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Elections en Allemagne : Vers une nouvelle coalition au Bundestag ?

Par Michela Giai Minietti

Graphique: Valentin Ledroit Source: bundeswahlleiterin
Graphique: Valentin Ledroit Source: bundeswahlleiterin

(630 sièges - 316 sièges pour une majorité absolue)

Répartition des sièges :

Parti

Nombre de sièges

Leader

CDU/CSU (Union chrétienne-démocrate allemande + CSU Union chrétienne sociale - Bavière)

208 (164 + 44)

Friedrich Merz

AfD (Alternative pour l’Allemagne)

152

Alice Weidel

SPD (Parti social-démocrate)

120

Olaf Scholz

Grüne (Les Verts)

85

Robert Habeck

Die Linke (La Gauche)

64

Heidi Reichinnek et Jan van Aken

SSW (Fédération des électeurs du Schleswig du Sud – Défense de la minorité danoise, centre gauche)

1

Stefan Seidler

Total

630 sièges


Coalitions possibles

Coalition

Sièges obtenus

Leaders

Faisabilité

CDU/CSU + SPD

208 + 120 = 328

Friedrich Merz, Olaf Scholz

✅ Scénario privilégié

CDU/CSU + Grüne

208 + 85 = 293

Friedrich Merz, Robert Habeck

❌ Pas assez de sièges

CDU/CSU + SPD + Grüne

208 + 120 + 85 = 413

Friedrich Merz, Olaf Scholz, Robert Habeck

❓ Peu probable (alliance droite/écologie)

CDU/CSU + AfD

208 + 152 = 360

Friedrich Merz, Alice Weidel

❌ Non à une alliance droite/extrême droite

L’électorat allemand a choisi 630 représentants pour le Bundestag. Friedrich Merz est en bonne position pour devenir le prochain chancelier, suite à la victoire de son parti, les chrétiens-démocrates, lors des élections. Cependant, il n'a jamais été aussi simple de gagner une élection en tant que principal parti d'opposition. Merz doit maintenant chercher un partenaire de coalition et a rapidement jeté son dévolu sur le parti social-démocrate. Les négociations aborderont des thèmes tels que la politique étrangère et de sécurité, la gestion de l'immigration et la revitalisation de l'industrie allemande. Merz doit échanger avec Lars Klingbeil, le co-dirigeant du SPD, pour examiner les possibilités d'une coalition. Bien que Klingbeil ait indiqué que rien n'était encore acquis, il a montré une ouverture au dialogue.

Les résultats des élections laissent peu de choix pour former une coalition, restreignant les alternatives pour établir un gouvernement centré et posant un défi à Merz dans sa promesse de renforcer la défense allemande. Parallèlement, malgré les controverses entourant certains élus, les 152 membres de l'AfD ont été acceptés dans le groupe parlementaire du Bundestag. Matthias Helferich, élu en 2021, a été exclu du groupe AfD en raison de ses antécédents liés au nazisme, laissant un siège vacant au Parlement européen. Maximilian Krah, également exclu à cause de divers scandales, sera remplacé par Volker Schnurrbusch.

Un gouvernement dirigé par la CDU/CSU en Allemagne pourrait remettre en question la transition énergétique et climatique, avec une position critique sur l'énergie nucléaire et un focus sur la croissance économique et la déréglementation. La victoire de Friedrich Merz a donc des implications sur la politique énergétique de l'UE.

Le candidat Friedrich Merz est confiant quant à la possibilité de trouver un accord avec le SPD pour une réforme du frein à l'endettement, malgré les inquiétudes concernant la législation européenne en matière d'asile. Merz est convaincu qu'un accord est possible et nécessaire. Les Verts ont également proposé de convoquer le parlement en exercice afin de changer les règles strictes de l'Allemagne en matière de dette, évitant ainsi de négocier avec Die Linke, un parti d'extrême-gauche. Merz a également mentionné avoir eu une discussion avec le président français Emmanuel Macron, se disant en accord avec lui sur certains sujets.

Il prône des accords sur la politique étrangère, l'immigration et la relance de l'industrie allemande. La gauche allemande exprime des réserves quant à une possible participation de l'Allemagne aux efforts de maintien de la paix en Ukraine, soulignant qu'une telle action sans invitation des deux parties serait un échec. Ils se tournent vers une mission de maintien de la paix de l'ONU similaire à celles de Chypre ou de la Corée. Les dirigeants SPD rappellent que, par exemple, si des troupes chinoises de l'ONU étaient stationnées à la frontière, la Russie ne les attaquerait pas. La question du rôle de l'Allemagne dans les négociations de paix reste donc à clarifier.

Les élections allemandes de 2025 ont connu un taux de participation record et ont entraîné une perte de confiance des électeurs pour les anciens partis de la coalition. La gauche et l'AfD détiennent une minorité de blocage au Bundestag, ce qui leur permet d'empêcher certaines décisions ou votes nécessitant une majorité des deux tiers. Le parti de gauche s'est toujours opposé au frein à l'endettement. La gauche répond à la montée de l'AfD et des démocrates-chrétiens en proposant un programme social axé sur le plafonnement des loyers et la taxation de la fortune.


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