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Lettre Europe juillet-août 2022

Agenda juillet-août 2022


Vendredi 1er juillet, 17h30

Fête de fin d’année Maison de l’Europe

La Maison de l’Europe de Nîmes invite son équipe salariée, les bénévoles, les volontaires et les formatrices de langue à la Fête de fin d’année à Caveirac.



Lundi 4 juillet

Une vingtaine de jeunes européens témoignent de leur expérience à travers l’Europe ! Remise de l’Europass mobilité

  • Maison de l’Europe, 46 Rue de la République Nîmes


Mardi 5 juillet, 13h – 16h

Echange de jeunes – Rencontre préparatoire

Du 28 juillet au 4 août, 8 jeunes Gardois et Lozériens auront la possibilité de participer à un échange de jeunes Erasmus avec la Maison de l’Europe en Hongrie. Rencontre de jeunes Hongrois, Lettons et Islandais. Nous invitons à une rencontre préparatoire à la Maison de l’Europe.

  • Maison de l’Europe, 46 Rue de la République Nîmes


Mardi 12 juillet, 9h30 – 12h30

Bilan & Conférence de presse Stage Erasmus Mission locale Jeunes Grand Avignon et Carpentras

12 jeunes des Missions locales du Grand Avignon et de Carpentras ont réalisé des stages Erasmus en Grèce au mois de juin 2022. Venez assister à leur témoignage et à la remise des Europass Mobilité.

  • Mission locale Jeunes, 16 Rue de la Juiverie, Carpentras, 84200


Jeudi 21 juillet, 14h00 – 16h00

Bilan & Conférence de presse Stage Erasmus Ecole régionale de la seconde chance Nîmes et Montpellier

14 jeunes des Écoles régionales de la seconde chance de Montpellier et de Nîmes ont réalisé des stages Erasmus à Brescia en Italie au mois de juin 2022. Venez assister à leur témoignage et à la remise des Europass Mobilité.

  • École régionale de la 2e chance, 25 Av. Georges Clemenceau, Montpellier, 34000


Jeudi 28 juillet au jeudi 4 août

Échange de jeunes Erasmus en Hongrie

Grâce au programme Erasmus, 30 jeunes venant de Hongrie, de Lettonie, d’Islande et de France passent une semaine ensemble et réfléchissent au développement durable, à l'interculturalité et à l’avenir de l’Europe.

  • Info : info@maison-europe-nimes.eu


Lundi 1er août – Dimanche 14 août

Fermeture annuelle


Samedi 3 septembre

Journée des Associations à Nîmes

La Maison de l’Europe vous attend à la Journée des Associations et vous informera sur ses groupes de langues, le programme des conférences, la mobilité européenne et l’actualité européenne. Venez nous rencontrer !

  • Nîmes centre ville


Lundi 12 – Vendredi 16 septembre, 17h30 – 18h30

Réunions d’information sur les groupes de langues

Tous les soirs, les formateurs d’une langue différente se tiennent à la disposition des futurs participants pour présenter leurs cours de langues et le programme de l’année.

  • Maison de l’Europe, 46 Rue de la République Nîmes



2035 : fin de la vente de véhicules légers neufs à moteur thermique dans l’UE ?


Le 8 juin, en session plénière à Strasbourg, les députés européens ont voté la fin de la vente des voitures et camionnettes neuves à moteur thermique (diesel, essence et gaz naturel ou gaz de pétrole) en 2035, donc dans 13 ans.



Pour assurer la transition, les constructeurs automobiles devront réduire en moyenne les émissions de CO2 de leurs voitures neuves de 55 % à partir de 2030 (50 % pour les camionnettes), ce qui impose une part croissante de véhicules électriques ou à hydrogène dans leurs ventes. Le secteur du transport routier représente à lui seul un cinquième des émissions de gaz à effet de serre de l’Union européenne.


Le Parlement européen a également approuvé l’élargissement du marché des émissions de carbone à l’aviation et au transport maritime, ainsi que la création d’un second marché du carbone, pour les poids lourds et les immeubles de bureaux.


Le vote du Parlement européen pour la fin en 2035 de la vente de voitures et camionnettes thermiques neuves est une étape importante, mais il reste à parvenir à un accord complet entre les États membres (vote au Conseil de l’UE), la Commission et le Parlement. Cela progresse très vite, avec un accord trouvé juste avant fin juin entre les ministres de l’environnement des 27, qui ont enrichi le débat en demandant à la Commission européenne d'évaluer en 2026 si le maintien de véhicules hybrides ou fonctionnant avec des carburants neutres en CO2 pouvait permettre d’atteindre l’objectif de réduction de 55 % des émissions de CO2 en 2030.

  1. La politique agricole commune (PAC) est une politique mise en œuvre par l'Union européenne dans le but de développer et soutenir les agricultures des États membres. Elle fonctionne sur une programmation pluriannuelle. 2023 marquera l’entrée dans une nouvelle programmation, en vigueur jusqu’en 2027. Plusieurs changements sont prévus, tant dans le budget que dans les normes environnementales.

A partir de 2035, s’il y a accord conforme au vote du Parlement, seuls les véhicules neufs à batteries électriques ou à hydrogène pourront être vendus dans l’UE.

13 ans d’ici 2035 ça peut paraître long, mais en réalité c’est très court car cela représente pour l’industrie automobile une mutation rapide et majeure. Plusieurs constructeurs automobiles ont d’ailleurs essayé d’obtenir une date plus tardive, pour avoir plus de temps pour s’adapter.


L’interdiction de vendre dans l’Union européenne des véhicules thermiques neufs à partir de 2035 aura évidemment des conséquences sur la vie quotidienne des 450 millions d’Européens.

Des véhicules à essence ou diesel continueront à circuler, puisque l’interdiction ne concerne que la vente des véhicules neufs, mais leur part diminuera avec le temps.

A quel rythme, sachant qu’aujourd’hui l’âge moyen des voitures circulant en France est 11 ans ? Quelle sera l’évolution du marché de l’occasion, qui en volume est beaucoup plus important que le marché des voitures neuves ? Trouvera-t-on encore facilement après 2035 des pièces de rechange et des réparateurs pour les moteurs thermiques ?

Le développement des bornes de recharge pour les batteries sera-t-il assez rapide pour éviter la crainte de ne pas pouvoir faire un long voyage avec un véhicule électrique ? Pour les maisons individuelles une prise de courant suffit pour recharger, mais quelles solutions pour ceux qui habitent un appartement sans place de parking individuelle ?

Dans une étape suivante, construira-t-on des camions électriques ou à hydrogène aussi puissants que les camions actuels à moteur diesel ? Qu’en sera-t-il des engins de travaux publics ?

S’il fallait produire l’électricité pour recharger les batteries avec des centrales au charbon et produire l’hydrogène à partir de gaz naturel (hydrogène « gris », ce qui est actuellement le procédé le plus courant et le moins cher), ne ferait-on pas que déplacer les émissions de CO2 ?

Les constructeurs continueront-ils de fabriquer des véhicules à moteur thermique pour l’exportation hors Union européenne, ou préféreront-ils transférer ou construire des usines hors de l’UE ? Poursuivront-ils leurs efforts d’amélioration des moteurs thermiques et des véhicules hybrides ou les estimeront-ils devenus inutiles ?



Mécaniquement, le moteur électrique est évidemment beaucoup plus simple que les moteurs thermiques et il a un rendement excellent : il a directement un mouvement rotatif alors qu’avec les moteurs thermiques il faut transformer le va-et-vient des pistons en mouvement rotatif, avec bielles et vilebrequin (les quelques modèles de voitures équipées du moteur rotatif Wankel, dans les années 70, ont été un échec). Plus non plus de dispositifs complexes d’allumage et d’injection de carburant, plus d’échappement, de boîte de vitesses… mais un poids important de batteries, ou pour les véhicules à hydrogène un gros réservoir sous très haute pression (l’hydrogène a une faible densité d’énergie et demande pour être liquéfié une température extrêmement basse) et une pile à combustible pour produire l’électricité alimentant le moteur. Une véritable reconversion pour l’industrie automobile….


Il y a encore des questions à résoudre et des étapes à franchir pour que le vote des députés européens du 8 juin soit pleinement suivi d’effet.

Beaucoup d’Européens se diront peut-être, comme trop souvent : « Pourquoi un tel changement, alors que les km que je fais en voiture comptent si peu… ».


En France (données de l’INSEE pour 2021), sur les près de 420 millions de tonnes d’équivalent de CO2 émises, le transport routier représente 120 millions de tonnes, soit 28,5 % du total, pour l’ensemble véhicules particuliers, véhicules utilitaires et poids lourds.



C’est le premier secteur émetteur de CO2, et celui qui progresse le plus vite. C’est aussi pour la France une part relative supérieure à la moyenne européenne : en France, en effet, les émissions du secteur « Transformation de l’énergie » sont très inférieures à la moyenne européenne, à cause de la part prépondérante du nucléaire (aux émissions presque nulles) dans la production d’électricité.


Évaluation directe des émissions pour une voiture : 120 gCO2/km et 12 0000 km/an (valeur moyenne en France), résultat 1,45 t de CO2 par an. Et il y a 38 millions de voitures particulières en France, ce qui correspond à 55 millions de tonnes par an. Cette évaluation est certainement basse car les voitures les moins récentes émettent plus de 120 gCO2/km, et surtout il faut ajouter les camionnettes et les camions : l’ordre de grandeur des 120 millions de tonnes de CO2 y est bien.

Chaque automobiliste est un colibri qui s’ignore et sa part compte !


Cela ne doit pas empêcher, en tant que citoyen, de regretter que le développement fulgurant des commandes en ligne envahisse nos rues de camionnettes et que la politique « zéro stock – juste à temps » des entreprises aboutisse au « tout camion » en tous sens. Le fret ferroviaire ou fluvial est à l’évidence beaucoup moins polluant, réapprenons à être un peu patients... Et levons le pied !


Jean-Jacques Smedts



L’unanimité au sein de l’U.E : pourquoi, comment et jusqu’à quand ?


Le fonctionnement de l’Union européenne a été perturbé à plusieurs reprises ces derniers temps par les vetos de la Pologne et de la Hongrie dans les domaines les plus divers ; ces États ayant été montrés du doigt pour leurs entorses aux libertés et privés des fonds du plan de relance européen cherchent à créer un rapport de force qui leur soit favorable.


Cela relance le débat récurrent sur la règle de l’unanimité qui régit encore la prise de décisions au Conseil de l’U.E. dans des domaines importants de l’activité de l’Union.


D’où vient cette règle ?


L’origine de l’unanimité est à rechercher dans le droit international. En effet, un des principes de base de ce droit est l’égalité souveraine des États ; cela signifie que chacun d’entre eux est indépendant et qu’il n’est subordonné à aucun autre État ou à aucun groupe d’États. La souveraineté de chaque pays est limitée seulement par la présence et la souveraineté des autres États. C’est en respectant ce principe que se sont bâties les organisations internationales qui ne sont que des regroupements d’États pour faire des choses ensemble. Dans toutes ces organisations, les questions importantes se décident à l’unanimité (vote formel) ou par consensus (accord plus ou moins tacite en l’absence d’opposition formelle).



En revanche, dans les fédérations, les États fédérés délèguent tout ou partie de leur souveraineté à un organe fédéral. Dans ce cas, les décisions se prennent, selon les cas, à la majorité absolue (moitié des voix plus une au moins), simple (décision ayant reçu le plus de voix par rapport aux autres) ou qualifiée (par exemple les 2/3 ou les ¾ des votants).


Après la Seconde guerre mondiale, les hommes politiques promoteurs de la construction européenne se divisaient en deux camps : d’une part les unionistes voulant une Europe des nations respectueuse des souverainetés, d’autre part les fédéralistes pour lesquels l’impossibilité d’imposer un ordre international aux États-nations était la cause de la guerre.


En 1951, les créateurs de la Communauté européenne du charbon et de l’acier (C.E.C.A.) avaient prévu un fonctionnement fédéral avec à sa tête une Haute autorité puissante. En 1953, les fédéralistes avaient proposé une Communauté politique européenne (C.P.E.) de nature fédérale qui devait chapeauter la jeune C.E.C.A. et la future Communauté européenne de défense (C.E.D.) mais le rejet de cette dernière par l’Assemblée nationale française en 1954 a enterré pour longtemps la C.P.E. et le fédéralisme.


Certes, chassé par la porte en 1954, il est revenu timidement par la fenêtre lors de l’élaboration des traités de Rome en 1957, préparant les futures Communauté économique européenne (C.E.E.) et Euratom. Il était prévu que certaines décisions puissent être prises à la majorité qualifiée par le Conseil réunissant les ministres des différents États membres des trois Communautés, seul législateur à cette époque. Mais le général de Gaulle y a mis le holà avec la « crise de la chaise vide » (1965) en refusant que la France participe aux réunions du Conseil des ministres tant que l’unanimité ne serait pas rétablie. Un compromis boiteux, dit de Luxembourg (1966), permit de sortir de l’impasse en la maintenant. Elle restera en vigueur jusqu’à l’Acte unique européen (1987) qui, ayant pour objectif d’établir un grand marché unique européen, nécessitait de voter de nombreuses directives d’application dans un temps limité, ce qui était incompatible avec le maintien de l’unanimité.


Par ailleurs, entre temps, le Parlement européen, élu au suffrage universel direct depuis 1979, s’imposait progressivement comme colégislateur des Communautés, aux côtés du Conseil des ministres. Or, le Parlement européen a toujours voté à la majorité !


Progressivement, au fil des différents traités révisant les procédures communautaires (Maastricht 1992, Amsterdam 1997, Nice 2001), le champ de l’unanimité au sein du Conseil s’est restreint. Malgré le rejet en 2005 du projet de Constitution européenne par les peuples de deux pays (France et Pays-Bas), l’extension du vote à la majorité à de nouveaux domaines a été reprise par le traité de Lisbonne (2009).


Source : le taurillon


A l’heure actuelle, l’unanimité est encore de mise dans des domaines très sensibles de la souveraineté des États : la fiscalité, la sécurité sociale et la protection sociale, l’adhésion de nouveaux États membres, la politique étrangère et de sécurité commune, la coopération policière opérationnelle. Cela montre que l’Union européenne est à mi-chemin, certains domaines étant déjà nettement fédéralisés ou plutôt communautarisés (politique commerciale commune, ressources halieutiques, concurrence, monnaie pour les pays ayant adopté l’euro)


Comment va-t-on en sortir ?


Les récents événements ont montré comment un seul État membre pouvait à lui seul bloquer tout le processus de décision européen ; il est donc important d’étendre le vote à la majorité aux derniers domaines encore régis par l’unanimité.


Parmi les gouvernements des pays européens, les attitudes et les postures sont les plus diverses : les eurosceptiques voudraient revenir à l’unanimité dans tous les domaines, les autres ont des positions de circonstance ; cela dépend des sujets abordés et du résultat des dernières élections nationales ! Pour simplifier les États à fiscalité faible sont plutôt pour le maintien de l’unanimité en matière fiscale, de peur que leur avantage comparatif pour attirer les multinationales soit mis à mal par un rehaussement de la fiscalité minimum. Les pays ayant une longue tradition d’activité diplomatique veulent conserver l’unanimité dans le domaine de la politique étrangère commune pour ne pas se faire imposer par des « petits » États des décisions qui iraient à l’encontre de leurs intérêts. Quant au domaine de la défense, les pays ayant une armée importante ne souhaitent pas se voir engager dans des conflits sans enjeux pour eux par une majorité d’États n’ayant que des armées symboliques. Quant à la France, elle n’est pas prête à partager le bouton atomique avec qui que ce soit, ce qui peut se comprendre car une réaction adverse serait dirigée principalement contre elle.


L’apport de la conférence pour l’avenir de l’Europe


Entre avril 2021 et avril 2022, les citoyens européens ont pu s’exprimer sur l’avenir de l’Europe. Les participants à cette Conférence recommandent que « toutes les décisions actuellement prises à l’unanimité devraient, à l’avenir, être adoptées à la majorité qualifiée » avec pour « seules exceptions » les décisions concernant l’adhésion de nouveaux Etats membres ou portant sur les principes fondamentaux de l’U.E. Parmi les domaines qui devraient être décidés à la majorité sont mentionnés la politique étrangère et de sécurité commune, la politique fiscale, « les thèmes définis comme présentant un intérêt européen comme l’environnement ».


Le passage généralisé à la majorité qualifiée au Conseil pourrait se réaliser sans modification des traités en utilisant les clauses passerelles prévues à l’article 48.7 du Traité de l’Union européenne qui permet d’instaurer le vote à la majorité qualifiée « dans un domaine ou dans un cas déterminé ». Mais, cette instauration nécessiterait l’unanimité du Conseil européen et serait soumise ensuite aux parlements nationaux ! Autant dire que ce n’est pas gagné d’avance !


Source : Euractiv

En conclusion


L’abandon de l’unanimité dans tous les domaines suppose un profond changement de nature de l’Union : il faudrait qu’elle devienne une vraie fédération et que nos vieux États-nations deviennent l’équivalent des länder allemands, des cantons suisses, des communautés espagnoles, ou des états des U.S.A., du Canada ou de l’Australie. Le changement serait tellement profond que l’on peut se poser la question de son acceptation par les opinions publiques européennes, à l’heure du regain des partis souverainistes. Il est plus probable que le vote à la majorité s’instillera dans les processus de décision à petite dose au fil des décennies.


Frédéric Bourquin


Le droit à l’avortement dans l’Union européenne


Presque tous les pays européens autorisent l’interruption volontaire de grossesse (IVG). Après un référendum, l’Irlande est devenue le dernier pays de l’Union européenne à légaliser l’avortement en 2018. A l’inverse, la Pologne restreint fortement sa pratique et Malte l’interdit totalement. Comment est appliqué le droit à l’avortement en Europe ?

Source : Toute l’Europe

Avortement autorisé sans conditions

Sur 27 Etats membres, 24 pays de l’Union européenne ont légalisé ou dépénalisé l’avortement, sans besoin de justification de la part de la femme qui décide de recourir à l’IVG. Le délai maximal pour avorter varie de 10 semaines d’aménorrhée au Portugal à 24 semaines aux Pays-Bas, plus de la moitié des pays ayant fixé cette limite à 12.


En France, l’IVG a été autorisée par la loi Veil de 1975. Le délit d’entrave à l’IVG a été adopté par le Parlement en 2017 : ce texte de loi s’attaque aux sites de “désinformation” sur l’IVG, qui tentent de dissuader ou d’induire intentionnellement en erreur les femmes qui souhaitent s’informer sur l’avortement. Et le 23 février 2022, le délai est passé de 12 à 14 semaines de grossesse pour l’avortement.


Au Luxembourg, depuis 2014 la dépénalisation de l’avortement permet de recourir à l’IVG dans un délai de 12 semaines après le début de la grossesse. Auparavant, l’interruption volontaire de grossesse n’était autorisée qu’en cas de “détresse”.


Depuis mars 2018, Chypre autorise également l’IVG jusqu’à 12 semaines de grossesse, sans avoir à justifier comme auparavant d’un risque pour la santé. Le délai est de 19 semaines en cas de viol ou d’inceste.


En Irlande, la légalisation de l’avortement est entrée en vigueur le 1er janvier 2019. Elle autorise l’IVG sans condition jusqu’à 12 semaines et 24 semaines dans les cas de “risque pour la vie” ou de “grave danger pour la santé” de la femme enceinte. Elle permet aussi l’avortement en cas d’anomalie du fœtus qui pourrait conduire à sa mort in utero.

Jusque-là, l’Irlande était l’un des pays les plus restrictifs d’Europe. Avant 2013, l’IVG était totalement illégale et passible de 14 ans de prison. A la suite de l’ampleur prise par le mouvement pro-avortement, lors d’un référendum organisé en 2018 les Irlandais se sont prononcés à 66,4 % pour le “oui”.


Avortement autorisé sous conditions

La loi finlandaise autorise l’IVG avant 17 ans, après 40 ans, après quatre enfants ou en raison de difficultés économiques, sociales ou de santé. En pratique, elle est aisée à obtenir. L’avortement est également autorisé en Finlande jusqu’à la douzième semaine si celle-ci fait suite à un viol ou si la santé de la femme est menacée par cette grossesse.


Avortement interdit ou limité

Il n’y a qu’à Malte que l’IVG est totalement interdite parmi les Etats membres de l’Union européenne, quelle que soit la situation. Les contrevenants, femmes ayant avorté ou médecins ayant pratiqué une IVG, risquent jusqu’à 3 ans de prison ferme.


En Pologne, l’avortement n’est autorisé qu’en cas de viol ou de danger pour la vie de la mère depuis janvier 2021. Après avoir tenté de l’interdire totalement en 2016, le gouvernement l’a restreint en supprimant la possibilité d’avorter en cas de malformation grave du fœtus, qui concernait plus de 90 % des IVG dans le pays. Ce retour en arrière revient quasiment à une interdiction formelle de l’IVG puisque les deux clauses restantes n’ont représenté que 26 cas d’avortement en Pologne en 2019, sur un pays de 38 millions d’habitants.


Réalité du droit à l’IVG : Un droit fragile

Si la plupart des pays européens autorisent maintenant l’IVG, son maintien est loin d’être garanti. En décembre 2013, un projet de loi restreignant le droit à l’avortement en Espagne avait été approuvé en Conseil des ministres. Il prévoyait de limiter l’IVG aux cas de grave danger pour la vie, la santé physique ou psychologique de la mère ou de viol. Face aux nombreuses manifestations, le gouvernement a retiré le projet en septembre 2014. A la place, il a proposé une loi interdisant aux mineures d’avorter sans le consentement de leurs parents. Celle-ci a été adoptée par le Sénat en septembre 2015.


Au Portugal, l’avortement a été légalisé en 2007 jusqu’à la 10ième semaine de grossesse, après un référendum, 59,3 % des votants avaient répondu “oui”. Le 22 juillet 2015, le gouvernement portugais a amendé la loi en mettant à la charge des femmes tous les frais liés à l’arrêt de leur grossesse.


En Slovaquie, au moins 11 propositions de loi visant à limiter l’accès à l’avortement ont été déposées en l’espace de deux ans. Des propositions qui ne résultent pas d’une opinion publique majoritairement hostile à l’IVG, mais d’un lobby catholique influent dans le pays.


Objection de conscience

Enfin, dans la pratique, l’IVG reste fortement limitée dans certains pays. Les médecins peuvent en effet faire appel à la “clause de conscience”, qui les autorise à ne pas pratiquer d’acte pouvant heurter leurs convictions éthiques, morales et religieuses. Ainsi, 23 pays européens (dont la France) prévoient cette disposition spécifique à l’IVG. Seules la Suède, la Finlande et la Lituanie n’autorisent pas les soignants à refuser de pratiquer l’avortement.

Si le taux de médecins objecteurs de conscience atteint en moyenne 10 % en Europe, il représentait 71 % des praticiens en Italie en 2016. Résultat : on compterait dans le pays entre 12 000 et 15 000 avortements clandestins par an selon le gouvernement, voire 50 000 selon les ONG.


Source : Toute l’Europe


Un flambeau pour l’Europe




Le lycée professionnel Paul Langevin à Beaucaire labellisé lycée ambassadeur du Parlement européen, a organisé un projet extraordinaire. L'établissement à réalisé un flambeau qui ira du 16 au 30 juin de Beaucaire à Prague où il arrivera pour le passage de la présidence du Conseil européen de la France à la République tchèque le 1er juillet.


Le flambeau conçu et réalisé par le lycée Paul Langevin.

Crédits : Académie de Montpellier


Les élèves ont travaillé plusieurs mois en atelier pour réaliser un « flambeau pour l’Europe ». Sur son socle sont gravées les valeurs de l’Europe. La modélisation a été assurée en atelier de construction mécanique, le socle en cours de construction bois et les élèves de menuiserie-alu-verre ont façonné la partie vitrée.

Deux élèves et deux accompagnants transporteront ce trophée à vélo à travers 3 pays. Ils vont ainsi parcourir un peu plus de 1400 km avec une moyenne de 100 km par jour. Le 22 juin, les participants feront étape à Strasbourg où ils seront accueillis au Parlement européen par l’eurodéputée Fabienne Keller. Une première équipe réalisera le trajet Beaucaire-Strasbourg, la seconde équipe prendra le relais à Strasbourg jusqu'à Prague. Le proviseur du lycée Mohamed Boujaddi et Phil Oliver Ross coordinateur accompagnent ce projet depuis le début et retrouveront les cyclistes dans la capitale tchèque.


Accompagnés par leurs amis et dans une ambiance détendue, les quatre ambassadeurs sont prêts pour débuter le périple européen.



Le parcours se découpe en 13 étapes : Montélimar, Tournon/Rhône, Lyon, Mâcon, Dole, Besançon, Belfort, Strasbourg, Karlsruhe, Schwabisch Hall, Nurenberg, Nabburg, Plzen, et enfin Prague.

Chacune de ces étapes sera l'occasion de rencontres et d'échanges sur la citoyenneté européenne soit avec les élus, soit avec les lycées ambassadeurs du Parlement européen, lorsque c'est possible.


A la fin de leur périple prévu pour le 1er juillet 2022, ils remettront le flambeau européen aux lycéens d’un établissement de Prague en République tchèque. Ce lycée sera alors chargé de trouver un lycée partenaire en Suède pour leur remettre le flambeau pour le 1er janvier 2023, date du début de la présidence suédoise de l'UE.

Une contrainte cependant, l'acheminement du flambeau ne peut se faire qu'à l'aide de transports doux.


Cette initiative née en Occitanie doit être le début d'une belle chaîne d'amitiés entre les établissements scolaires européens à l'occasion des changements de présidence de l'UE et on prévoit que ce flambeau revienne plein de souvenirs en France en 2035 à l'occasion de la prochaine présidence française de l'UE. Ce projet audacieux est l'un des deux projets phares de l’académie de Montpellier officiellement labellisés PFUE.



Présentation du projet :

Un flambeau pour l'Europe_diffusion
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En quelques chiffres-clés :

  • 14 mois de préparation

  • 1500 kilomètres environ

  • Un moyenne d’environ 100 km par jour

  • 13 étapes

  • 3 pays traversés


Petit retour sur le documentaire « Toi d’Europe »


Le 31 mai, en partenariat avec l'Université de Nîmes, la Maison de l'Europe de Nîmes a accueilli Sophie Hériaud, coréalisatrice du documentaire "Toi d'Europe", pour un ciné-débat labellisé PFUE (Présidence française du Conseil de l’UE). La projection-débat s’est faite dans le grand amphi de la faculté des sciences de Nîmes. Trois classes de lycées nîmois, notamment, ont assisté à la projection et Sophie a répondu à leurs questions.


Sophie Hériaud et Francesca présentent le documentaire « Toi d’Europe »


L’origine de ce documentaire : Mathilde et Sophie Hériaud, deux sœurs de Bretagne, sont allées à la rencontre de jeunes dans presque tous les pays de l'Union européenne (il y en avait alors 28) et ont monté un documentaire vidéo de 52 mn à partir des interviews réalisées. "Toi d'Europe" a ainsi récolté les témoignages de jeunes européens et leurs attentes sur l’avenir de l’UE. Et « Toi d’Europe » est aussi une association qui continue à s’investir dans l’information sur ces mêmes sujets par une web-série, en fonction de l’actualité, en particulier le Covid et la guerre en Ukraine :Toi D'Europe - YouTube .


Je souhaite ici revenir sur certaines particularités très intéressantes de ce documentaire. Plusieurs choix délibérés ont orienté le projet :

- ne pas chercher à obtenir des subventions européennes, pour garder une totale liberté d’expression

-- ne pas montrer la personne qui fait l’interview ni faire entendre ses questions : cela donne au documentaire une plus grande fluidité et spontanéité

- laisser les jeunes interrogés dire ce qu’ils ont envie de dire, même si parfois ce n’est manifestement pas une réalité. Par exemple la situation de travailleurs détachés italiens pour un grand chantier au Danemark est décrite par un jeune comme une « exploitation à outrance de ces travailleurs », alors que l’Union européenne impose que les règles sociales danoises soient appliquées à ces travailleurs, notamment pour le temps de travail et les salaires.

- seulement au montage répartir les interviews en 4 grands thèmes qui sont apparus comme pertinents à ce moment-là : politique – économie – social – environnement. Sur chacun de ces thèmes ou sous-thèmes la situation dans l’UE est schématisée en quelques lignes, avant les interviews ; on peut penser cependant que l’intérêt des regardeurs (surtout les jeunes) se porte plus sur ce que disent les jeunes interrogés que sur ces quelques lignes.


Le documentaire est agréable à regarder, avec un rythme soutenu, sans précipitation.


Une limite de ce documentaire est certes que tous les jeunes interrogés font ou ont fait des études supérieures ou en tout cas parlent bien l’anglais. Ils ne sont donc pas complètement représentatifs de la diversité sociale du pays dans lequel ils sont.

Difficile cependant de faire autrement quand, pour des raisons évidentes de coût, on passe peu de temps dans chacun des pays visités (en se limitant à une grande ville, généralement la capitale) : pour trouver les jeunes à interroger, les réalisatrices sont passées par les réseaux sociaux (en anglais) et par les réseaux de jeunes des séjours Erasmus, pour lesquels l’anglais est la « langue commune », qu’on le regrette ou non.


Globalement un grand bravo pour cette initiative intéressante et réussie et pour les actions de « Toi d’Europe » ! Et merci à Sophie d’être venue à Nîmes.

Jean-Jacques Smedts



« My Soft City », troisième formation à Constantza – Roumanie


Du 12 au 16 juin a eu lieu la 3e formation pour travailleurs de jeunesse dans le cadre du projet Erasmus + « My Soft City ». Cette formation autour de l’écriture créative s’est tenue à Constantza en Roumanie et a été organisée par notre partenaire roumain House of Education and Innovation.

3 journées ont été dédiées à la créativité et à la découverte de la ville de Constantza où les 4 participantes sélectionnées par la Maison de l’Europe (Clara, 29 ans, volontaire européenne au Purple Campus à Alès, Gwendoline, 27 ans, animatrice à la MAS - Maison d’Accompagnement Scolaire - de Valdegour et Fouzia, 24 ans, effectuant son alternance à l’association AMAOS- Association pour la Médiation et l’Aide à l’Orientation Scolaire - située dans le quartier Pissevin) ont pu rencontrer leurs homologues roumains, portugais et suédois. L’objectif final de cette formation était de doter les travailleurs de jeunesse des connaissances et compétences nécessaires pour former les jeunes de leurs pays afin de réaliser un atelier autour de l’écriture créative en lien avec la découverte de leur patrimoine et les résultats des précédentes formations.


Jour 1:

Après un voyage épique (suppression de vol 48h avant et arrivée au petit matin), la 1e journée était consacrée à la connaissance des différents participants, à la cohésion de groupe et à la découverte de l’association d’accueil. A travers des animations brise-glace et un partage des attentes et craintes pendant le séjour, les travailleurs de jeunesse ont pu commencer à échanger sur leurs cultures.

Après un déjeuner en commun, c’est une session d’écriture créative sur la plage qui a occupé l’après-midi. Des sujets étaient donnés et les participants devaient imaginer la suite de l’histoire, inspirés par l’environnement qui les entourait.

Les plus courageux ont ensuite pu plonger dans la mer Noire !



Séance d’écriture créative sur la plage


Jour 2 :

Après quelques activités de remise en forme le matin, les participants ont continué à faire travailler leur créativité. Le but était cette fois de créer des Tanka : le Tanka est une forme de la poésie traditionnelle japonaise qui se construit en deux parties, la seconde venant conforter la première. Il peut questionner mais ne donne aucune réponse. Le tanka est basé sur l'observation, non sur la réflexion. Il doit être un ressenti sincère et vécu, non imaginé. (source Wikipédia : Tanka (poésie) — Wikipédia (wikipedia.org)

La 2e consigne était de créer un Somonka qui est en fait la création de deux tankas écrits comme deux lettres d’amour l’une à l’autre.

Après l’échange de ces créations poétiques entre les participants, la suite de la matinée a permis de leur donner des conseils et astuces pour être créatifs dans l’exercice de l’écriture.



Présentation de l’atelier tanka


L’après-midi a débuté par une session de « storytelling » (narration) : une autre activité créative durant laquelle les participants devaient créer, ensemble, une histoire. Le défi le plus intéressant était que chaque personne devait écrire une phrase se situant au début, au milieu ou à la fin de l’histoire et parvenir à ce que l’histoire globale ait un fil conducteur et un sens. Quel exercice stimulant !


La deuxième partie de l’après-midi s’est focalisée sur la thématique principale du projet, soit le patrimoine des villes partenaires : Constantza, Nîmes, Funchal et Lund.


Travail sur le patrimoine et les caractéristiques de chaque ville


Les travailleurs de jeunesse ont fait un remue-méninge à propos des lieux ou des caractéristiques importantes de leur ville (gastronomie, patrimoine, traditions…) et ont partagé leurs trouvailles avec l’ensemble du groupe. Il a fallu ensuite se pencher en équipes nationales sur la mise en place d’un atelier pour les jeunes entre 16 et 23 ans afin d’appliquer les compétences acquises pendant cette formation. Un atelier en plusieurs étapes qui mènera les jeunes à réfléchir sur un « blason » de leur ville, un « cadavre exquis » et enfin, l’invention d’une histoire de leur ville à partir d’un détail architectural.


Jour 3 :

La dernière journée de formation a été consacrée à la découverte de la ville de Constantza à travers un jeu de piste ! En différentes équipes, les participants ont dû relever des défis tout au long de la matinée en s’adressant aux habitants locaux et en découvrant le patrimoine architectural urbain de Constantza (parc architectural, statue d’Ovide, le Casino, la Mosquée, le phare…).



Départ du jeu de piste


L’après-midi, les participants se sont retrouvés à la bibliothèque de Constantza et ont pu échanger avec l’ambassadrice extraordinaire et plénipotentiaire, déléguée permanente de la Roumanie auprès de l’UNESCO, Simona-Mirela Miculescu.

Après cette rencontre en ligne, une nouvelle activité basée sur l’inclusion a été proposée, l’inclusion étant une des priorités du nouveau programme Erasmus + 2021-2027 ce qui a permis d’annoncer la thématique de la prochaine formation pour travailleurs de jeunesse qui aura lieu à Lund, fin septembre 2022.



Rencontre avec l’ambassadrice Simona-Mirela Miculescu


Enfin, la journée s’est conclue par la remise des certificats de participation Youthpass !


Remise du Youthpass à Clara


Pour en savoir plus sur la suite du projet « My Soft City », rendez-vous dans la Lettre Europe du mois d’octobre prochain !


Groupe français à l’aéroport



Stages professionnels ERASMUS+ : Remise des certificats Europass, Juliette en Pologne


Certificats Europass : des jeunes qui reviennent enrichis d’une expérience nouvelle


Pour marquer symboliquement la réalisation de leur projets professionnels, 14 jeunes reçoivent le 4 juillet à la Maison de l’Europe leur certificat Europass. La Maison de l’Europe clôture ainsi plusieurs projets de stages professionnels Erasmus+ qui se sont déroulés pendant l’année scolaire 2021-2022.


C’est l’occasion de présenter ces 4 projets et les 14 jeunes qui ont profité de la mobilité européenne dans les derniers mois :


  • 6 étudiants de IRFSS Croix Rouge de Nîmes sont allés dans la ville jumelle de Nîmes, Francfort-sur-Oder en Allemagne en tant qu’aides-soignants en juin 2022 ;

  • 4 jeunes inscrits à Pôle Emploi Occitanie sont allés à Kielce en Pologne pour faire leur stage de 4 mois dans différents domaines : restauration, administration et animation jeunesse. Ce groupe est rentré en France fin mai 2022 ;

  • 3 jeunes inscrits à la Mission Locale Petite Camargue et la Mission Locale Rhône Argence ont tellement apprécié leur séjour qu’ils ont voulu prolonger leurs projets à Lund en Suède. Leur mobilité était organisée au départ d’août à décembre 2021. Ils sont finalement rentrés en mars et mai 2022 après 7 et 9 mois de stages Erasmus+ ! Ils ont effectué leurs stages professionnels dans le domaine de la communication et des réseaux sociaux, dans la vente et la comptabilité ;

  • Et enfin un élève du lycée Albert Camus est parti à Szeged en Hongrie pour travailler dans l'événementiel en mars et avril 2022.


Nous remercions nos partenaires dans ces différentes villes qui, malgré la pandémie, ont rendu ces projets possibles. Nous félicitons également les participants qui rentrent avec une nouvelle expérience.

Durant cette réunion, nous accueillons nos partenaires de la Région, du Consortium Euroformation, la presse ainsi que nos participants pour partager leurs témoignages et discuter sur l’impact de la mobilité européenne dans leurs vies.


Tous ces projets ont été possibles grâce aux financements de l’Agence nationale Erasmus+ et de la Région Occitanie et ils ont été coordonnés par la Maison de l'Europe de Nîmes.


Un exemple concret : Juliette en Pologne


Du 2 février au 20 mai, Juliette Morel, 20 ans, est partie à Kielce en Pologne effectuer un stage professionnel de longue durée. Ensemble avec trois autres jeunes inscrits à Pôle Emploi Occitanie, ils sont partis grâce au financement de l’agence Erasmus+ et la Région Occitanie. Une fois sur place, le groupe était pris en charge par notre partenaire Regionalne Centrum Wolontariatu (Centre Régional des Volontaires). La Maison de l’Europe a échangé avec elle sur cette expérience…

Juliette avec ses collègues polonais du restaurant où elle effectue son stage à Kielce


Dans quelle situation te trouvais-tu avant ton départ ?


Avant mon départ en Pologne, j’étais étudiante, mais je savais que ça ne me plaisait plus. Je voulais absolument voyager, mais je ne savais pas par quels moyens. Lorsque mon père, qui prend des cours de langue à la Maison de l’Europe, m’a fait part de cette opportunité, j’ai été très étonnée de voir ce qui était possible avec Erasmus. J’ai trouvé que c’était une incroyable opportunité et je suis partie !


Quelle était ta motivation pour partir à l'étranger ? Est-ce que la Pologne te tentait ?


Ayant vécu toute ma vie dans le Sud de la France, il me fallait un changement d’air. Je voulais aussi apprendre à parler une autre langue. Cela faisait plusieurs années que je voulais voyager et évidemment, j’avais en tête l’Australie, les Etats-Unis, ce genre de destinations ! Et, en réalité, je me suis retrouvée à partir en Pologne. Pour être franche, la Pologne n’était pas ma destination phare. Néanmoins, la qualité de l’expérience vécue là-bas m’a fait relativiser, dans le sens où peu importe la destination, il y aura toujours du positif à tirer de ces mobilités. Pas besoin d’aller trop loin !


Quelles étaient tes peurs ou tes craintes avant le départ ? Comment les as-tu surmontées ?


Ma première crainte était au niveau de la colocation, car j’étais censée vivre avec trois garçons. Finalement, j’ai vécu avec deux autres filles, et ça ne s’est pas très bien passé. Je craignais également la barrière de la langue, ne parlant ni polonais, ni anglais. Enfin, j’avais peur pour le stage, car une expérience à l’étranger dans un environnement où je ne parle pas la langue, c’était complètement en dehors de ma zone de confort.

En rétrospective, mes trois peurs se sont avérées justifiées. J’ai eu des problèmes avec mes colocataires ce qui a terni mon voyage, et j’avais du mal à comprendre et à communiquer sur mes problèmes à cause de la barrière de la langue et cela m’a porté préjudice lors de ces moments difficiles. Pour mon premier stage en salle d’escalade, c’était aussi compliqué : personne ne parlait anglais, je ne m’y connaissais pas dans ce domaine donc je ne pouvais rien apporter ; je n’avais clairement pas ma place là-bas.

Juliette s'épanouit dans le monde professionnel de la restauration


J’ai donc changé de stage après plus d’un mois, pour rejoindre la super équipe d’un restaurant à Kielce. Dans ce deuxième stage, j’avais beaucoup de choses à faire et j’étais hyper autonome. Tout était agréable, je me sentais vraiment utile donc je donnais mon maximum. C’était une belle découverte ! Aussi, pour mes colocataires, j’ai pu m’appuyer sur l’aide de mon ami Eliott qui parlait mieux anglais que moi. Il m’a aidé à me faire comprendre et faire valoir mon point de vue.


Peux-tu décrire la vie en Pologne ?


J’ai un peu expérimenté deux vies en Pologne : la vie à Kielce, où il n’y avait pas un chat l’hiver, et la vie à Cracovie, dont je suis tombée amoureuse (Je pense que je serais restée en Pologne si j'avais fait mon stage à Cracovie !). J’ai quand même remarqué des différences avec ma vie en France, en termes de nourriture, croyances, niveaux de vie, etc. On n’a clairement pas les mêmes chances en fonction d’où l’on vient, et cette mobilité m’a ouvert les yeux sur ça.



Depuis que tu es rentrée, quelles sont tes perspectives en termes d'emploi, de formation, de développement personnel, etc. ?


J’étais hyper stressée de partir. Plus le départ se rapprochait, plus je me disais que ça n’irait pas. En plus, les deux premières semaines m’ont vraiment sortie de ma zone de confort avec un stage qui ne me plaisait pas et une vie en communauté compliquée. C’était très démoralisant au début. Puis, je me suis rappelée que je réalisais mon rêve de longue date donc je n’avais pas le droit de ronchonner. C’est à partir de là que ça m’a vraiment plu d’être là-bas. J’ai rencontré de belles personnes, des amis pour la vie et j’ai découvert la valeur du bien-être au travail, grâce à mes super collègues du restaurant. J’ai pris conscience sur des sujets fondamentaux comme la politique, l’écologie, et même le monde qui m’entoure. L’école n’a jamais été facile pour moi, j’ai toujours eu plus de mal que les autres à me concentrer, et cette mobilité m’a montré que j’avais des qualités pour des domaines autres que l’école.

A présent, j’aimerais me réorienter vers une formation plus manuelle, pourquoi pas de la couture. Mais avant tout, j’aimerais surtout repartir à l’étranger !


Cafés Multi Kulti et les cafés linguistiques : une année de rencontres et de discussions


L’année a été rythmée par des rencontres autour des langues et des cultures des pays européens et même au-delà : les cafés Multi Kulti et les cafés linguistiques.

C’est Esther, néerlandaise en service volontaire européen à la Maison de l’Europe, qui les a organisés et nous fait un bilan de ces animations sympathiques.

« Le jeudi 30 juin, c’était le dernier événement culturel de la Maison de l'Europe (Apéro Multi Kulti) avant les vacances d'été.

Durant cette année scolaire, nous avons organisé 6 Cafés Linguistiques au Spot rue Enclos Rey et 8 Cafés Multi Kulti au Café Olive sur le boulevard Victor Hugo à Nîmes.

Au Café Linguistique mensuel, les participants peuvent venir dans un cadre informel pratiquer leurs compétences linguistiques avec des personnes dont c’est la langue maternelle.

Le Café Multi Kulti mensuel permet aux visiteurs de découvrir d'autres pays, leur culture, leur histoire, leurs traditions et leurs spécialités culinaires.

Chaque volontaire du Corps européen de Solidarité a présenté son pays lors d'un des Cafés Multi Kulti cette année et la plupart des volontaires étaient présents pour parler dans leur langue natale aux Cafés Linguistiques.

Ces deux événements attirent en moyenne 28 visiteurs à chaque fois. De nombreux visiteurs nîmois viennent aux deux événements et la communauté internationale de Nîmes a également découvert ces événements pour se retrouver et échanger sur leurs langues et leurs cultures. Les volontaires européens accueillis à Nîmes jouent un rôle actif dans le succès de ces événements.

Nous attendons avec impatience les nombreuses autres soirées culturelles au cours de la prochaine année scolaire et nous espérons vous y accueillir. »


Esther, nous te disons un grand merci pour ces soirées chaleureuses et au revoir puisque tu nous quittes à la fin du mois.




La Maison de l’Europe de Nîmes en Lozère pour parler du Pacte Vert !


Le mardi 14 juin, notre équipe est intervenue au LEGTPA Rabelais (Lycée agricole...qui prépare à un grand nombre de professions !) à Saint Chély d’Apcher dans le cadre du projet “Devenir Ambassadeurs d’une Agriculture Durable”, financé par l’Agence nationale Erasmus+.


Ce projet, se déroulant entre 2020 et 2022 et élaboré par l’équipe enseignante de la section européenne du LEGTPA Lozère, vise à sensibiliser les élèves à l’agroécologie et à les motiver pour l’apprentissage des langues, tout en développant le sentiment d’appartenance à l’Europe.


En coopération avec les établissements partenaires, situés à Bratislava (Slovaquie) et Ilmajoki (Finlande), les élèves ont réalisé une mallette de jeux sur la thématique de l’agriculture durable qui a été présentée aux différentes écoles du territoire lozérien par la délégation française et slovaque.


Notre équipe est intervenue lors de la rencontre entre élèves slovaques et français, en proposant aux futurs vétérinaires et exploitants agricoles des animations linguistiques, une découverte du Pacte Vert et de la Politique agricole commune et un débat. Il a été intéressant de découvrir les différences entre nos deux pays et régions, notamment en termes de transports en commun, et d’apprendre les points de vue des jeunes, sur des questions relatives à l’utilisation des pesticides ou bien au coût de la vie quand elle est menée de façon respectueuse de l’environnement.


Un atelier, à destination des professeurs, portant sur la mobilisation des fonds européens pour les établissements scolaires a été également mené en parallèle.


Bravo à l’équipe enseignante très dynamique et aux jeunes impliqués dans ce beau projet !


C’est l’heure des adieux pour Sarah et Esther


Presque 1 an à la Maison de l’Europe… voici mon expérience !


C’est à cette même période l’année dernière que j’ai connu la Maison de l’Europe. À ce moment-là, j’étais inscrite à la Mission Locale et j’allais à Berlin pour faire un stage Erasmus+ au Parlement européen de la Jeunesse.


Après mon expérience de stage, j’ai recontacté la Maison de l’Europe pour faire un stage… qui s’est ensuite transformé en service civique.

Ces 10 mois ont été enrichissants et challengeants mais avant d’entrer dans les détails, je vais me présenter et expliquer mes rôles.

Présentation de la mobilité européenne lors des portes ouvertes à l'IRFSS Croix Rouge de Nîmes


Je suis Sarah Dramé, j’ai 24 ans. J’ai fait des études de langues et j’ai quelques expériences professionnelles à l’international notamment en Colombie, au Japon et en Allemagne. En tant que service civique à la Maison de l’Europe, je porte plusieurs casquettes : je participe à l'organisation et la gestion des groupes de langues, j’informe le public sur l'UE, les politiques et les programmes européens, je participe aux événements et manifestations grand public et contribue à leur organisation et enfin je donne des cours d’anglais. Toutes ces tâches sont très variées, ce qui m’a permis de comprendre ce que j’aimais faire et ce qui me plaisait moins.


J’ai beaucoup aimé organiser nos interventions notamment nos ateliers de Noël ou faire partie du comité d’organisation pour la journée Erasmus Days à la CCI du Gard. Collaborer avec les représentants des lycées pour gérer le flux des élèves, organiser le buffet, préparer les salles pour l’accueil des élèves a été une expérience qui m’a marquée parce que j’ai découvert que l’organisation et la prise des décisions lors de la gestion d'événements était mon point fort.

Photo prise lors de l'évènement ERASMUS DAYS à la CCI Gard


J’ai aussi découvert que la gestion de l’accueil n’était pas mon point fort. Le fait de jongler entre gérer ses tâches, prendre les appels qui n'étaient pas toujours agréables, et informer le public sur nos actions était parfois difficile.


Puisque c’était ma première expérience professionnelle longue durée, j’ai aussi appris sur moi-même et sur les compétences que j’aurai à améliorer : savoir gérer les situations stressantes, avoir une communication claire avec ses collègues de bureau et aussi avoir un bon équilibre professionnel-personnel.


Cette année a été marquée non seulement par des événements qui m’ont affectée personnellement mais aussi globalement : la pandémie a impacté la façon dont on travaillait. Nous étions parfois inquiets pour nos proches puisqu’on était souvent en contact avec le public, on a dû réorganiser la façon dont on travaillait en étant en télétravail, etc. Il y a aussi eu la guerre en Ukraine qui nous a tous touchés d’une manière ou d’une autre. Je me suis beaucoup questionnée sur l'existence d’une armée européenne, comment faire respecter les droits internationaux et surtout comment faire régner la paix. À notre échelle, la Maison de l’Europe a ouvert ses portes aux réfugiés ukrainiens en leur offrant des cours de français gratuits et puis nous avons aussi organisé une rencontre solidaire durant laquelle nous avons récolté des fonds. Malgré ce terrible évènement qui nous touche tous, voir le monde entier être solidaire m’a donné du baume au cœur.

Pique-nique avec les volontaires et leurs tutrices


Grâce à ce service civique, j’ai des perspectives professionnelles beaucoup plus claires et ça a confirmé mon envie de travailler dans un contexte européen. Je remercie la Maison de l’Europe de m’avoir accueillie !



Intense, éducatif et amusant : c’est ainsi qu’Esther qualifie son séjour d’un an à Nîmes


Mes premiers jours à Nîmes ont été à l'image du reste de l'année : intenses, éducatifs et amusants. J'étais à Nîmes depuis moins de 24 heures lorsque j'assistais déjà à mon premier événement au nom de la Maison de l'Europe au Lycée Albert Camus. Tout était nouveau, parler en français (ce que je n'avais pas fait depuis environ 9 ans), les programmes Erasmus+ dont je devais informer les visiteurs, les gens et la ville de Nîmes. Heureusement, j'étais entourée de collègues et ils m'ont soutenue. La Maison de l'Europe te donne la liberté et la responsabilité de te développer toi-même, tout en restant assez proche pour t’apporter le soutien nécessaire.


Quelques jours plus tard, j’ai pu assister à la conférence de la FFME (Fédération française des Maisons de l’Europe) à Bourg-en-Bresse à la dernière minute. Quelle expérience ! Un environnement totalement différent, trois jours à écouter et parler en français et rencontrer toutes sortes de personnes du reste du pays partageant les mêmes idées sur l’Europe. C'était intensif mais une expérience à ne jamais oublier, et j'ai pu serrer la main de Clément Beaune !

Esther (3ème à partir de la gauche) aux journées de la FFME en présence de Clément Beaune (au centre)


Les mois suivants ont été mouvementés, mais instructifs. J'ai présenté plusieurs réunions d'information, enseigné l'anglais à l'Ecole de la deuxième chance et à des jeunes qui partaient à l'étranger pour un stage Erasmus+, participé à des événements dans des lycées pour des animations et des ateliers pédagogiques européens, répondu à des courriels et des appels téléphoniques, géré les réseaux sociaux et organisé plusieurs Cafés Linguistiques et cafés Multi Kulti. J'ai également été l'animatrice du groupe français lors d'un échange de jeunes à Spessa en Italie. Grâce à ces expériences, j'ai rencontré de nombreuses personnes, j'ai beaucoup appris sur Erasmus+, la Maison de l'Europe et Europe Direct, l'Europe, l’éducation non formelle, l'éducation française et la France en général, et j'ai amélioré mon français.

Prêtes pour le départ en Italie !


Jusqu'à il y a dix mois, je n'avais jamais été dans le sud de la France et je n'avais jamais entendu parler de la ville de Nîmes. Maintenant, je sais que la ville de Nîmes n'est pas seulement l’homonyme du jean denim, mais que c'est aussi une belle ville pleine d'histoire, de choses à faire, de gens sympathiques et de bonne nourriture. Le temps que j'ai passé en France va me manquer, mais j'espère apporter une partie du style de vie français avec moi à Amsterdam. C'est grâce aux personnes avec lesquelles j'ai travaillé et vécu ici à Nîmes que je me suis sentie chez moi pendant ces 10 mois.


Cette expérience n'aurait pas été aussi positive sans les autres volontaires européens présents à Nîmes. Non seulement, j'ai travaillé avec eux sur, par exemple, nos ateliers de Noël et le Joli mois de l'Europe, mais j'ai aussi découvert et eu beaucoup de plaisir en dehors du travail. Qu'il s'agisse de notre soirée hebdomadaire de cinéma français, du sport le mardi, des soirées raclette, des week-ends à Lyon, Bordeaux et Toulouse, ou simplement des rencontres dans les jardins de la Fontaine, c'était toujours amusant et cela a élargi ma vision de la vie.


Esther présente son pays et ses spécialités au Café Multi Kulti


Je tiens également à remercier l'équipe et le bureau de la Maison de l'Europe pour ces 10 mois merveilleux à Nîmes. Je me suis rapidement sentie intégrée à l'équipe internationale et j'ai apprécié de travailler avec vous ! Continuez à faire du bon travail et j'espère vous revoir bientôt !


Des vacances pour la Maison de l’Europe mais nos cours de langues reprennent prochainement !


La fin de l’année est déjà là pour la Maison de l’Europe ! Nous fermerons nos portes du 1er au 15 août.


L'apprentissage d’une ou plusieurs langues vous intéresse ?

Nous vous donnons rendez-vous pour une nouvelle année d’activité linguistique.

Nous organisons, du 12 au 16 septembre, des réunions d’information pour chaque langue. L’équipe de la Maison de l’Europe et les formatrices et les formateurs seront présents pour répondre à vos interrogations administratives et pédagogiques.


Venez également nous retrouver au Forum des associations, le samedi 3 septembre à Nîmes centre ville.



Nous vous invitons à nous contacter pour plus de renseignements ou à vous préinscrire (pour les apprenants de l’an dernier). Vous pouvez joindre Bérangère notre coordonnatrice des groupes de langues à :

info@maison-europe-nimes.eu

04 66 21 77 50

Maison de l’Europe de Nîmes

46 rue de la République


L’équipe de la Maison de l’Europe vous souhaite de bonnes vacances

et vous dit à très bientôt !


Les jeunes bougent avec l’Europe : Sergio et Hawa


C’est l’heure du départ pour Sergio


Bonjour, je m'appelle Sergio et ce que vous allez lire est un bref résumé de mon expérience en tant que volontaire à Nîmes.



J'ai travaillé pour deux organisations : la première, et celle pour laquelle j'ai travaillé le plus longtemps, était le Lycée de la CCI du Gard à Nîmes, en tant qu'assistant de langue dans les classes d'espagnol, ainsi que promoteur de la mobilité européenne dans l'école, aidant les étudiants à trouver et à se préparer aux stages qu'ils effectuaient à l'étranger. Au lycée, j'ai travaillé avec Sophie, ma tutrice dans le cadre du projet et donc ma patronne - il n'y a pas mieux - et Tibi, mon collègue qui faisait plus ou moins les mêmes tâches que moi, mais dans les domaines liés à l'anglais. Nous formions tous les trois une grande équipe, et travailler avec eux a été très facile et même, souvent, très amusant.

Sergio à droite accompagné de Tibi et de Sophie Dousseron notre tutrice


D'autre part, avec la Maison de l'Europe, j'ai travaillé sur des évènements importants comme Noël, différentes journées liées à l'Europe, ainsi que dans la préparation des chômeurs qui ont fait une reconversion professionnelle en Espagne. J'ai eu l'occasion de travailler avec eux à différentes occasions, aussi bien avec les personnes qui travaillent à la Maison de l'Europe comme Léonie, Francesca, Monika, Sarah et Michael, qui m’ont sans aucun doute facilité les choses et m’ont toujours aidé à réaliser mon travail correctement, qu'avec le reste des volontaires comme Marta, Esther, Hawa, Elvira, Ana, Máximo, Lorenzo et Clara. C'est sans aucun doute un luxe de faire partie de cette organisation en tant que volontaire. Je n'aurais pas pu trouver un meilleur endroit et de meilleures personnes.




Depuis le premier jour où je suis arrivé ici, ça n'a pas arrêté. Nîmes, et plus particulièrement le volontariat ici, offre de nombreuses opportunités, car même si, à première vue, elle peut sembler être une petite ville, Nîmes est pleine de vie et il y a beaucoup de personnes internationales - pas seulement des volontaires - qui viennent à Nîmes chaque année pour faire leur Erasmus, pour travailler dans le programme d'assistants de langue, ainsi que des Français qui viennent à Nîmes pour des raisons d'études ou de travail, et qui sont donc prêts à rencontrer des gens et à faire des projets. C'est sans doute l'une des choses qui a le plus marqué mon expérience, et qui en a fait une expérience si importante pour moi : les personnes que j'y ai rencontrées.


Nous pouvions tout faire : des voyages dans toutes les régions de France, tous les jeudis nous nous retrouvions pour regarder des films français ensemble, des "raclettes", des dîners à thème, des "Cafés Multi-Kulti", des "Cafés Linguistiques", des fêtes, des excursions, aller à la plage... Tout. Pas un jour de pause.


Enfin, et c'est l'une des choses qui m'a le plus impressionné dans cette expérience, c'est que j'ai commencé le projet sans aucune connaissance du français, et que je l'ai terminé avec un bon niveau de français, bien qu'avec une grande marge d'amélioration, évidemment. Je me souviens que pendant les premiers mois ici à Nîmes, nous avons parlé à Sophie et aux gens de la Maison de l'Europe en anglais. Cependant, lorsque nous sommes revenus des vacances de Noël, tout le monde nous a dit qu'à partir de maintenant, toute communication entre nous se ferait en français, et le plus surprenant, c'est que j'étais capable de suivre des conversations, de répondre oralement, ainsi que d'écrire en français. Sans aucun doute, ce genre de surprise m'a appris que, si l'on y met du sien, du temps et de l'envie, on est capable d'apprendre n'importe quoi, n'importe quand.


En bref, cette expérience a sans aucun doute été un tournant dans ma vie. Elle m'a rendu plus conscient de moi-même, de la réalité qui m'entoure, elle m'a permis de prendre confiance en moi, de relativiser les choses et, surtout, de mieux profiter de la vie.


À bientôt Nîmes !




Hawa: Une année qui change ta vie


Il est difficile de se souvenir des doutes que j'avais et de ce que je ressentais avant de partir. Maintenant, tout semble si loin. Une autre vie. Un autre moi.

En Italie, il n'y a pas de grande tradition de voyage à l'étranger et c'est bien dommage. C'est une des raisons qui m'a fait retarder une expérience que j'ai toujours voulu vivre. Et après, plus d'un an depuis la première expérience, je ne peux que dire : allez-y !

C'est super. Il permet d'ouvrir le cœur et l'esprit et il donne un regard sur la vie, sur soi-même impossible à acquérir autrement. Je dirai plus, cela peut changer votre vie.

Partir avec le Corps européen de Solidarité m'a permis non seulement d'atteindre de nombreux objectifs mais aussi de découvrir des rêves que je ne pensais même pas avoir. La maturité, le courage et la confiance que cette expérience donne sont incroyables.


Sortie au Pont du Gard avec l'équipe de la Maison de l'Europe


Et comme on dit en Italie : « Una cosa tira l’altra ».

Chaque petite étape, chaque progrès, tout ce que vous réussissez vous fait vous sentir de mieux en mieux. Et cela vous permet de faire face au prochain défi, et celui d'après et celui d'après.

Et puis les liens affectifs. Pouvoir trouver des moyens de communiquer et de partager autant d'expériences avec différentes personnes est une richesse énorme. Vous enseignez et apprenez beaucoup. Italie, Espagne, France, Roumanie, Pays-Bas, Islande, Allemagne et bien d'autres. Tous ensemble pour des objectifs et des espoirs communs.


(gauche à droite) Hawa, Esther et Marta


Enseignement de l'anglais et de l'italien, cafés interculturels, sessions linguistiques, présentations de Noël pour les écoles, foires pour le mois de l'Europe dans les villes voisines, tout cela je l'emporterai toujours avec moi.

Une expérimentation continue. Toujours un pas en avant, toujours une nouvelle découverte. Et puis du temps libre, des amis, des divertissements, Nîmes, une ville qui s'est révélée pleine d'enthousiasme, de vie et d'internationalité qui restera toujours dans mon cœur.



Je suis vraiment reconnaissante à la Maison de L'Europe de Nîmes pour l'opportunité qu'elle m'a donnée. Pour la confiance à chaque fois qu'ils nous confient un travail, pour le soutien qui ne manquait jamais quand j'en avais besoin.

Quand je suis descendue en Italie pour de courtes vacances, j'ai accidentellement trouvé un cahier avec les avantages et les inconvénients que j'avais écrits alors que j'étais si indécise et effrayée.

C'était touchant de voir que les peurs se sont avérées infondées, et que toutes les choses que je voulais, ainsi que tant d'autres que je n'avais même pas osé imaginer, se sont réalisées.


Le fonds citoyen franco-allemand double son budget !


Le budget annuel du Fonds citoyen augmente d'un peu plus du double et passe dès le mois de juin 2022 de 2,4 millions à 5 millions d'euros. Cette augmentation permet au dispositif de répondre à la forte demande des sociétés civiles des deux pays et à attirer de nouveaux acteurs vers l'engagement franco-allemand.

Le Fonds citoyen a financé plus de 800 projets entre les citoyennes et les citoyens de France et d’Allemagne depuis son lancement en avril 2020 : un succès qui dépasse largement toutes les attentes. L'adoption, en Allemagne, de la loi de finances de 2022 acte l'augmentation du budget du Fonds citoyen, qui avait déjà été confirmée du côté français. Le Fonds citoyen est financé à parts égales par les deux gouvernements : le ministère de l'Éducation nationale et de la Jeunesse et le ministère fédéral allemand de la Famille, des Personnes âgées, des Femmes et de la Jeunesse. Cette augmentation du budget prouve que le Fonds citoyen a démontré sa pertinence et met en œuvre avec succès les missions définies dans le traité d'Aix-la-Chapelle : il rapproche les sociétés civiles des deux pays et répond à un réel besoin des associations ou des jumelages que nous pouvons encore mieux soutenir grâce aux moyens supplémentaires. Une longue attente a une fin : pendant les mois précédents, nous avons fait face à une grosse demande malgré des moyens limités – nous avons tout de même subventionné les projets, à un rythme réduit, et les porteuses et porteurs de projets ont dû faire preuve de patience. Ainsi, ce sont près de 100 projets en attente, qui ont lieu entre juin et juillet, qui vont enfin pouvoir être financés ainsi que tous les autres déposés pour les mois suivants.

→ Si vous souhaitez en savoir plus sur le Fonds citoyen franco-allemand, n’hésitez pas à consulter le site Internet : https://www.buergerfonds.eu/


→ Pour plus d’informations sur l’engagement franco-allemand en Occitanie et lancer un projet, veuillez contacter votre référent régional Michael Stange : 04 66 21 77 50 | Buergerfondscitoyen@maison-europe-nimes.eu


Le ciel des Cévennes s’obscurcit de plus en plus. C’est la faute à l’Europe !


Moins d’énergie dépensée, moins de pollution lumineuse et une facture d’électricité allégée : les avantages des éclairages LED ne sont plus à prouver. C’est pourquoi les communes de d’Alès Agglo changent peu à peu leur mode d’éclairage. Pour faire bonne mesure, beaucoup coupent l’éclairage public pendant la nuit.


Depuis 2016, Alès Agglomération remplace les vieilles lanternes par des éclairages LED : plus de 8 400 points lumineux d’éclairage public ont été passés en version LED à Alès et plus de 15 000 points lumineux sur l’ensemble de l’agglomération ont déjà été changés, soit près de 60 % du parc d’éclairage public d’Alès Agglomération.


Lutter contre la pollution lumineuse

Une opération inédite lancée en particulier pour lutter contre les effets néfastes de la pollution lumineuse :

« La refonte de l’éclairage public vise dans un premier temps à réduire la pollution lumineuse afin de préserver la biodiversité du territoire de l’agglomération mais aussi d’améliorer l’uniformité du confort visuel et de réaliser une économie non négligeable dans notre budget. » précise Christophe Rivenq, président d’Alès Agglomération.

Cette dynamique de changement en termes d’éclairage public s’inscrit dans le cadre de la labellisation « Réserve internationale de ciel étoilé (RICE) » obtenue par le Parc National des Cévennes en août 2018 qui reconnaît l’exceptionnelle qualité du ciel étoilé du territoire. D’une superficie de 3 560 km2, la Rice du Parc national des Cévennes est la plus grande d’Europe.


Avec le soutien de l’Europe, de l’État et du SMEG

Un projet d’une telle ampleur a nécessité des subventions de l’Europe, qui a participé à cette opération à hauteur de 2 560 898 euros, dans le cadre du programme du Fonds Européen de Développement Régional (FEDER) sachant que le coût global de l’opération est de plus de 5 millions d’euros. Deux conventions ont également été signées avec l’État (TEPVC) et le SMEG (Syndicat Mixte d’Electricité du Gard).


Panneau d’affichage à l’entrée de Génolhac


Un exemple concret :

Les communes de Chamborigaud et de Génolhac sont actives dans le domaine de l’éclairage public puisque la première éteint déjà son éclairage la nuit depuis deux ans et que Génolhac réduit le sien par divers procédés et met en place progressivement l’extinction par secteurs. Mais la communication sur le soutien apporté par l’Europe ne va pas toujours de soi !

Ainsi la commune de Génolhac a installé en 2019 20 lanternes LED le long de la route départementale 906 et un panneau n’est apparu que tout récemment à l’entrée du village pour rappeler le soutien apporté par le FEDER...


Communiqué de la mairie de Génolhac le 05/05/2022

« Alès Agglomération a installé des panneaux sur la rénovation de l'éclairage public dans les communes de l'Agglo. Ce dispositif a été mis en place à la suite de l'installation en 2019 de 20 lanternes LED le long de la route départementale 906. Financé par le FEDER, cet organisme doit effectuer un contrôle des installations, avant le versement de la subvention. Dans le cadre de la charte graphique il est prévu que ce panneau d'information de travaux doit rester en place, jusqu'à la clôture finale du programme.

Il n'est donc pas impossible de voir cette information durant quelques mois. »


Voilà comment on informe les citoyens des actions que soutient l’Union européenne sur notre territoire ! Carton rouge.


Conférence François Mennerat : « Développement européen : l’Europe fédérale, une solution ? »


Le 9 juin, la Maison de l’Europe de Nîmes et le Mouvement européen Gard ont invité François Mennerat, médecin et militant européen. Il est aujourd’hui membre du bureau exécutif de l’Union des fédéralistes européens (UEF) au niveau européen.

Cette rencontre s’est faite sous forme de débat avec un public averti autour de plusieurs thèmes.



Développement européen :

On peut plutôt parler de progression de la construction européenne. La Conférence sur l’avenir de l’Europe en est un outil très important. Elle a fait émerger des idées innovantes dont 49 thèmes ont été adoptés par le Parlement européen et transmis à la Commission pour la réalisation. Le Parlement a voté en faveur de la mise en place d'une circonscription européenne unique lors des élections européennes de 2024. Le texte prévoit ainsi la création de listes transnationales et une harmonisation des règles régissant l'élection des députés européens dans chaque Etat membre. En somme, les prémices de la mise en place de "véritables" élections européennes. La Conférence a également mis en évidence le besoin urgent d’un commandement militaire commun avec un armement normalisé.


Souveraineté et fédéralisme :

L’émergence de l’idée fédérale européenne :

Elle est née de la Résistance en réaction au nazisme, au fascisme et contre le nationalisme (Henri Frenay, Altiero Spinelli, Ernesto Rossi). Le document fondateur est le manifeste de Ventotene co-écrit en 1941 par Spinelli et Rossi durant leur captivité.

Le Congrès de La Haye (7 au 11 mai 1948) est considéré comme l'un des premiers véritables fondements du fédéralisme européen. Il est organisé par des associations, issues notamment de la résistance au nazisme, comme l'Union des fédéralistes européens ou encore le United Europe Movement de Winston Churchill. Il est marqué par un clivage entre unionistes et fédéralistes. Les premiers, dont Churchill, souhaitent une simple coopération entre États afin de résoudre les difficultés économiques et de renforcer le camp occidental dans la Guerre froide naissante. C’est cette voie qui est retenue même si les fédéralistes veulent aller plus vite et plus loin et demandent un transfert partiel de souveraineté à une Fédération européenne.

Même si les Etats-Unis d’Europe ne sont pas créés, le Congrès débouche sur la création du Conseil de l’Europe en 1949, la signature de la Convention européenne des droits de l'homme en 1950 et la création du Mouvement européen.


L’Europe des nations peut exister mais ne doit pas tomber dans le nationalisme, les particularismes peuvent être conservés mais dans un dialogue respectueux avec les autres. Néanmoins la souveraineté peut se concevoir au niveau européen et non plus national.

Le fédéralisme, c’est la démocratie :

Aujourd’hui l’absence de démocratie n’est pas acceptable en Europe et pourtant nos institutions ne sont pas assez démocratiques.

Le Parlement européen est certes élu au suffrage universel mais les députés gardent leur appartenance nationale et leur attachement aux partis politiques nationaux. Il faut pouvoir soutenir des partis européens, un programme européen commun et un candidat au poste de président de la Commission européenne.

Autre point de blocage démocratique : la règle de l’unanimité au Conseil européen est fortement contestée par la Conférence sur l’Avenir de l’Europe. Les minorités doivent être respectées mais ne doivent plus imposer leurs règles à l’ensemble des pays.

Pour fonctionner selon les règles démocratiques, le Parlement doit disposer d’un droit d’initiative et de vraies prérogatives. La Commission deviendrait alors un véritable gouvernement avec un nombre restreint de commissaires avec également un droit d’initiative et le Conseil de l'UE serait une forme de Sénat. La présidence de l’Europe serait confiée à un chef de gouvernement. La diplomatie ne peut être que fédérale.

Les citoyens n’ont pas conscience qu’au-delà d’une réponse commune aux crises, il existe une vision philosophique dans le vivre ensemble et par rapport au reste du monde. Et le fait de voter ensemble au suffrage universel direct construit déjà un « demos », un peuple européen.

Le fédéralisme oui mais jusqu’où ?

Le fédéralisme peut se construire de façon ascendante lorsqu’il y a une volonté de gérer ensemble les grands dossiers en déléguant des compétences à une autorité supérieure ou de façon descendante lorsqu’il est nécessaire de créer une cohérence en cas de très grandes disparités entre les régions ou les pays. Son corollaire est le principe de suppléance qui est le devoir d’intervention lorsque le niveau institutionnel prévu est dans l’incapacité d’assurer ses responsabilités. C’est sur ce principe de gouvernance que se fonde le droit d’ingérence.

Ces deux principes (subsidiarité et suppléance) visent théoriquement la recherche du niveau pertinent de l'action publique, dans le cadre du respect de la loi et des compétences des collectivités.


La santé :

En tant que médecin, François Mennerat porte une attention particulière au domaine de la santé. Il est impliqué dans plusieurs projets européens dans le domaine de l'informatique de la santé, et, au sein du Comité européen de normalisation (CEN), dans le développement de normes pour l’informatique de la santé.

Si la santé reste une prérogative nationale, l’Europe a une compétence partagée dans le cadre de la santé publique. On a bien vu l’utilité et l’efficacité de travailler à l’échelle européenne lors de la pandémie de COVID 19. Peut-on déléguer plus à l’Europe ?

Les systèmes de protection sociale sont structurés selon des modèles très différents, autour de deux grands types : le modèle bismarckien et le modèle Béveridge. Il est très difficile de les faire converger, et pourtant, beaucoup est déjà fait : la recherche, l’équivalence des diplômes, la liberté d’installation des professionnels, la couverture de santé (E 111) fonctionnent déjà au niveau européen.


Vrai ou fake ? Quatre idées reçues sur l’Europe et notre territoire


L’Occitanie est la région agricole française numéro un en superficie. Un territoire marqué par la ruralité, où l’on a parfois une vision erronée de l’Europe. Celle-ci paraît pour certains abstraite et éloignée des enjeux locaux. Cette année marquée par le 60e anniversaire de la politique agricole commune (PAC) est l’occasion de démêler le vrai du faux sur le rôle de l’Europe dans nos terres.


Idée 1 : l’Europe “ne sert à rien”


Faux : l’idée d’une Europe lointaine, abstraite et sans action concrète est courante. Philippe Félix, consultant et formateur en communication digitale, travaille depuis sa résidence dans le Piémont cévenol pour plusieurs institutions européennes. « Pour les gens du coin, l’Europe c’est un machin qui ne sert à rien. »


La réalité : l’Europe, à travers la PAC, attribue des aides financières aux agriculteurs. À noter que la France en est la premier bénéficiaire. Tous les agriculteurs qui font leur déclaration annuelle touchent des aides directes. Celles-ci sont issues exclusivement des fonds européens, et dépendent de la surface exploitée. D’autres types de subventions existent, certaines co-financées par la Région ou d’autres collectivités. C’est le cas par exemple de la Dotation Jeunes Agriculteurs (DJA), dispositif permettant d’aider les exploitants de moins de 40 ans à s’installer. Elle tourne autour de 30 000 €, dont 40% seront financées par la Région d’ici 2023, année d’entrée en vigueur de la nouvelle PAC (1).


Idée 2 : les agriculteurs qui veulent travailler en circuit court ne sont pas concernés par la PAC


Faux : la crise du Covid et la guerre en Ukraine ont mis un coup d’accélérateur sur la question de l’autosuffisance alimentaire. L’Europe a des actions plutôt en faveur des circuits courts, un “point fort de la future PAC”, selon Claire Sarda-Vergès, directrice de l’agence de développement rural Europe et territoire (Adret) des Pyrénées orientales. Dans les axes de la Commission européenne pour le Pacte vert (stratégie de l’UE destinée à réduire les émissions de gaz à effet de serre, présentée en 2019, NDLR) figurent des objectifs tels que le développement des produits locaux dans les cantines scolaires.


Source : ministère de l’Agriculture

Idée 3 : l’Europe est exportatrice


Vrai : selon Claire Sarda-Vergès, l’Europe a toujours eu vocation à exporter. Mais ce marché n’est pas forcément opposé aux circuits courts : “Tout dépend de la filière”. Christophe Placet, Chef du service Économie et Politiques publiques de la chambre régionale d’agriculture, confirme qu’il y a des produits pour lesquels le marché de l’export est indispensable. Il cite en exemple le roquefort : “Heureusement qu’il y a de l’export”, avant de renchérir : “Il y a de la place pour tout le monde.” C’est le cas surtout en Occitanie où l’offre est diversifiée, tant en circuits courts que sur le marché mondial. Par exemple, la région a une grosse production de blé dur, dont l’exportation est facilitée par un accès direct sur la Méditerranée. Côté circuits courts, dans le Gard, ce sont les produits maraichers qui constituent la majorité des ventes.


Idée 4 : l’Europe est barbante


Vrai et faux : on peut être pro-européen et admettre que l’Union européenne peut mieux faire en termes de clarté et de communication. “L’Europe est parfois vraiment barbante ”, critique Philippe Félix, qui travaille pourtant pour la Commission européenne. Il conçoit que l’Europe impose un certain nombre de contraintes aux agriculteurs. Mais elle est aussi source de nombreuses subventions. Outre les aides citées ci-dessus, la PAC soutient également plusieurs projets agricoles, tels que la conversion vers l’agriculture biologique. A noter au passage que l’Occitanie possède à elle seule un quart des exploitations bio en France. Selon plusieurs agriculteurs interrogés, la procédure pour obtenir des subventions européennes à la conversion est peu contraignante. A titre d’exemple, Florence Montferran, vigneronne à Vic-la-Gardiole, a récemment converti toutes ses parcelles en bio. Elle souligne que la procédure de demande de subventions est peu contraignante : “C’est une base commune pour travailler.”


Alexandra Portlock



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