« De flâneur à entrepreneur » : Rencontre entre les partenaires du projet My Soft City
My Soft city : Partenariat stratégique Erasmus+ entre les villes de Lund en Suède, Constanza en Roumanie, Funchal à Madère (Portugal) et Nîmes, ce projet se déroule sur 3 ans. Après une première prise de contact à Lund, la Maison de l’Europe de Nîmes est heureuse d’accueillir ses partenaires.
La Maison de l’Europe de Nîmes a accueilli fin novembre, en collaboration avec le lycée de la CCI du Gard, des travailleurs de jeunesse provenant des pays partenaires suédois, portugais et roumains sous forme d’une formation de 3 jours axée sur la découverte de la ville de Nîmes et l’acquisition de compétences à travers des ateliers d’illustration et de cartographie. L’objectif final de cette formation était de doter les travailleurs de jeunesse des connaissances et compétences nécessaires pour apprendre aux jeunes de leurs pays à réaliser la carte illustrée de leur ville d’origine.
Jour 1: Notre matinée a débuté par la rencontre des partenaires au lycée de la CCI du Gard et la présentation des 3 jours de formation suivie d’une animation pour renforcer notre esprit d’équipe.
A l’Office du Tourisme de la ville de Nîmes, Bettina Célié, responsable du pôle patrimoine de la Ville de Nîmes et Xavier Labaune, directeur de l’Office de Tourisme nous ont présenté un outil remarquable développé en collaboration avec le Centre d’Interprétation de l’architecture et du patrimoine :
Il s’agit d’un film projeté pendant une dizaine de minutes sur une maquette en 3D animée par de superbes illustrations qui reconstitue l’histoire de Nimes des romains jusqu’à nos jours. Cet atelier nous a donné l’occasion de voir différents types de carte mais aussi de comprendre comment une carte peut raconter une histoire. Cela peut être une source d’inspiration pour la réalisation de la carte My Soft City.
À travers cet atelier, il était important pour Bettina de transmettre à nos jeunes participants locaux et internationaux l’envie de s'intéresser à leur cadre de vie.
“Les jeunes ont tendance à vivre dans leurs villes sans forcément la connaître. Ils pratiquent leurs villes en sortant, en allant à l’école, voir des spectacles, dans les bars, etc. La ville dans laquelle on grandit, on la prend telle quelle est. On ne fait pas de démarche de recherche et de compréhension. Mais en ajoutant une approche historique, le jeune se sentira plus concerné parce qu’il comprendra mieux sa ville.
A travers l’exemple de Nîmes, les jeunes européens pourront ajouter une dimension historique à leurs connaissances, se forger un nouveau regard, être plus réceptifs. Puisqu’ils auront mieux compris comment et pourquoi les lieux qu’ils aiment sont là, ces derniers auront plus d'intérêt à leurs yeux. Car mieux on connaît sa ville, mieux on s’y sent.”
Bettina Célié, responsable du pôle patrimoine de la Ville de Nîmes
“Impliquer la jeunesse dans la valorisation du patrimoine est une force”, explique Bettina. “Mon rôle dans cet atelier My Soft City a été de faire la transition entre connaître sa ville superficiellement pour ce qu’elle représente dans notre quotidien et l'apprécier à travers son impact historique. Avec cette approche, les jeunes peuvent aussi découvrir de nouveaux métiers. Ils peuvent se poser la question “comment des bâtiments de 2000 ans peuvent-ils encore exister et être entretenus ?"
« Ils ont l'occasion de découvrir des métiers dont on n’a pas l’habitude de parler au quotidien. Si nous n’avions plus de tailleurs de pierre ou de ferronniers, ces monuments anciens ne pourraient pas être entretenus. C’est une couche en plus dans la découverte de sa ville qui peut leur donner l'envie de travailler pour pouvoir la conserver. Par conséquent, les pousser à être acteur dans sa ville comme l’indique le slogan My Soft City “De flâneur à Entrepreneurs”.
Valentin Enderle, étudiant aux Beaux-arts de Nîmes a animé un atelier sur le thème du dessin : nous avons pu nous familiariser avec la technique du pastel comme outil de travail et la transcription sur le papier de notre perception du monde et des personnes qui nous entourent.
Notre ressenti peut varier grandement selon différents facteurs (le milieu social, les quartiers de la ville que l’on fréquente le plus, etc.), ce travail de transcription était très important pour la réalisation d’une carte par les jeunes.
Le service du patrimoine de la ville de Nîmes a présenté les ateliers artistiques menés avec les écoliers de la ville. Les participants et les responsables du service ont échangé sur les méthodes utilisées avec les enfants pour les sensibiliser au patrimoine architectural et culturel. L’échange sur les outils ludiques nous a donné plein d’idées pour les outils à créer dans le projet My Soft City.
Jour 2:
Découverte de la ville à travers une « déambulation » photographique, afin de déterminer quels lieux seront représentés sur la carte de My Soft City. Ils sont choisis par de jeunes Nîmois, pour la signification emblématique qu’ils leur attribuent.
Nous nous sommes attardés devant l’Eglise St Paul où les jeunes aiment faire du skateboard, nous avons exploré le quartier Gambetta à la recherche des graffitis réalisés par des artistes de l’Expo « de Ouf » (à l’initiative du Spot), les friperies prisées des jeunes, la terrasse du bar Le Prolé où ils aiment s’attabler aux beaux jours, la Maison Carrée comme lieu de rencontre, etc…
Après le déjeuner, les participants ont fait une visite guidée des Arènes et de la Maison Carrée offerte par l’Office de tourisme. Ils ont ainsi pu en apprendre davantage sur l’histoire de la ville et ses monuments romains.
Jour 3:
Pendant cette dernière journée de formation, le travail d’illustration s’est poursuivi à partir des photographies prises la veille. Les travailleurs de jeunesse ont pu réinventer les lieux nîmois à l’aide de couleurs pastel, laissant libre cours à leur créativité. Grâce à l’Office de tourisme les œuvres ont pu être imprimées et ensuite retravaillées grâce à l’utilisation du logiciel Illustrator. La professeure Mylène Dallenbach spécialiste en design graphique, nous a enseigné les bases du programme afin de vectoriser les travaux d’illustration du matin et de placer nos « œuvres » sur la carte de My Soft City.
Une fois acquises les compétences de bases, les travailleurs de jeunesse vont pouvoir les mettre à profit avec leurs jeunes et poursuivre le travail une fois rentrés dans leur pays respectif.
Pour clore cette première formation à Nîmes, les illustrations réalisées pendant la formation et les premiers résultats du projet ont été présentés au public et à la presse à l’Office de Tourisme. Xavier Douais, adjoint délégué au Tourisme et Charles-Antoine Roussy, président de la Maison de Nimes ont remis des souvenirs de la part de la Ville, du lycée de la CCI et de la Commission européenne. Pour clôturer ces 3 journées riches en échanges et apprentissages, nous avons partagé le verre de l’amitié en nous donnant rendez-vous sur l’île de Madère en 2022 pour la prochaine rencontre !
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