cours et aidant mes parents dans notre petit restaurant. Les jours passaient et ma vie devenait monotone : travailler, étudier, dormir. Tout le monde attendait l’été, pas seulement pour le beau temps mais aussi en espérant que ce soit la fin des restrictions sanitaires.


L’été a fini par arriver, et comme espéré les restrictions ont diminué. Tout d’un coup la Slovaquie s’est remplie de touristes. Notre petit restaurant était souvent plein de gens de diverses parties du monde. Il y avait parmi eux un groupe de Français qui parcouraient la Slovaquie. J’ai lié amitié avec une fille française et nous avons échangé nos adresses de courriel.

J’ai vite réalisé que, malgré des moments très positifs, l’été 2020 n’était pas la fin de la pandémie du Covid. Mon retour en Chine a été à nouveau reporté. Comme je voulais voyager je me suis mis à chercher des possibilités de travailler à l’étranger. Un soir de septembre j’ai eu l’idée de contacter mon amie française et je lui ai demandé si elle connaissait des possibilités de travailler en France. A ma grande surprise elle m’a envoyé directement une offre de travail à l’endroit où elle habite. C’était la première fois que j’entendais parler de Nîmes !


Sans hésiter j’ai vite envoyé ma candidature. Après tout est allé très vite. Il manquait un volontaire et la Maison de l’Europe de Nîmes le cherchait pour tout de suite. Deux jours après un entretien par Skype un courriel m’annonçait que j’étais accepté. J’ai tout de suite acheté un ticket de car et deux jours après (à la surprise de tous) j’arpentais les rues de Nîmes.


Ma période de volontariat a commencé par une session collective de formation, à Narbonne. L’objectif était de nous préparer, nous les nouveaux volontaires, à ce que nous aurions à faire et à la vie en France. Honnêtement, cette semaine à Narbonne a été une des meilleures expériences de ma vie. J’ai appris beaucoup de choses, par exemple comment travailler en équipe, comment adapter mon comportement dans diverses situations, mais le plus important a été comment enseigner sans faire sentir aux apprenants qu’ils sont en train d’apprendre.

La session de formation finie, avec d’autres volontaires je suis rentré à Nîmes. Je ne croyais pas mes yeux de voir les Arènes immenses et la magnifique place principale de Nîmes. Mes nouveaux co-locataires m’ont montré l’appartement, au centre ville. A cette période-là nous pouvions aller dans les bars et les boutiques, nous pouvions donc profiter de la vie à Nîmes sans trop fortes restrictions. En septembre le temps était vraiment agréable et c’était un plaisir de passer du temps dehors, pour boire une bière et apprécier le temps passé ensemble.


J’ai commencé à travailler au lycée de la CCI du Gard. La première semaine j’ai pu rencontrer tous les professeurs et aussi mieux connaissance ma tutrice, Sophie. Petit à petit j’ai compris mes responsabilités en tant que volontaire. La première chose était de faire connaître les possibilités de mobilités aux lycéens. Avec ma collègue Maria, nous aidons Sophie pour les stages des lycéens à l’étranger, en gérant leurs CV et lettres de motivation et aussi en leur donnant des cours de soutien en anglais. En tant que volontaires européens nous essayons de leur montrer les beautés de nos propres pays et en même temps de leur donner envie de voyager. Le deuxième objectif est d’être assistants d’anglais pendant les cours faits par les professeurs.

J’ai aussi commencé à donner des cours de chinois. En outre, avec les autres volontaires de la Maison de l’Europe nous mettons en pratique diverses activités proposées par cette association. Ces activités visent à faire connaître l’Europe, ses diverses langues et les modes de vie dans les différents pays européens.Mes études précédentes étant la kinésithérapie, j’ai travaillé sur un projet personnel qui devrait améliorer les fonctions cognitives des lycéens. Je suis très heureux de pouvoir expérimenter et mettre en place cette méthode dans le lycée où je travaille.


Avec le temps je comprends de mieux en mieux le français. C’est très gratifiant de voir cette progression. En bref, un environnement favorable est le meilleur professeur de langue ! En plus de cet environnement, j’ai pu suivre des cours de français à la Maison de l’Europe et quelquefois nous avons eu des cours particuliers avec mes amis volontaires. Parfois je sens que je me donne un peu trop à mes tâches, heureusement ma tutrice Sophie me comprend bien et elle est très ouverte à échanger sur mon temps de travail.


Pourquoi vous aimez un endroit ? Pas vraiment par la beauté des lieux, mais surtout parce que les gens créent une bonne atmosphère. J’ai vraiment la chance d’être entouré par des gens formidables, qui par leur attitude me montrent combien le monde est intéressant et beau à vivre ! J’ai pu connaître la culture française, la culture espagnole, j’ai rencontré des gens de tous les continents et beaucoup de mes préjugés ont disparu.


Me porter candidat pour ce volontariat est une des meilleures décisions de ma vie. J’ai pu travailler et voyager en France, je suis logé gratuitement et chaque mois je touche 420 €. Mais surtout j’ai peine à imaginer quel endroit merveilleux à vivre doit être Nîmes en temps normal, sans les contraintes de la pandémie !


Le texte d’origine de Michal, en anglais.


Do you know how people say that coincidences don´t exist? Well if they are right, that means that destiny decided to put me here, because my arriving in France and in general, the engagement into European Solidarity Corps project was one coincidence after another.


One year ago I was studying in China. Then coronavirus came. That time I had been on my winter holidays in Slovakia and on my surprise I realized that China, in order to protect its citizens, closed its borders. I got stuck in Slovakia with my online curses. So I stayed in Slovakia, studying and helping my parents to run our small restaurant. Days passed one after another and my life became monotone - working, studying, sleeping. Everybody looked forward to the summer, not just because of nice weather, but also in hope of ending corona restrictions.

Finally summer came. As people estimated, restrictions were slightly reduced and Slovakia was suddenly full of tourists. Our small restaurant was often full of people from different parts of the world. One of them was a group of French travelling across Slovakia. I became friend with one French girl and we exchanged our contacts.

It didn´t take me long to realise, that despite of some positive moments, summer 2020 was not the end of Corona pandemic. My come back to China had to be postponed again. As long as I wanted to travel, I started to search for opportunities to work abroad. During one September night I got an idea to contact my French friend and to ask her if she knew about some work opportunities in France. On my surprise she sent me a job offer directly from the place where she lives. That was the first time I heard about the city of Nimes.


I didn´t hesitate and I promptly sent an application. Afterwards the things went really fast. The volunteering project was lacking one person and the organization Maison de l´Europe de Nimes was urgently searching for a new volunteer. I had a Skype interview and two days after I received an e-mail saying that I was accepted. I immediately bought a bus ticket and after two days (on surprise of everybody) I was walking on the streets of Nimes.


First activity of my volunteering project was the camp in Narbonne. The program in the camp aimed to prepare us – new volunteers - for our job and life in France. To be honest, this one week experience in Narbonne belongs to one of the best experiences of my life. I learned lots of things, for instance how to work in team, how to manage my behaviour during different situations, but the most important how to teach without letting people to know that they are learning.


Camp finished and I, with the other volunteers, returned to Nimes. I couldn´t believe my eyes when I saw the monumental Les Arenes and the beautiful main square of Nimes. My new flatmates showed me my apartment located in the city centre. That time, Covid safety measures allowed us to go to bars and shops, so we were able to enjoy life in Nimes without big restrictions. September weather was really pleasant and attracted us to spend time outside drinking beer and enjoying time together.


I started to work in a high school called Lycée CCI Gard. During the first week I had an opportunity to meet all teachers and also get to know better my supervisor Sophie. After a short time I slowly started to understand my responsibilities as a volunteer. First goal was to promote the mobility to high school students. With my colleague Maria, we are helping Sophie with student´s internships abroad by managing their CV and cover letter and also by teaching them English. As European volunteers we are trying to show them beauty of our countries, and on the same time spice up their curiosity to travel. Second goal is to assist English teachers during their English classes.

I started to teach Chinese language too. In addition, with other volunteers we put into practice different activities provided by Maison de l´Europe. These activities aim to popularise discovering Europe, learn different languages and in general supplement knowledge about European life. As long as my previous study was physiotherapy, I started to work on my personal project which should improve cognitive functions of high school students. I am really glad that I´ve got the opportunity to develop this project directly in the school where I work.


The longer I am here, the more I understand French. It is really nice to observe this process. In short, right environment is the best language teacher. Except of environmental factor, I had the possibility to attend French courses in Maison de l´Europe and sometimes I have personal classes with my friends. Sometimes I feel that I took on myself too much. Luckily, my supervisor Sophie understands my position and she is willing to communicate about my working time.


The reason why you like some place is not really because of the nice scenic spots, but especially because of people who create the right atmosphere. I am really lucky to be surrounded by amazing people, who constantly show me how interesting and beautiful place the world can be. I got to know French culture, Spanish culture. I had met with people from each continent and lots of my prejudices vanished.


Applying on this project belongs to one of the best decisions I have ever taken. I´ve got the possibility to work in France, travel, I´ve got accommodation for free, and each month I receive 420 €. But the most important, regardless of the pandemic restrictions, I cannot imagine how amazing this place can be under normal circumstances.


 

Myrto, volontaire grecque à l’IFME à Nîmes, termine sa mission.


Si vous m'aviez demandé il y a un an si je m’imaginais vivre à Nîmes pendant six mois en étant bénévole, ma réponse aurait probablement été non. C'est ce qu'il y a de plus étonnant dans l'imprévisibilité de la vie.


Je m'appelle Myrto Vamvakoudi, je viens de Thessalonique en Grèce et j'ai 22 ans. En août dernier, je terminais mes études de sciences politiques à l'Université Aristote de Thessalonique, j’obtenais mon diplôme de violoncelle et je me réjouissais de vivre une nouvelle aventure à l'étranger. J'ai eu la chance d'entendre parler du programme CES (Corps européen de solidarité) par des amis grecs qui avaient choisi de faire une mobilité de courte durée. Au moment où j'ai pris connaissance de cette opportunité, j'ai su que je devais en profiter !

Ma décision de venir en France pour un programme de volontariat de six mois a été prise au dernier moment. Cependant, je peux dire maintenant avec certitude, vers la fin de cette période, que je ne le regrette absolument pas. Je suis très heureuse d'avoir eu l'occasion de faire partie de cette grande communauté internationale de volontaires du CES.


Ces derniers mois j'ai été bénévole à l'IFME (Institut de formation aux métiers éducatifs) à Nîmes, un centre de formation professionnelle aux métiers du social et de l'animation. Mes tâches comprenaient, entre autres, des ateliers de conversation en anglais pour les étudiants, des présentations sur l'UE, l'aide à l'organisation de voyages pour les étudiants, la réorganisation de la rubrique « International » du site web de l'IFME, la contribution à la création d'un guide de départ pour les étudiants partant à l'étranger avec des programmes de mobilité et l'organisation d'événements tels que les Erasmus Days (Journées Erasmus). Parallèlement, je participais avec d'autres volontaires, à la Maison de l’Europe de Nîmes, à l'organisation de divers événements proposés par la Maison de l'Europe tels que la Journée Européenne des Langues, les cafés linguistiques et multi-kulti et des ateliers de Noël pour les enfants.


Un des principaux objectifs que je m’étais fixés avant de venir à Nîmes était de pratiquer intensivement le français. J'ai été enthousiaste que ce soit la seule langue utilisée à l'IFME. Afin d’améliorer mon niveau, j’ai également suivi des cours qui sortaient de l’ordinaire car ils étaient conçus pour approfondir ma compréhension de la culture française en explorant par exemple l'histoire de la ville et en parlant avec les Nîmois. En outre, j'apprécie le fait d'avoir des colocataires français avec lesquels je peux améliorer mes compétences linguistiques tout en apprenant plus de choses sur la culture et la cuisine traditionnelle. Après six mois, bien qu’il y ait encore des progrès à faire, j'ai l'impression de m’être rapprochée de mon objectif !


Malheureusement, cette période a été marquée par la Covid et je n'ai pas pu vivre pleinement certaines expériences ici en France, comme aller dans des bars, des restaurants ou visiter de nombreux musées. De plus, quelques-uns des projets internationaux sur lesquels nous avons travaillé à l'IFME ont été annulés. Néanmoins, je suis heureuse d'avoir vécu ces derniers mois à Nîmes et d’avoir visité d'autres villes françaises, même dans ces circonstances.


Si je dois citer une chose qui m'a surprise ici, dans le Sud de la France (en dehors des différences d’horaires des repas), c'est la politesse dans le bus. Dire "Merci, au revoir" en descendant du bus est quelque chose qui m'a vraiment marqué et j'ai l'intention de continuer à le faire de retour dans mon pays. Vivre dans cette ville relativement petite, mais magnifique, a été un plaisir et je chérirai toujours ce souvenir. Nîmes est maintenant un endroit qui a une place spéciale dans mon cœur, où j'ai de beaux souvenirs et où j'ai rencontré des personnes extraordinaires de toute l'Europe et d'ailleurs.


Comme il me reste moins de 2 semaines avant la fin de mon volontariat, je ressens le besoin de remercier certaines personnes qui ont contribué à faire de ce programme une expérience unique et inoubliable pour moi. Je remercie donc toutes les personnes de l'IFME et tout particulièrement mes tuteurs, Elisabeth et Didier ainsi que mon professeur de français, Philippe, pour m'avoir accueillie si chaleureusement, m'avoir mise à l'aise et m'avoir soutenue à chaque étape. De plus, je tiens à remercier mon organisation d'envoi en Grèce, Alter Ego et bien sûr la Maison de l'Europe de Nîmes, plus particulièrement Léonie, qui m'a toujours soutenue pour tout ce dont j'avais besoin. Enfin, un grand merci à tous les autres volontaires de la Maison de l’Europe que je peux maintenant appeler des amis. J'espère vous revoir tous bientôt !

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