L’Europe veut-t-elle supprimer le Label rouge ?
Non, la Commission européenne ne programme pas la fin de la filière volailles fermières française et elle ne veut pas la disparition du Label rouge ou du Poulet de Bresse ! Le Label rouge ou n'importe quelle autre appellation ne sont pas menacés.
Certains états comme la France ont mis en place des labels de qualité bien avant que l’Union européenne ne mette en place des règles de protection des consommateurs européens. Le Label rouge par exemple existe depuis près de 60 ans, c’est un signe de qualité français qui désigne des produits, qui par leurs conditions de production ou de fabrication, ont un niveau de qualité supérieur par rapport aux autres produits courants similaires.
Les normes de commercialisation relatives aux produits agricoles de l’UE garantissent un niveau de qualité distinctif et une information fiable et transparente pour les consommateurs. Protéger le producteur et le consommateur, tel est l’objectif de ce système. Cependant, le marché a évolué, notamment en matière de bien-être animal. Des appellations supplémentaires pourraient donc être autorisées.
Les discussions actuelles avec les experts des États membres font suite à une consultation publique pour recueillir les avis de toutes les parties prenantes – associations professionnelles et de consommateurs, producteurs, citoyens.
Ces discussions suscitent l'inquiétude des producteurs français quant au maintien d’appellations que les producteurs européens peuvent actuellement utiliser pour valoriser un niveau de qualité distinctif de la volaille élevée en plein air.
Des messages sur les réseaux sociaux, relayés notamment par certains eurodéputés mais aussi par une partie de la profession affirment qu'une "nouvelle réglementation européenne va torpiller l'élevage en plein air" et mettre fin aux "labels de qualité", comme le Label rouge ou l'appellation du Poulet de Bresse.
Non, la Commission européenne n’a pas pour projet d’éradiquer les labels de qualité, ni les vider de leur sens pour tromper les consommateurs.
Actuellement, il existe 5 expressions validées au niveau européen que les producteurs peuvent faire apparaître sur l’étiquetage des volailles, avec un cahier des charges précis à respecter :
“Alimenté avec x% de … », “Elevé à l’intérieur - système extensif”, “Sortant à l’extérieur », “Fermier - élevé en plein air. Et enfin, “fermier - élevé en liberté”, avec la condition que la volaille ait accès en permanence pendant toute la journée à un parcours extérieur illimité.
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Ces 5 dénominations qu’on retrouve actuellement sur les produits issus de l’élevage du poulet ont toujours été facultatives. La Commission européenne n’a jamais imposé un mode d’élevage aux producteurs et n’a pas l’intention de le faire. Libre à chaque éleveur de travailler comme il le souhaite.
Ces 5 expressions réservées existant depuis 2008 resteront inchangées. Les discussions avec les représentants des États membres portent sur la création d’autres expressions permettant aux producteurs de valoriser d’autres caractéristiques liées au mode d’élevage de la volaille, notamment liées au bien-être animal, tout en informant de manière transparente le consommateur sur le contenu des indications.
Elles devront être accompagnées d’un cahier des charges précis et être enregistrées auprès de l’État membre concerné. Les autorités nationales continueront à demeurer responsables des contrôles, tout comme aujourd’hui. Il s’agit donc d’étendre un dispositif protecteur du producteur et du consommateur.
Non, les étiquetages ne pourront pas être remplacés par de nouvelles mentions trompeuses telles que “volaille de plein vent”, “poulet à l’air libre”, “poulet de champs”.
L’information des consommateurs reste la priorité absolue. Toute information des consommateurs sur les denrées alimentaires doit être clairement compréhensible et non ambigüe.
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