Stages professionnels ERASMUS+ : Remise des certificats Europass, Juliette en Pologne
Certificats Europass : des jeunes qui reviennent enrichis d’une expérience nouvelle
Pour marquer symboliquement la réalisation de leur projets professionnels, 14 jeunes reçoivent le 4 juillet à la Maison de l’Europe leur certificat Europass. La Maison de l’Europe clôture ainsi plusieurs projets de stages professionnels Erasmus+ qui se sont déroulés pendant l’année scolaire 2021-2022.
C’est l’occasion de présenter ces 4 projets et les 14 jeunes qui ont profité de la mobilité européenne dans les derniers mois :
6 étudiants de IRFSS Croix Rouge de Nîmes sont allés dans la ville jumelle de Nîmes, Francfort-sur-Oder en Allemagne en tant qu’aides-soignants en juin 2022 ;
4 jeunes inscrits à Pôle Emploi Occitanie sont allés à Kielce en Pologne pour faire leur stage de 4 mois dans différents domaines : restauration, administration et animation jeunesse. Ce groupe est rentré en France fin mai 2022 ;
3 jeunes inscrits à la Mission Locale Petite Camargue et la Mission Locale Rhône Argence ont tellement apprécié leur séjour qu’ils ont voulu prolonger leurs projets à Lund en Suède. Leur mobilité était organisée au départ d’août à décembre 2021. Ils sont finalement rentrés en mars et mai 2022 après 7 et 9 mois de stages Erasmus+ ! Ils ont effectué leurs stages professionnels dans le domaine de la communication et des réseaux sociaux, dans la vente et la comptabilité ;
Et enfin un élève du lycée Albert Camus est parti à Szeged en Hongrie pour travailler dans l'événementiel en mars et avril 2022.
Nous remercions nos partenaires dans ces différentes villes qui, malgré la pandémie, ont rendu ces projets possibles. Nous félicitons également les participants qui rentrent avec une nouvelle expérience.
Durant cette réunion, nous accueillons nos partenaires de la Région, du Consortium Euroformation, la presse ainsi que nos participants pour partager leurs témoignages et discuter sur l’impact de la mobilité européenne dans leurs vies.
Tous ces projets ont été possibles grâce aux financements de l’Agence nationale Erasmus+ et de la Région Occitanie et ils ont été coordonnés par la Maison de l'Europe de Nîmes.
Un exemple concret : Juliette en Pologne
Du 2 février au 20 mai, Juliette Morel, 20 ans, est partie à Kielce en Pologne effectuer un stage professionnel de longue durée. Ensemble avec trois autres jeunes inscrits à Pôle Emploi Occitanie, ils sont partis grâce au financement de l’agence Erasmus+ et la Région Occitanie. Une fois sur place, le groupe était pris en charge par notre partenaire Regionalne Centrum Wolontariatu (Centre Régional des Volontaires). La Maison de l’Europe a échangé avec elle sur cette expérience…
Juliette avec ses collègues polonais du restaurant où elle effectue son stage à Kielce
Dans quelle situation te trouvais-tu avant ton départ ?
Avant mon départ en Pologne, j’étais étudiante, mais je savais que ça ne me plaisait plus. Je voulais absolument voyager, mais je ne savais pas par quels moyens. Lorsque mon père, qui prend des cours de langue à la Maison de l’Europe, m’a fait part de cette opportunité, j’ai été très étonnée de voir ce qui était possible avec Erasmus. J’ai trouvé que c’était une incroyable opportunité et je suis partie !
Quelle était ta motivation pour partir à l'étranger ? Est-ce que la Pologne te tentait ?
Ayant vécu toute ma vie dans le Sud de la France, il me fallait un changement d’air. Je voulais aussi apprendre à parler une autre langue. Cela faisait plusieurs années que je voulais voyager et évidemment, j’avais en tête l’Australie, les Etats-Unis, ce genre de destinations ! Et, en réalité, je me suis retrouvée à partir en Pologne. Pour être franche, la Pologne n’était pas ma destination phare. Néanmoins, la qualité de l’expérience vécue là-bas m’a fait relativiser, dans le sens où peu importe la destination, il y aura toujours du positif à tirer de ces mobilités. Pas besoin d’aller trop loin !
Quelles étaient tes peurs ou tes craintes avant le départ ? Comment les as-tu surmontées ?
Ma première crainte était au niveau de la colocation, car j’étais censée vivre avec trois garçons. Finalement, j’ai vécu avec deux autres filles, et ça ne s’est pas très bien passé. Je craignais également la barrière de la langue, ne parlant ni polonais, ni anglais. Enfin, j’avais peur pour le stage, car une expérience à l’étranger dans un environnement où je ne parle pas la langue, c’était complètement en dehors de ma zone de confort.
En rétrospective, mes trois peurs se sont avérées justifiées. J’ai eu des problèmes avec mes colocataires ce qui a terni mon voyage, et j’avais du mal à comprendre et à communiquer sur mes problèmes à cause de la barrière de la langue et cela m’a porté préjudice lors de ces moments difficiles. Pour mon premier stage en salle d’escalade, c’était aussi compliqué : personne ne parlait anglais, je ne m’y connaissais pas dans ce domaine donc je ne pouvais rien apporter ; je n’avais clairement pas ma place là-bas.
Juliette s'épanouit dans le monde professionnel de la restauration
J’ai donc changé de stage après plus d’un mois, pour rejoindre la super équipe d’un restaurant à Kielce. Dans ce deuxième stage, j’avais beaucoup de choses à faire et j’étais hyper autonome. Tout était agréable, je me sentais vraiment utile donc je donnais mon maximum. C’était une belle découverte ! Aussi, pour mes colocataires, j’ai pu m’appuyer sur l’aide de mon ami Eliott qui parlait mieux anglais que moi. Il m’a aidé à me faire comprendre et faire valoir mon point de vue.
Peux-tu décrire la vie en Pologne ?
J’ai un peu expérimenté deux vies en Pologne : la vie à Kielce, où il n’y avait pas un chat l’hiver, et la vie à Cracovie, dont je suis tombée amoureuse (Je pense que je serais restée en Pologne si j'avais fait mon stage à Cracovie !). J’ai quand même remarqué des différences avec ma vie en France, en termes de nourriture, croyances, niveaux de vie, etc. On n’a clairement pas les mêmes chances en fonction d’où l’on vient, et cette mobilité m’a ouvert les yeux sur ça.
Depuis que tu es rentrée, quelles sont tes perspectives en termes d'emploi, de formation, de développement personnel, etc. ?
J’étais hyper stressée de partir. Plus le départ se rapprochait, plus je me disais que ça n’irait pas. En plus, les deux premières semaines m’ont vraiment sortie de ma zone de confort avec un stage qui ne me plaisait pas et une vie en communauté compliquée. C’était très démoralisant au début. Puis, je me suis rappelée que je réalisais mon rêve de longue date donc je n’avais pas le droit de ronchonner. C’est à partir de là que ça m’a vraiment plu d’être là-bas. J’ai rencontré de belles personnes, des amis pour la vie et j’ai découvert la valeur du bien-être au travail, grâce à mes super collègues du restaurant. J’ai pris conscience sur des sujets fondamentaux comme la politique, l’écologie, et même le monde qui m’entoure. L’école n’a jamais été facile pour moi, j’ai toujours eu plus de mal que les autres à me concentrer, et cette mobilité m’a montré que j’avais des qualités pour des domaines autres que l’école.
A présent, j’aimerais me réorienter vers une formation plus manuelle, pourquoi pas de la couture. Mais avant tout, j’aimerais surtout repartir à l’étranger !
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