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Galileo et Ariane 6 : l'Europe spatiale se déploie

Le 11 novembre, une fusée Ariane 5 lançait quatre nouveaux satellites Galileo. Les premiers services du programme européen de navigation par satellite, concurrent du GPS américain, ont démarré le 15 décembre. À l'heure actuelle, la constellation Galileo comprend 18 satellites en orbite. Le système sera complet en 2020, avec un total de 30 satellites

Galileo est pleinement interopérable avec le GPS, mais il offrira un positionnement plus précis et plus fiable aux utilisateurs et rendra l'Europe indépendante dans ce domaine.

Les services de Galileo sont gérés par l'Agence du GNSS[1] européen (GSA). L'ensemble du programme Galileo est géré par la Commission européenne, qui a confié la responsabilité du déploiement du système et de l'appui technique aux tâches opérationnelles à l'Agence spatiale européenne (ESA).

Presque en même temps, le 9 novembre, l'Agence spatiale européenne a lancé le compte à rebours industriel pour réaliser la prochaine fusée Ariane, Ariane 6, qui prendra la relève d'Ariane 5 à partir de 2020, avec un coût de lancement divisé par deux. Les commandes industrielles ont été signées avec le maître d'oeuvre industriel du projet, Airbus Safran Launchers (ASL), filiale à parts égales d'Airbus et de Safran.

L'Agence spatiale européenne avait déboursé 680 millions d'€ en août 2015 pour les premières phases de développement. Elle vient d'ajouter 1,7 milliard d'€ pour mener à terme le projet. De leur côté les industriels investiront 400 millions en propre, auxquels s'ajouteront 600 millions d'€ environ pour réaliser un nouveau pas de tir à Kourou, en Guyane.

ASL a tout fait pour rationaliser la production des divers composants de la fusée, afin d'éliminer les doublons et les ambiguïtés. Avec huit Etats qui participent au financement - la France 52 %, l'Allemagne 23 %, l'Italie 12 % suivies par les Pays-Bas, l'Espagne, la Belgique, la Suède et la Suisse -, la coopération européenne reste complexe. Ariane 6 doit l'intégrer tout en relevant le défi d'être aussi fiable qu'Ariane 5, mais deux fois moins chère par tonne de charge utile lancée.

Cette forte diminution des coûts est impérative face à la concurrence, notamment américaine, qui bénéficie d'ailleurs de sa participation à des programmes militaires. Actuellement le coût d'un lancement d'Ariane 5 est 175 millions d'€, pour une charge utile de 10 tonnes.

[1] GNSS = Global Navigation Satellite System

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