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Galileo, le système de géolocalisation européen : où en est-il ?

Galileo, le système européen de géolocalisation par satellites concurrent du GPS américain, est opérationnel depuis décembre 2016, avec 26 satellites en orbite. Il va encore monter en puissance avec une nouvelle génération de satellites.


En janvier 2021 l’Union européenne a confié à ThalesAleniaSpace (Italie) et Airbus Defense and Space (Allemagne) la fabrication de 12 nouveaux satellites (6 pour chaque entreprise). Montant total du contrat pour ces 12 satellites: 1,47 milliard d'€.

Les premiers satellites de cette seconde génération seront placés en orbite d'ici à la fin de 2024. Avec leurs nouvelles capacités, ces satellites amélioreront encore la précision de Galileo. Avec cette seconde génération, Galileo doit se maintenir à la pointe de la technologie par rapport à la concurrence mondiale et contribuer à l'autonomie stratégique de l'Europe.

Plus d'un milliard d’utilisateurs de Galileo dans le monde.


Ce nombre d'utilisateurs correspond en fait à plus de 1 milliard de terminaux qui exploitent ce système, très majoritairement des smartphones. Mi-2018, ils n’étaient que 300 millions.

Ce sont les fabricants de terminaux qui choisissent quel système sera utilisé par défaut pour les besoins de géolocalisation. De plus en plus de marques optent pour le service européen qui affiche une meilleure précision (de l'ordre du mètre) que son concurrent américain, le fameux GPS (une dizaine de mètres), mais les utilisateurs ne savent pas sur quel service repose leur géolocalisation, et GPS est quasiment devenu un nom commun, comme en son temps Frigidaire. Les utilisateurs sont donc comme M. Jourdain qui faisait de le prose sans le savoir...


Les constructeurs privilégient aussi Galileo parce que le GPS est un système conçu par et pour l'armée des États-Unis et sous son contrôle. Le signal pourrait ainsi être dégradé à tout moment si le gouvernement des États-Unis le décidait. Reste que le GPS dispose encore d'une avance considérable en nombre d’utilisateurs.


Outre les smartphones, Galileo entre désormais en force dans les habitacles des automobiles. En Europe, tous les nouveaux modèles de voitures ayant l'autorisation de mise sur le marché sont équipés du système eCall, qui utilise Galileo pour communiquer la localisation du véhicule aux services d'urgence en cas de besoin.


L'enjeu de la géolocalisation est colossal : il y a bien sûr l'écosystème des applications pour smartphones mais aussi le marché très prometteur de la voiture autonome, qui s'appuie évidemment sur les systèmes de géolocalisation de grande précision.

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