Numéro Octobre 2016
Le verre à moitié vide ou à moitié plein ?
Depuis quelques mois, les mauvaises nouvelles concernant l’Union européenne s’accumulent ; certains en concluent, que ce soit pour s’en féliciter ou pour s’en désoler, que plus rien ne va en Europe. Pourtant il y a quelques raisons de se réjouir car l’Union continue d’avancer. Quelques nouvelles glanées récemment :
- Le programme Erasmus remporte toujours plus de succès et son budget a été augmenté de 40%. Plus de 3,5 millions d’Européens ont profité de ce programme depuis son lancement en 1987. 26% des participants auraient rencontré leur conjoint à cette occasion !
- Le principe de la concurrence libre et non faussée, tant critiqué, a permis à la Commission européenne d’épingler les avantages fiscaux accordés par l’Irlande à Apple. Cette entreprise devrait payer à l'Etat irlandais 13 milliards d'€ d’impôts non perçus. La commissaire européenne à la concurrence annonce qu’elle va examiner le cas d’autres multinationales ayant bénéficié d’un traitement fiscal dérogatoire. Un premier pas vers une harmonisation fiscale dans l’UE ?
- L’Union européenne vient de ratifier l’accord de Paris sur le climat qui est le résultat de la COP21. Grâce à cette signature, l’accord va pouvoir entrer en vigueur au niveau mondial car il devait couvrir 55 pays représentant au moins 55% des émissions de gaz à effet de serre.
- Le Conseil des ministres de l’UE vient d’approuver le renforcement des moyens de l’agence Frontex, chargée de coordonner la surveillance des frontières extérieures de l’Union. Une réserve d’intervention rapide de 1500 garde-frontières sera notamment créée.
- La Commission présente une proposition législative qui porte l'objectif du plan Juncker d’investissement de 315 milliards d'€ sur la période 2015-2018 à 500 milliards d'€ au minimum sur 2015-2020.
- L'épopée de la sonde spatiale Rosetta montre que, lorsque les Etats européens se mettent ensemble, ils peuvent faire aussi bien que les Etats-Unis.
L’Europe affronte des crises successives mais quel ensemble géopolitique n’en affronte pas en ce moment ?
Frédéric BOURQUIN, président de la Maison de l'Europe de Nîmes
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